RAPHAËL SANZIO
Ecole ‘florentine.
PORTRAIT DU PAPE LÉON X.
C’est en 1517, l’année où il termina la dernière des salles du Vatican, que
Raphaël peignit le portr ait du Pape Léon X, assis entre le cardinal Jules de
Médicis, plus tard pape sous le nom de Clément VII, et le cardinal De'
Rossi. C’est en son genre le chef-d’œuvre du peintre d'Urbin, le plus mer-
veilleux sans contredit de tous les portraits connus. Il est inutile, du reste,
de le vanter, car c’est une de ces œuvres dont la renommée est universelle,
et la plume serait impuissante à en analyser toutes les beautés. On raconte
que lorsqu’il était dans sa fraîcheur, l’illusion qu’il produisait était si com-
plète qu’un jour le cardinal dataire, qui ne l’avait pas encore vu, s’age-
nouilla devant cette image, croyant que c’était le pape lui-même, pour lui
présenter quelques bulles à signer. Trois siècles ont passé sur cette pein-
ture sans en affaiblir la puissance, et jamais aucun artiste n’a pu égaler le
caractère de la tête du pontife, si profondément pensante, et la noble sim-
plicité de son attitude.
Il existe de ce portrait deux répétitions absolument identiques et égales
en beauté, l’une au palais Pittià Florence, l’autre au Musée de Naples. Et
Ecole ‘florentine.
PORTRAIT DU PAPE LÉON X.
C’est en 1517, l’année où il termina la dernière des salles du Vatican, que
Raphaël peignit le portr ait du Pape Léon X, assis entre le cardinal Jules de
Médicis, plus tard pape sous le nom de Clément VII, et le cardinal De'
Rossi. C’est en son genre le chef-d’œuvre du peintre d'Urbin, le plus mer-
veilleux sans contredit de tous les portraits connus. Il est inutile, du reste,
de le vanter, car c’est une de ces œuvres dont la renommée est universelle,
et la plume serait impuissante à en analyser toutes les beautés. On raconte
que lorsqu’il était dans sa fraîcheur, l’illusion qu’il produisait était si com-
plète qu’un jour le cardinal dataire, qui ne l’avait pas encore vu, s’age-
nouilla devant cette image, croyant que c’était le pape lui-même, pour lui
présenter quelques bulles à signer. Trois siècles ont passé sur cette pein-
ture sans en affaiblir la puissance, et jamais aucun artiste n’a pu égaler le
caractère de la tête du pontife, si profondément pensante, et la noble sim-
plicité de son attitude.
Il existe de ce portrait deux répétitions absolument identiques et égales
en beauté, l’une au palais Pittià Florence, l’autre au Musée de Naples. Et