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FAUNE DE L'ANCIENNE EGYPTE

leurs retraites, ou, comme les chacals et les renards, chercher à attraper les oiseaux. Ne trou-
vent-ils pas de nourriture, ils se mettent en route, pénètrent dans l'intérieur des villes et en
parcourent les rues. Ils y sont supportés, car ils mangent tous les immondices. »

Dans l'intérieur de leurs quartiers les chiens errants se montrent défiants surtout à l'égard
des étrangers. En maltraiter un, c'est exciter une véritable émeute. De chaque trou sort une
tête, et, en quelques minutes, la colline est couverte de chiens qui font entendre sans interrup-
tion des aboiements furieux.

« Je leur ai plusieurs fois fait une véritable chasse, écrit Brehm, soit afin de les observer,
soit afin de me procurer leur chair, qui me servait d'appât pour les vautours ou de nourriture
pour les hyènes et les vautours que j'avais en captivité. J'ai eu l'occasion de me convaincre
que ces chiens mènent une vie commune. Au bout de quelques jours, ils avaient appris à me
connaître et à me craindre. A Khartoum, par exemple, il m'était devenu impossible d'en tirer
un seul, ils ne me laissaient pas approcher à moins de quatre cents pas. »

Ces animaux se sont multipliés parfois en Egypte au point de devenir une véritable plaie
pour le pays. On raconte que, pour diminuer leur nombre, Méhémet-Ali en fit une fois charger
un navire, les fit transporter en pleine mer et jeter à l'eau. A notre époque, ils sont bien
moins nombreux qu'en Turquie, c'est à peint; si le voyageur en aperçoit, à de longs
intervalles, quelques rares individus.

Le squelette du chien errant de l'ancienne Egypte est, dans son ensemble, bien moins
robuste que celui du chien paria de Gonstantinople. Il mesure de 42 à 45 centimètres de hau-
teur sur les apophyses épineuses dorsales les plus élevées. Sa longueur, de l'extrémité posté-
rieure des ischions à la première apophyse dorsale, est en moyenne de 45 centimètres; elle
varie dans la série étudiée de 44 à 48 centimètres. La forme la plus fréquente est reproduite
parla figure 3 dessinée d'après la photographie du squelette n° 38.

Le caractère h; plus constant chez ces animaux de l'ancienne Egypte consiste dans la
longueur du fémur qui se trouve toujours, ainsi que chez le loup et les chiens quaternaires1, plus
élevée que celle du tibia, alors que, dans la plupart des chiens domestiques actuels, c'est le
contraire qu'on observe.

Aux membres antérieurs le radius est, en général, un peu plus long que l'humérus.

Les vertèbres thoraciques sont le plus souvent au nombre de 23 : 13 dorsales, 7 lom-
baires et 3 sacrées. Le squelette n° 38 fait seul exception, il en possède 24 : 13 dorsales,
7 lombaires et 4 sacrées. Dans le squelette n° 40, la partie dorsale paraît avoir cédé une ver-
tèbre à la région lombaire; on compte, en effet, 12 dorsales, 8 lombaires et 3 sacrées. Une
particularité à noter à propos des vertèbres, c'est la brièveté remarquable des apophyses épi-
neuses lombaires; elles atteignent 20 millimètres de longueur chez les chiens errants de
Constantinople et 10 millimètres à peine chez ceux de l'Egypte ancienne.

Le tableau suivant indique les dimensions principales des sept squelettes de cette
série :

1 Studer, Die prœhislorischen Hunden, p. 28, 1001.
 
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