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https://doi.org/10.11588/diglit.5426#0335
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FAUNE DE L'ANCIENNE EGYPTE
de viande de boucherie et, en outre, un certain nombre d'os et de muscles fragmentés prove-
nant d'une oie de petite taille. La comparaison de plusieurs rayons des ailes et des pattes avec
ceux de spécimens modernes de l'oie à front blanc a permis de rapporter avec certitude ces
restes momifiés à Anser albifrons, dont les particularités morphologiques peuvent être ainsi
résumées :
Partie antérieure de la téte et front blancs, avec bordure brune ou noire en arrière de la
tache blanche. Tête et cou brun cendré légèrement roussâtre. Dos et couvertures des ailes brun
cendré, plumes bordées de blanc ou de roux clair. Partie postérieure du dos et croupion cendré
Fig. 174. — Les Oies de Méidoum.
noirâtre. Faces inférieures du corps et de la queue blanches ou d'un gris cendré très clair, avec
de larges taches brunes ou noires. Bec entièrement jaune. Pieds jaune orangé ou jaune plus ou
moins pâle suivant l'âge et le sexe. Iris brun.
Les jeunes ont le corps de couleur plus foncée avec seulement de légères taches blanches
sur le front. Bec jaunâtre. Pieds jaune pâle.
Longueur du tarse 63 millimètres suivant Salvadori, de 62 à 65 millimètres d'après
M. Fatio1; doigt médian avec ongle de 68 à 74 millimètres.
Anser albifrons habite l'été toute la partie septentrionale de la région paléarctique, de
l'Islande à la Sibérie et au Groenland. En hiver, elle émigré dans le sud sur les côtes de la
Méditerranée et de la mer Caspienne, en Chine et clans le nord de l'Inde.
Suivant Shelley, cette oie est la plus abondante de l'Egypte. On la rencontre par volées
souvent nombreuses, mais elle ne demeure pas dans la vallée du Nil au delà de mars.
L'oie à front blanc est admirablement représentée sur le panneau ancien dit des « Oies de
Méidoum » (fig. 171). Outre les deux peintures ^ Anser albifrons, qui se trouvent sur le
côté gauche de ce panneau, on voit sur la droite, deux spécimens très ressemblants de l'oie à
cou rouge, Branla ruficollis, puis, aux extrémités du panneau, l'oie cendrée vulgaire Anser
cinereus à gauche et Anser sylvestris à droite.
Ces trois dernières espèces ne sont pas signalées par Shelley dans son catalogue dos
oiseaux de l'Égypte actuelle. Elles n'y sont point inconnues pourtant, car Salvadori2 et
Fatio3 les citent toutes les trois comme habitant l'Egypte ou le nord de l'Afrique.
1 Fatio, Oiseaux de la Suisse, p. 1280, 1904.
2 Salvadori, Catalogue du British Muséum, vol. XXVII, p. 126, 1895.
3 Fatio, Faune des vertébrés de la Suisse. Oiseaux, 2e vol., p. 1275, 1904.
FAUNE DE L'ANCIENNE EGYPTE
de viande de boucherie et, en outre, un certain nombre d'os et de muscles fragmentés prove-
nant d'une oie de petite taille. La comparaison de plusieurs rayons des ailes et des pattes avec
ceux de spécimens modernes de l'oie à front blanc a permis de rapporter avec certitude ces
restes momifiés à Anser albifrons, dont les particularités morphologiques peuvent être ainsi
résumées :
Partie antérieure de la téte et front blancs, avec bordure brune ou noire en arrière de la
tache blanche. Tête et cou brun cendré légèrement roussâtre. Dos et couvertures des ailes brun
cendré, plumes bordées de blanc ou de roux clair. Partie postérieure du dos et croupion cendré
Fig. 174. — Les Oies de Méidoum.
noirâtre. Faces inférieures du corps et de la queue blanches ou d'un gris cendré très clair, avec
de larges taches brunes ou noires. Bec entièrement jaune. Pieds jaune orangé ou jaune plus ou
moins pâle suivant l'âge et le sexe. Iris brun.
Les jeunes ont le corps de couleur plus foncée avec seulement de légères taches blanches
sur le front. Bec jaunâtre. Pieds jaune pâle.
Longueur du tarse 63 millimètres suivant Salvadori, de 62 à 65 millimètres d'après
M. Fatio1; doigt médian avec ongle de 68 à 74 millimètres.
Anser albifrons habite l'été toute la partie septentrionale de la région paléarctique, de
l'Islande à la Sibérie et au Groenland. En hiver, elle émigré dans le sud sur les côtes de la
Méditerranée et de la mer Caspienne, en Chine et clans le nord de l'Inde.
Suivant Shelley, cette oie est la plus abondante de l'Egypte. On la rencontre par volées
souvent nombreuses, mais elle ne demeure pas dans la vallée du Nil au delà de mars.
L'oie à front blanc est admirablement représentée sur le panneau ancien dit des « Oies de
Méidoum » (fig. 171). Outre les deux peintures ^ Anser albifrons, qui se trouvent sur le
côté gauche de ce panneau, on voit sur la droite, deux spécimens très ressemblants de l'oie à
cou rouge, Branla ruficollis, puis, aux extrémités du panneau, l'oie cendrée vulgaire Anser
cinereus à gauche et Anser sylvestris à droite.
Ces trois dernières espèces ne sont pas signalées par Shelley dans son catalogue dos
oiseaux de l'Égypte actuelle. Elles n'y sont point inconnues pourtant, car Salvadori2 et
Fatio3 les citent toutes les trois comme habitant l'Egypte ou le nord de l'Afrique.
1 Fatio, Oiseaux de la Suisse, p. 1280, 1904.
2 Salvadori, Catalogue du British Muséum, vol. XXVII, p. 126, 1895.
3 Fatio, Faune des vertébrés de la Suisse. Oiseaux, 2e vol., p. 1275, 1904.