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Linant de Bellefonds, Louis Maurice Adolphe
Mémoires sur les principaux travaux d'utilité publique, exécutés en Egypte depuis la plus haute antiquité jusqu'à nos jours (Texte) — Paris, 1873

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https://doi.org/10.11588/diglit.12009#0021
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Les terrains d'alluvions, qui sont seuls cultivés, et qui for-
ment l'Egypte proprement dite, ont du sud au nord une pente
régulière ; la même que celle des eaux du fleuve pendant les
grandes crues ; et celle-ci a été trouvée à la suite d'un grand
nombre de moyennes de 0m,00022 par mètre pour la Haute-
Egypte et la Moyenne, tandis que pour la Basse-Egypte elle
n'est plus que de 0"1,000085.

Il est évident que le sol cultivable de l'Egypte étant entière-
ment formé de terres d'alluvions apportées par les eaux du fleuve
des régions tropicales, leurs dépôts ont dû se faire par couches
superposées ainsi qu'elles le sont en eflet.

En outre de cette pente uniforme du sud vers le nord, il en
existe une autre des bords du fleuve vers le désert, ce qui fait
que sur toute la longueur de l'Egypte cultivable, depuis un point
qui serait situé un peu plus bas que le Gebel Gilcilly, jusqu'à la
Méditerranée, il existe une dépression du sol près du désert,
qui est dans quelques localités de plus de quatre mètres sur un
profil perpendiculaire au cours du fleuve.

Ceci provient du régime du Nil, qui est à peu près le même
que celui de tous les fleuves du même genre; les troubles et le
limon apportés par les eaux des crues devant déposer leurs par-
ties les plus pesantes plus près du cours des eaux que dans les
localités les plus éloignées, où seulement les parties les plus lé-
gères restant plus longtemps en suspension viennent se déposer.

Lorsque les eaux coulaient librement dans les plaines, celles-ci
se trouvaient ravinées partout par les eaux des crues, et plu-
sieurs de ces ravines conservaient pendant les étiages une cer-
taine quantité d'eau courante; aujourd'hui même il existe en-
core beaucoup de ces ravines ou cours d'eau naturels dans toute
l'Egypte.

En descendant du sud vers le nord, on rencontrait de ces
cours d'eau considérables pendant les crues, et à peu près dans
le même état qu'ils étaient avant que des travaux fussent venus
régulariser les débordements du fleuve; mais aujourd'hui ils
sont en grande partie maîtrisés et utilisés pour les arrosages.

Dans la Haute-Égypte, les plus importants en descendant lo
cours du Nil sont : le Sohagiéh et le Bahr Joussef ou le Joussoufi.
 
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