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IBIS

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taient là toute la journée, puis, au crépuscule, ils revenaient pour dormir sur des arbres, dans
des îles formées au milieu du lac ou des marais avoisinants. »

Le facinelle fait son nid dans les marais enchevêtrés de roseaux où se trouvent dissé-
minés quelques saules. C'est sur ces arbres, dans l'Europe méridionale, que nichent les falci-
nelles, en nombre souvent considérable. Ils s'emparent volontiers, au dire de Lœbenstein, des
nids de hérons abandonnés et les tapissent avec des tiges de roseaux. Les œufs, au nombre
de trois ou quatre, ont à peu près la grosseur des oeufs de poule. Ils sont allongés, à coquille
épaisse, d'un beau vert bleu, tirant parfois sur le vert clair.

De son côté, Savigny1 a rencontré, en Egypte, le falcinelle en grand nombre. Il suppose,
avec raison, que l'ibis noir des anciens Égyptiens, dont parlent les historiens grecs, devait être
l'ibis falcinelle. Pour justifier son opinion, Savigny montre l'ancien nom égyptien de l'ibis noir,
heheras, d'après Aristote, se retrouvant presque sans altération dans le mot arabe, elhereis,
de l'ibis falcinelle. Cette identité ne saurait faire aucun doute, maintenant que nous avons
trouvé momifiés plusieurs spécimens de cette dernière espèce.

1 J.-C. Savigny, Histoire naturelle et myth.ologique de l'ibis, p. 39, Paris, 1805.

Arch. Mus. t. VIII
 
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