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Linant de Bellefonds, Louis Maurice Adolphe
Mémoires sur les principaux travaux d'utilité publique, exécutés en Egypte depuis la plus haute antiquité jusqu'à nos jours (Texte) — Paris, 1873

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https://doi.org/10.11588/diglit.12009#0514
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— 498 —

tion, pour quelle raison ? aujourd'hui même on ne peut se l'ex-
pliquer. La France dans ce momeut était dans un état de tran-
sition et avait tant à faire chez elle et en Europe que l'on ne
s'occupait pas beaucoup de ce qui'se passait en Egypte. Abbas-
Pacha, qui comptait toujours sur elle, n'osait ni refuser ni ac-
corder le chemin de fer que le consul d'Angleterre demandait
avec tant d'instances; il était dans un état d'anxiété fâcheux
et pendant plusieurs jours à Cafr Majiar, où il s'était retiré pour
être un peu plus tranquille, il attendit que le consul de France
s'expliquât catégoriquement; celui-ci ne recevant pas d'instruc-
tions positives, ne voulait rien prendre sur lui dans un moment
aussi critique, et Abbas-Pacha, de guerre lasse, accorda la con-
cession du chemin de fer.

Ce fut un grand événement dans sa vie, qui l'a beaucoup
aigri et qui a énormément changé son caractère et sa ligne de
conduite.

Le tracé du chemin de fer d'Alexandrie au Caire fut donc
entièrement dressé parles ingénieurs anglais, et sans qu'Abbas-
Pacha donnât aucun ordre pour s'entendre avec les ingénieurs
des ponts-et-chaussées dans les provinces, ni avec la Direction
générale des Travaux Publics.

Quand la chaussée fut établie, quand on arriva à Cafr-Zaïad,
quand on continua vers le Caire, on s'aperçut alors des défauts
du tracé ; mais il n'était plus temps, et l'on reprocha au directeur
général des travaux publics d'avoir laissé faire ce tracé, à quoi
il répondit que jamais aucun ordre ne lui avait été donné pour
intervenir dans ces opérations et qu'au contraire on avait donné
pour ainsi dire carte blanche et plein pouvoir aux ingénieurs
anglais.

Que s'il avait eu la haute main sur ces travaux :
Premièrement, il n'aurait pas fait passer la voie ferrée dans
le lac Maréotis, ce qui a été un grand inconvénient parce qu'il a
fallu pour établir la chaussée énormément de matériaux, la
chaussée s'affaissant toujours; elle a été chargée bien des fois.

Secondement, qu'établissant la chaussée dans le lac et à la
hauteur seulement où elle a été élevée, on n'a plus eu le moyen,
sans risquer de la voir submergée, de faire écouler dans le lac
 
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