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Linant de Bellefonds, Louis Maurice Adolphe
Mémoires sur les principaux travaux d'utilité publique, exécutés en Egypte depuis la plus haute antiquité jusqu'à nos jours (Texte) — Paris, 1873

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https://doi.org/10.11588/diglit.12009#0632
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aujourd'hui encore se couvre de constructions de belles mai-
sons et de jardins formant une partie du nouveau quartier
d'Ismaïlien.

Ce que fit faire Ibrahim-Pacha fut un grand bien pour la
ville du Caire, et pourtant on oubliera bientôt la reconnaissance
qu'on lui doit; car ces travaux d'utilité publique ne laissent
aucun témoin : ce n'est que le souvenir de leurs contemporains
et l'histoire qui rappelleront ces travaux. Les monticules auront
été abattus, les lacs comblés, le tout occupé par de nouvelles
habitations. Il faut clone consigner ces travaux quelque part,
afin que l'on conserve la mémoire des princes généreux qui les
ont fait exécuter.

A l'endroit où est aujourd'hui l'administration du Chemin de
fer et le terrain de la Compagnie des Messageries françaises, sur
la route du pont du Chemin de fer à Septièh, il y avait un haut
monticule de décombres sur lequel s'élevait le fort Camin, bâti à
l'époque de l'Expédition française commandée par Bonaparte.
Cette hauteur fut aplanie par Méhémet-Ali.

Enfin, c'est aujourd'hui que l'on doit au Khédive Ismaïl-
Pacha, en plus du percement de tous ces beaux, boulevards qui
assainissent la ville du Caire, les nouveaux travaux qui vont
contribuer si largement à sa salubrité et à son embellissement.
Déjà des bas-fonds où les eaux d'infiltration séjournaient et
croupissaient, comme aux environs de l'Hippodrome et à l'ouest
du Nouvel Hôtel, ont été comblés depuis longtemps.

Une belle rue, garnie de jolies maisons, depuis l'ancienne
porte de Bab-el-Adid jusqu'à Faggalla, a remplacé ces décombres
infects qui longeaient les murailles du Caire.

D'après ses ordres, et à ses frais, tous les monticules, depuis
cette rue jusqu'à la porte du faubourg Husseinièh, avec ceux de
Birket-chek-Laman, disparaissent chaque jour, et dans bien peu
de temps on ne reconnaîtra qu'avec peine l'emplacement de ces
montagnes de décombres, excepté sur les cartes anciennes du
Caire ; ils seront remplacés par des jardins et par des habita-
tions.

La grande amélioration relative à la salubrité du Caire, due
à tous.ces travaux, porte, dit-on. déjà ses fruits; car on pré-
 
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