TOMASO GUIDI DIT MASACCIO
Ecole florentine.
LA VIERGE ET L’ENFANT JÉSUS.
Masaccio, né à Florence en 1401, mort dans la même ville en 1443,
est le prince des Quattrocentisti ou peintres de la première moitié du
xve siècle. Ses ouvrages font époque dans l’histoire de l'art, et peu d’ar-
tistes réalisèrent des progrès aussi rapides dans la marche delà peinture.
(O Jusqu’à lui, dit Vasari, on avait fait des tableaux d’une imitation fidèle
mais froide : il fut le premier qui sut donner la vie et le mouvement à ses
figures; aucun maître de son époque n’approcha autant que lui des
modernes, » c’est-à-dire des beaux temps de l’art, où vivaient les Raphaël
et les Michel-Ange. Entre Masaccio et Léonard de Vinci la peinture ita-
lienne sembla reculer quelque temps avec les Lippi et les Botticelli, et les
ouvrages de Tomaso Guidi sont de beaucoup supérieurs à tout ce qu’on
fit pendant plus de trente ans après sa mort. Les figures y sont posées
avec fermeté; les raccourcis sont pleins de science et de vérité; l’exécu-
tion ne laisse rien à désirer. L’air des têtes annonce un précurseur de
Raphaël; l’expression en est tellement vraie, que les sentiments des
personnages se peignent jusque dans leurs moindres mouvements. Sans
offrir encore l’exactitude de Léonard de Vinci, le nu est dessiné d'une ma-
Ecole florentine.
LA VIERGE ET L’ENFANT JÉSUS.
Masaccio, né à Florence en 1401, mort dans la même ville en 1443,
est le prince des Quattrocentisti ou peintres de la première moitié du
xve siècle. Ses ouvrages font époque dans l’histoire de l'art, et peu d’ar-
tistes réalisèrent des progrès aussi rapides dans la marche delà peinture.
(O Jusqu’à lui, dit Vasari, on avait fait des tableaux d’une imitation fidèle
mais froide : il fut le premier qui sut donner la vie et le mouvement à ses
figures; aucun maître de son époque n’approcha autant que lui des
modernes, » c’est-à-dire des beaux temps de l’art, où vivaient les Raphaël
et les Michel-Ange. Entre Masaccio et Léonard de Vinci la peinture ita-
lienne sembla reculer quelque temps avec les Lippi et les Botticelli, et les
ouvrages de Tomaso Guidi sont de beaucoup supérieurs à tout ce qu’on
fit pendant plus de trente ans après sa mort. Les figures y sont posées
avec fermeté; les raccourcis sont pleins de science et de vérité; l’exécu-
tion ne laisse rien à désirer. L’air des têtes annonce un précurseur de
Raphaël; l’expression en est tellement vraie, que les sentiments des
personnages se peignent jusque dans leurs moindres mouvements. Sans
offrir encore l’exactitude de Léonard de Vinci, le nu est dessiné d'une ma-