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https://doi.org/10.11588/diglit.5426#0332
OISKAl'N
293
Hiero falco Saker, qui est connu des Arabes sous le nom de Sakkr-el-hor*, a été aussi
considéré comme le faucon sacré d'Horus. Il est utilisé pour la chasse de la gazelle depuis une
époque très ancienne. Son nom de Saker et non pas sacer, vient du mot Sakkr, par lequel
les Arabes désignent les faucons en général.
Pour M. V. Loret2, le faucon sacré d'Horus est le faucon pèlerin. Falco peregrinus, que
les Arabes de la Palestine nomment suivant Tristram : Tir-el-hor.
Bien (pie Falco peregrinus se reconnaisse à sa livrée et, à défaut, aux proportions de ses
membres, il n'a pas été rencontré jusqu'à présent dans les collections d'oiseaux momifiés
examinés à Lyon. Peut-être le trouvera-t-on plus tard. Peut-être aussi cette forme très
évoluée, très spécialisée, n'était-elle pas encore réalisée à l'époque pharaonique telle que nous
la voyons aujourd'hui.
D'après M. Loret, qui a recherché dans les textes anciens la description du faucon
d'Horus, cet oiseau avait « le dos et les ailes verts ou bleus, ce qui est la manière des
Egyptiens de rendre le gris ardoise cendré; la tête, le cou, la poitrine, le ventre, les pattes
blancs. Le ventre ordinairement moucheté de courtes rayures rougeàtres. Le dessus de la
tête gris et l'œil entouré de larges taches noires ».
Cette description se rapporte certainement, ainsi (pie le pense M. Loret, non à l'épervier,
mais au faucon. Le faucon commun a, en effet, le dos et les couvertures des ailes gris
ardoisé, bleuâtre ou verdàtre; ses yeux sont aussi entourés de larges taches noires. On ne
peut foire qu'une objection à propos de la tête : au lieu d'être blanche ou grise, comme
l'indique la description ancienne, elle est noirâtre chez le jeune Falco peregrinus et tout à
fait noire chez l'adulte mâle. Mais, à l'appui de son étude, M. Loret donne une reproduction
du faucon d'Horus, d'après une peinture égyptienne du tombeau de Ramsès IX, à Biban-el-
Molouk. qui autorise mieux l'identification. Dans cette figure, le dessus de la tête est gris
ardoisé ou bleuâtre comme le dos; c'est bien ici l'aspect du faucon pèlerin, à la condition,
toutefois, que cette dénomination soit prise dans un sens plus large que ne le permet la
classification zoologique actuelle.
Dans la faune méditerranéenne, le groupe des faucons pèlerins ou pérégrinoïdes comprend
notamment : Falco peregrinus, Fal. babyloniens, Falc. tanypterus, F. Feldeggii et
F- peregrinator. Ces espèces de faucons présentent, comme les aigles et les buses, des varia-
tions telles que les naturalistes éprouvent parfois le plus grand embarras pour identifier
certains de leurs représentants. Aussi plusieurs zoologistes s'appuient-ils précisément sur
l'existence d'individus intermédiaires, par exemple, entre Falco peregrinus et F. babylonicus
ou bien entre F. babyloniens et F. peregrinator, pour croire que ces subdivisions ne repré-
sentent point autant d'espèces distinctes, mais simplement des variétés locales du faucon
Pèlerin.
Avec une semblable conception de l'espèce, conforme à celle qui régnait parmi les natu-
ralistes de l'époque de Savigny, au commencement du siècle dernier, on a raison de dire que
l'oiseau d'Horus du tombeau de Ramsès IX est le faucon commun ou le faucon pèlerin. Mais
cette Bgure ancienne ne permet pas, croyons-nous, de préciser davantage.
' Tristram, tlie Fauna and Flora of Palestine, p. 105.
2 Loret. Horus le Faucon, le Caire, (Bulletin de l'Institut d'archéologie orientale, t. III, 1903).
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Hiero falco Saker, qui est connu des Arabes sous le nom de Sakkr-el-hor*, a été aussi
considéré comme le faucon sacré d'Horus. Il est utilisé pour la chasse de la gazelle depuis une
époque très ancienne. Son nom de Saker et non pas sacer, vient du mot Sakkr, par lequel
les Arabes désignent les faucons en général.
Pour M. V. Loret2, le faucon sacré d'Horus est le faucon pèlerin. Falco peregrinus, que
les Arabes de la Palestine nomment suivant Tristram : Tir-el-hor.
Bien (pie Falco peregrinus se reconnaisse à sa livrée et, à défaut, aux proportions de ses
membres, il n'a pas été rencontré jusqu'à présent dans les collections d'oiseaux momifiés
examinés à Lyon. Peut-être le trouvera-t-on plus tard. Peut-être aussi cette forme très
évoluée, très spécialisée, n'était-elle pas encore réalisée à l'époque pharaonique telle que nous
la voyons aujourd'hui.
D'après M. Loret, qui a recherché dans les textes anciens la description du faucon
d'Horus, cet oiseau avait « le dos et les ailes verts ou bleus, ce qui est la manière des
Egyptiens de rendre le gris ardoise cendré; la tête, le cou, la poitrine, le ventre, les pattes
blancs. Le ventre ordinairement moucheté de courtes rayures rougeàtres. Le dessus de la
tête gris et l'œil entouré de larges taches noires ».
Cette description se rapporte certainement, ainsi (pie le pense M. Loret, non à l'épervier,
mais au faucon. Le faucon commun a, en effet, le dos et les couvertures des ailes gris
ardoisé, bleuâtre ou verdàtre; ses yeux sont aussi entourés de larges taches noires. On ne
peut foire qu'une objection à propos de la tête : au lieu d'être blanche ou grise, comme
l'indique la description ancienne, elle est noirâtre chez le jeune Falco peregrinus et tout à
fait noire chez l'adulte mâle. Mais, à l'appui de son étude, M. Loret donne une reproduction
du faucon d'Horus, d'après une peinture égyptienne du tombeau de Ramsès IX, à Biban-el-
Molouk. qui autorise mieux l'identification. Dans cette figure, le dessus de la tête est gris
ardoisé ou bleuâtre comme le dos; c'est bien ici l'aspect du faucon pèlerin, à la condition,
toutefois, que cette dénomination soit prise dans un sens plus large que ne le permet la
classification zoologique actuelle.
Dans la faune méditerranéenne, le groupe des faucons pèlerins ou pérégrinoïdes comprend
notamment : Falco peregrinus, Fal. babyloniens, Falc. tanypterus, F. Feldeggii et
F- peregrinator. Ces espèces de faucons présentent, comme les aigles et les buses, des varia-
tions telles que les naturalistes éprouvent parfois le plus grand embarras pour identifier
certains de leurs représentants. Aussi plusieurs zoologistes s'appuient-ils précisément sur
l'existence d'individus intermédiaires, par exemple, entre Falco peregrinus et F. babylonicus
ou bien entre F. babyloniens et F. peregrinator, pour croire que ces subdivisions ne repré-
sentent point autant d'espèces distinctes, mais simplement des variétés locales du faucon
Pèlerin.
Avec une semblable conception de l'espèce, conforme à celle qui régnait parmi les natu-
ralistes de l'époque de Savigny, au commencement du siècle dernier, on a raison de dire que
l'oiseau d'Horus du tombeau de Ramsès IX est le faucon commun ou le faucon pèlerin. Mais
cette Bgure ancienne ne permet pas, croyons-nous, de préciser davantage.
' Tristram, tlie Fauna and Flora of Palestine, p. 105.
2 Loret. Horus le Faucon, le Caire, (Bulletin de l'Institut d'archéologie orientale, t. III, 1903).