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Linant de Bellefonds, Louis Maurice Adolphe
Mémoires sur les principaux travaux d'utilité publique, exécutés en Egypte depuis la plus haute antiquité jusqu'à nos jours (Texte) — Paris, 1873

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https://doi.org/10.11588/diglit.12009#0020
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atailles à main armée, avaient lieu entre les différents districts,
dans le but : ou de conduire les eaux sur leurs terrains, pour les
inonder ; ou bien, pour les faire écouler, lorsque par leur trop
grande afïluence, ou par leur trop long séjour sur les terres, on
craignait d'être submergé et de perdre les cultures, ou d'être
retardé pour la saison des ensemencements.

Ce fut sous Méhémet-Ali, vers 1816, que l'on commença à
creuser de grands canaux ; on encaissa le fleuve en élevant sur
ses bords de fortes chaussées et digues, travaux qui, par le sys-
tème des corvées, si faciles alors, et qui devenaient obligatoires
puisque tous en profitaient, s'exécutaient comme par enchan-
tement.

Pour comprendre la grande importance des travaux considé-
rables exécutés en Egypte, travaux dits d'utilité publique, qui
ont atteint, dans une seule année, jusqu'à cinquante millions
(50.000.000) de mètres cubes de terrassements, sans parler ici
de ceux qui sont particuliers à chaque village, à chaque pro-
priétaire, il faut avant tout entrer dans quelques détails assez
longs sur la conformation du sol, sur ce qu'il est indispensable
de faire pour bien arroser les terres, pour les ensemencer à temps
et leur faire produire le plus possible.

La partie véritablement cultivable, et par conséquent habitée,
de l'Egypte est celle qui s'étend vers le nord à partir de la lati-
tude d'Etfou (1), entre la chaîne arabique à l'est et la chaîne li-
byque à l'ouest, chaînes de montagnes ou plutôt de collines cal-
caires.

A l'est du Nil, entre le fleuve et le désert, il n'y a que peu
de terrains à ensemencer comparativement à ce qui en existe sur
l'autre rive, à l'ouest. A l'est, clans beaucoup de parties, le
fleuve vient même baigner le pied des hautes falaises, qui inter-
ceptent la continuité de terres cultivables; il n'en est pas ainsi
au couchant : au contraire, entre le JNil et le désert, il y a en
moyenne une largeur d'environ douze kilomètres de terres cul-
tivables.

i

(1) Voir l'esquisse d'une carte de l'Egypte, pl. ï.
 
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