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OISEAUX

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vase particulier, ont été réunies par quatre ou cinq exemplaires dans des vases de plus grandes
dimensions.

Ces vases, fermés non par un couvercle, mais par une simple garniture de plâtre coulée
sur l'orifice, sont de deux formes différentes : les uns coniques, à fond arrondi, sont évasés du
côté de l'ouverture (fig\ 72) ; les autres, arrondis également vers le fond, sont cylindriques et
légèrement resserrés à l'orifice (fig. 73).

Des vases plus grands que les précédents, de forme plus allongée, étaient aussi en
usage à Touné. Ceux-ci sont pleins d'ossements d'ibis de nombreux individus, sans aucune
trace ni de bitume, ni de la matière! noirâtre et cendrée qui entoure les petits animaux
conservés dans les pots de Sakkara et les autres
vases de Touné décrits plus haut. Ces ossements
ne sont pas les restes d'oiseaux introduits entiers
dans ces pots, puis détériorés peu à peu au cours
des siècles; ils proviennent probablement de momies

Fig. 72.(1/6 gr. nat.) Fig. 73.(1/5 gr. nat.)

Vase en terre cuite renfermant des ibis de Touné.

Prisées à une époque ancienne et dont on a recueilli alors, par grandes quantités, les débris
°sseux dans de nouveaux vases. Voici quel «'tait le contenu de l'un d'eux : il justifie bien,
8emble-t-il, notre supposition. Au milieu de plusieurs centaines d'os d'ibis plus ou moins
il y avait 52 humérus et seulement 14 crânes à*Ibis sethiopica. On a trouvé, de plus,
mêlés à ces restes, les ossements suivants : humérus droit NHerpesies ichneumon L. ; fémur
gauche d'un faucon de la taille de Falco babyloniens ; deux humérus d'oiseaux do proie
diurnes; extrémité distale d'un métatarsien gauche d'échassier plus grand que Ciconia alba
trochlée du doigt interne est très courte, les dimensions et la structure de ce métatarsien
paraissent se rapporter à Tantalus ibis)/enfin une coquille de jeune gastropodè, Meladomus
°°ttenianùs.i Ghemnitz.

Ainsi,..ûn seul vase de Touné renfermait, outre ces divers débris, des restes d'au inoins
VUlgt-six ibis. Lorsqu'on se rappelle que. dans plusieurs hypogées, les pots de momies sont
ei*tasses jusqu'au faîte des galeries, on peut se faire une idée de la prodigieuse quantité d'ani-
maux qui a été amoncelée dans ce pays pendant la longue durée de la civilisation égyptienne.

ARCn. Mus. t. VIII • 16
 
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