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36 Voyages d'A n t e n o r

CHAPITRE VII.

Conversation des deux amis. Partie de
citasse.

\ /es que nous fûmes seuls avec Phanor , il
me parla avec tant d'intérêt et de chaleur des
grâces, de la beauté, des talens de Théophanie,
crue je craignis pour lui une nouvelle blessure
d'amour ; il me l'avoua. — « Et Tîiéano , lui
dis-je , que vous adoriez naguère, votre beau
désespoir , votre aversion pour la vie , le saut
de Leucade , qu'est devenu tout cela ? — Ce
que deviennent à notre réveil les songes de la
nuit. — Vos vers élégiaques, qu'en ferez-vous?
'■— Ils me serviront dans une autre occasion ,
si je suis encore assez fou pour me désespérer
de l'infidélité d'une femme.—Et quel est votre
espoir ? — De me faire aimer. Bion est très-
âgé. — Mais il est aimable ; il vous a conté
qu'Anacréon octogénaire avoit le talent de
plaire ! — Il est permis d'en douter : au surplus,
ces phénomènes n'arrivent qu'une fois (6)
Il faut de l'audace en amour. Je vais passer
cette nuit dans un délire poétique, et composer
 
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