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PRÉFACE IX
tous des membres antérieurs. La preuve est convaincante et il nous faut désormais traduire

par « jambe de devant » et non par « cuisse ».
Le n° 2 représente un os long entouré de chair. Une peut appartenir qu'au membre pos-
térieur, le membre antérieur étant déjà nommé en son entier. Nous avons le eboix entre le
fémur et le tibia. Il est certain qu'il s'agit du fémur, et cela pour deux raisons : 1° le fémur
est plus important au point de vue de la boucherie, et il est tout naturel qu'il soit nommé
avant le tibia, que nous retrouverons jdus loin; 2° on remarque, quand cette partie du corps
est figurée sur les monuments, que chaque extrémité de l'os porte deux protubérances très
marquées, et que l'os est toujours légèrement incurvé en S. Il n'en serait pas de même du
tibia. Donc, le ^gg, est l'os du fémur avec la viande oui l'entoure. Bibàn-el-molouk a
fourni 20 fémurs avec leurs muscles.

Le n° 4 (je passe pour l'instant le n° 3) représente l'autre os long du membre postérieur.
D'après les représentations, cet os n'a de protubérances prononcées qu'à une extrémité,
l'autre bout n'ayant pas de saillies ou n'en ayant qu'à peine. De plus, cet os est tou jours par-
faitement rectiligne. Le mot ^ ^\ désigne donc le tibia, y compris la viande qui l'en-
toure. MM. Lortet et Gaillard ont reconnu 21 tibias avec leur viande.

Le n" 5 signifie littéralement, « côtes reliées entre elles ». Nul doute que nous n'ayons
là ces portions de quatre à huit côtes réunies qu'ont fournies les tombes de Biban-el-molouk.

Le n° 6 signifie « viande à griller, à rôtir ». MM. Lortet et Gaillard signalent 50 pièces
de chair, complètement dépourvues d'os, et mesurant de 10 à 15 centimètres de long. Ce sont
là, bien certainement, les Sil> de notre liste, qui sont parfois représentés en masses
oblongues empilées dans des paniers.

Les nos 7 et S sont des noms de viscères, sur lesquels les égyptologues sont loin d'èIre
d'accord. Il semble bien, néanmoins, que le n° 8, qui doit se lire n-sch (Pépi II. 135), soit le
copte noeiuj, «wiig, « rate ». En fait de viscères, MM. Lortet et Gaillard n'ont trouvé ni
cœur, ni poumon, ni rein; ils n'ont rencontré que la rate et le foie. Ce fait nous démontre
indiscutablement deux choses : l°que n-sch est bien le nom de la rate; 2° que l'autre mot,
màs-it, ne peut désigner que le foie. On avait traduit ce mot par « rognon », par « poumon »,
par d'autres termes encore: il faut, on le voit, le traduire par « foie ». Ce mot s'écrivant
<? dans les listes dès le moyen Empire (Lacau, Sarc., I, 233), il est bien certain que
c'est du foie de bœuf, ^ |1 * , que désira manger l'héroïne du Conte des deux frères.

Le n° 10 (je réserve le n° 9) signifie « chair du devant, chair de la poitrine ». MM. Lor-
tet et Gaillard ont rencontré onze fois le sternum flanqué de ses cartilages costaux. C'est évi-
demment là la « chair du devant » de la liste.

Il nous reste deux mots (nos 3 et 9) à interpréter. Si nous défalquons de la liste dressée par
MM. Lortet et Gaillard tout ce que nous avons déjà retrouvé sur le menu égyptien, nous
nous trouvons en présence de :

1° I I omoplates (scapulums) avec leur viande ;

Arcii. Mus. — t. IX.
 
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