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Linant de Bellefonds, Louis Maurice Adolphe
Mémoires sur les principaux travaux d'utilité publique, exécutés en Egypte depuis la plus haute antiquité jusqu'à nos jours (Texte) — Paris, 1873

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https://doi.org/10.11588/diglit.12009#0515
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toutes les eaux d'inondation de la province comme précédem-
ment, ce quia fait que les terres n'étant plus recouvertes d'assez
d'eau pour les laver et pour y apporter une aussi grande quan-
tité de limon que par le passé, elles sont tellement appauvries
que les récoltes sont aujourd'hui bien moindres et les cultures
par inondation bien rabougries.

Troisièmement, qu'il n'aurait pas fait traverser les hauteurs
de la ville de Damanhour sans aucune nécessité. On a dit que
cela était une malice d'Abbas-Pacha contre son oncle ; est-il pos-
sible que des ingénieurs respectables aient pu consentir à un
fait semblable? Gela ne peut-être, et il faut un autre motif, car
en ce point certainement le tracé est fautif.

Je conçois fort bien que, quoique l'on ait été obligé de faire
construire un pont coûteux sur le Nil à Caf Zaïad et un autre à
Benha, ce tracé ait pourtant été préféré à celui qui de Daman-
hour eût été dirigé sur les Barrages à la pointe du Delta, ce qui
aurait épargné trois ponts en comptant celui de Birket-Sab ;
mais cet avantage en eût annulé bien d'autres, comme par
exemple : le passage par les villes Tantha, Birket-Sab, Benha,
Calioub. Tout le pays parcouru par le tracé de la ligne actuelle
n'aurait pas joui de l'immense avantage de cette communication;
sur la ligne de Damanhour aux Barrages, qui est sur la lisière
du désert, il n'y a pour ainsi dire au contraire rien à desservir.
Maintenant, pourquoi, lorsque l'on était arrivé à Tantha et que
l'on voulait aller à Suez, n'a-t-on pas été directement vers
l'Ouadée pour prendre la direction actuelle, au lieu de prendre
la direction du Caire à Suez directement par le désert? C'est
encore là une énigme.

La question de l'eau était à l'avantage de la route par l'Ouadée.

Sur toute la ligne directe du Caire à Suez, il fallait apporter
de l'eau par des trains spéciaux, et sur la ligne par l'Ouadée
en partant par Benha, on en avait facilement jusqu'au Sérapéum,
même avant que le Canal d'eau douce fût creusé, car le canal
de l'Ouadée en fournissait abondamment jusqu'à Mahsama; et
plus loin on avait partout des puits. Il n'y avait donc que la
distance entre ce point et Suez, et encore on aurait fort bien pu
avoir de l'eau assez douce en creusant un puits.

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