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Lortet, Louis; Gaillard, Claude
La faune momifiée de l'ancienne Égypte (Band 2) — Lyon, 1909

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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0060
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INSTRUMENTS EN PIERRE TAILLÉE OU POLIE

49

Fig. 40. — Vase en schiste.
Khozam.

ne manque pas d'une certaine élégance. Beaucoup, de forme cylindrique, sont remplis, jusqu'à la
moitié de leur hauteur, d'une terre grise, fortement tassée, provenant de l'ancien limon du Nil,
dans lequel l'examen microscopique le plus attentif ne nous a montré aucune trace de viscères
ou de substances nutritives. Nous pensions cependant, dans ces vases d'égales grandeurs et de
formes toujours les mômes, rencontrer soit les ancêtres des
Ganopes, soit des récipients à offrandes.

Dans une tombe, nous avons trouvé un petit vase, d'une
forme tout à fait particulière (fig. 40), en schiste noirâtre très
dur, finement tourné et présentant des parois excessivement
minces. Un pot travaillé avec autant de précision et d'élé-
gance, dans une pierre offrant une grande résistance, ne peut
être le produit d'un art préhistorique. Cette belle pièce a été
trouvée par nous-même, il ne peut donc y avoir supercherie.
H gisait au milieu de vertèbres humaines disséminées, et
ne pouvait pas avoir été rapporté à cet endroit après
l'ensevelissement ; mais sa présence, dans ces conditions,
tendrait donc à prouver que le mode de sépulture en question
s'est propagé pendant très longtemps, après les époques
archaïques proprement dites, ou bien peut-être aussi que ces

anciennes populations étaient déjà fort habiles à travailler les substances les plus dures, avec
une instrumentation déjà perfectionnée, ce qui est admis par M. de Morgan.

Au milieu de ces mobiliers funéraires, nous avons rencontré plusieurs fois do grands frag-
ments de peaux de gazelles, très fines, très souples,
paraissant parfaitement tannées, et portant encore
souvent le poil de l'animal tout à fait intact, mais
présentant une couleur jaunâtre clair par suite d'un
très long séjour dans le sol. Il n'y a donc aucun
doute sur la nature de ces lambeaux qui sont les
débris soit de vêtements habituels, soit de sacs
funéraires destinés à renfermer les cadavres, ou les
restes osseux seulement de débris humains. Des
coutures très régulières assemblent encore différentes
Parties de ces peaux qui ne sont point réunies avec
des fils de lin, mais avec de longs filaments de cuir.
Les seuls ornements que nous avons trouvés consis-
tent en un bracelet ouvert, taillé dans un os de
bœuf probablement, terminé par une tête renflée d'un
°ôté et par une pointe aiguë de l'autre. A côté'du

bracelet (fig. 41 et 42), il y avait une petite cuillère-pendeloque, en os aussi, convexe d'un
°ôté, concave de l'autre, tout à fait semblable aux ornements en argent qui se portent encore
aujourd'hui en Norvège1. Mais les pièces les plus singulières que nous ayons rencontrées

1 Une pièce semblable mais en nacre, trouvée à Saghel-el-Baglich, a été figurée par M. de Morgan, Origines
d-e l'Egypte, p. 148.

Faune mom., vu 7

Fia

4L — HllACELET EN 0?.

Khozam.
 
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