TIZIANO VECELLI DIT LE TITIEN
Ecole Vénitienne.
PORTRAIT DU PAPE PAUL III.
Paul III, Farnèse, fut un des plus éminents papes du xvie siècle. Au tra-
vers d’énormes difficultés et de dangers sans cesse renaissants, il pour-
suivit invariablement quatre buts, vers lesquels étaient tournés tous
ses efforts, la destruction de l’hérésie et la réforme sérieuse de l’Eglise,
le rétablissement de la concorde entre Charles-Quint et le roi de France,
l'émancipation de l'Italie de la suprématie impériale exclusive, enfin la
grandeur de sa propre famille, qu’il avait mise à la tête d’un nouveau parti
guelfe. Mais il était trop vieux pour pouvoir réaliser d'aussi grands projets,
et il mourut à 81 ans, en i5qg, n'ayant fait que les ébaucher. Il eut du
moins la gloire d'ouvrir le Concile de Trente. « Paul III, ditM.Ranke,
était un homme plein de talent et d'esprit; dans la plus haute position il ne
se laissa pas éblouir et n’oublia jamais les règles de la prudence la plus
consommée. Il avait des manières aisées, grandes et magnifiques ; rarement
à Rome un pape a été aussi aimé. »
Titien, dont Paul III était un des plus généreux et des plus constants
protecteurs, a peint ce magnifique portrait dans la dernière année de la
Ecole Vénitienne.
PORTRAIT DU PAPE PAUL III.
Paul III, Farnèse, fut un des plus éminents papes du xvie siècle. Au tra-
vers d’énormes difficultés et de dangers sans cesse renaissants, il pour-
suivit invariablement quatre buts, vers lesquels étaient tournés tous
ses efforts, la destruction de l’hérésie et la réforme sérieuse de l’Eglise,
le rétablissement de la concorde entre Charles-Quint et le roi de France,
l'émancipation de l'Italie de la suprématie impériale exclusive, enfin la
grandeur de sa propre famille, qu’il avait mise à la tête d’un nouveau parti
guelfe. Mais il était trop vieux pour pouvoir réaliser d'aussi grands projets,
et il mourut à 81 ans, en i5qg, n'ayant fait que les ébaucher. Il eut du
moins la gloire d'ouvrir le Concile de Trente. « Paul III, ditM.Ranke,
était un homme plein de talent et d'esprit; dans la plus haute position il ne
se laissa pas éblouir et n’oublia jamais les règles de la prudence la plus
consommée. Il avait des manières aisées, grandes et magnifiques ; rarement
à Rome un pape a été aussi aimé. »
Titien, dont Paul III était un des plus généreux et des plus constants
protecteurs, a peint ce magnifique portrait dans la dernière année de la