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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0189
LES MAMMIFÈRES
105
Fig. 108. — Impression d'un cylindre sur un cône d'argile '
ou sceaux royaux que l'on faisait rouler sur les cônes d'argile servant à sceller les cou-
vercles des jarres en terre cuite ensevelies
avec le mort.
Un objet en ivoire de la collection Pitt-
River, rappelant par sa facture les cylindres
■de Nagadah, figure une scène du désert.
Les deux faces de cette plaquette sont cou-
vertes de ciselures représentant des ani-
maux divers, dont un Oryx entre d'autres
Antilopes". I_______
Plusieurs vases de la nécropole de Nagadah et de Ballas portent en frise des peintures
d'Oryx: sur d'autres des graffiti en creux dans la pâte même de la poterie, représentent des
Oryx (ilg. 109), ou d'autres figures d'animaux. Ces graffiti
imprimés dans l'argile sont une sorte de signature ou de
marque de fabrique.
A Hiéraconpolis, on a trouvé dans les tombes, des
dessins et des peintures représentant des paysages 4. Au
milieu du désert sont disséminés des villages prédynasti-
ques ; villages schématisés par une palissade entourant
un monticule sur lequel se dresse l'emblème totémique
du clan. Entre ces monticules errent un certain nombre
•d'animaux : Gazelles, Bouquetins, Oryx ; certains
d'entre eux sont en liberté, d'autres sont enfermés dans
des enclos circulaires. Suivant une erreur fréquente
dans la représentation de la perspective, les animaux
captifs au lieu de se trouver à l'intérieur de l'enclos,
entourent celui-ci, leurs pattes étant dirigées vers le centre du cercle.
Parmi les plus belles représentations de l'Oryx, nous avons à signaler les figures
sculptées sur les plaquettes de schiste d'IIiéraconpolis.
Ces plaquettes prédynastiques nous offrent des scènes de chasse : chasse au Lion,
chasse aux Antilopes ; parmi certains animaux facilement reconnaissables se trouvent des
êtres fantastiques, carnassiers au cou démesuré, mammifères à tête d'oiseau portant des ailes
sur le dos, etc.
Sur l'une de ces plaquettes5, nous relevons deux Oryx beisa, situés sur l'une et l'autre
face de cette plaque do schiste. Les deux ligures et les descriptions de ces deux Oryx sont faites
d'après un moulage en plâtre de cette plaquette conservée à l'Ashmolean Muséum d'Oxford.
Je tiens à exprimer ici mes remerciements au Directeur de l'Ashmolean Muséum, et tout
spécialement à M. Bell son assistant, qui a eu l'amabilité de faire exécuter ce moulage
Fia. 109. — Graffiti représentant diverses
Antilopes, parmi lesquelles un Oryx3.
1 Morgan, Recherches sur les origines de l'Egypte, II, 1897, p. 169, fig. 560.
2 Morgan, Recherches sur les origines de l'Egypte, II, 1897, p. 267, fig. 865.
:t Morgan, Recherches sur les origines de l'Egypte, II, 1897, p. 126, fig. 393-899.
" Quibell et Green, Hierakonpolis, II, pi. LXXV, LXXVI, LXXVII et LXXVIII.
5 Quibell et Green, Hierakonpolis, II, pi. XXVIII.
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Fig. 108. — Impression d'un cylindre sur un cône d'argile '
ou sceaux royaux que l'on faisait rouler sur les cônes d'argile servant à sceller les cou-
vercles des jarres en terre cuite ensevelies
avec le mort.
Un objet en ivoire de la collection Pitt-
River, rappelant par sa facture les cylindres
■de Nagadah, figure une scène du désert.
Les deux faces de cette plaquette sont cou-
vertes de ciselures représentant des ani-
maux divers, dont un Oryx entre d'autres
Antilopes". I_______
Plusieurs vases de la nécropole de Nagadah et de Ballas portent en frise des peintures
d'Oryx: sur d'autres des graffiti en creux dans la pâte même de la poterie, représentent des
Oryx (ilg. 109), ou d'autres figures d'animaux. Ces graffiti
imprimés dans l'argile sont une sorte de signature ou de
marque de fabrique.
A Hiéraconpolis, on a trouvé dans les tombes, des
dessins et des peintures représentant des paysages 4. Au
milieu du désert sont disséminés des villages prédynasti-
ques ; villages schématisés par une palissade entourant
un monticule sur lequel se dresse l'emblème totémique
du clan. Entre ces monticules errent un certain nombre
•d'animaux : Gazelles, Bouquetins, Oryx ; certains
d'entre eux sont en liberté, d'autres sont enfermés dans
des enclos circulaires. Suivant une erreur fréquente
dans la représentation de la perspective, les animaux
captifs au lieu de se trouver à l'intérieur de l'enclos,
entourent celui-ci, leurs pattes étant dirigées vers le centre du cercle.
Parmi les plus belles représentations de l'Oryx, nous avons à signaler les figures
sculptées sur les plaquettes de schiste d'IIiéraconpolis.
Ces plaquettes prédynastiques nous offrent des scènes de chasse : chasse au Lion,
chasse aux Antilopes ; parmi certains animaux facilement reconnaissables se trouvent des
êtres fantastiques, carnassiers au cou démesuré, mammifères à tête d'oiseau portant des ailes
sur le dos, etc.
Sur l'une de ces plaquettes5, nous relevons deux Oryx beisa, situés sur l'une et l'autre
face de cette plaque do schiste. Les deux ligures et les descriptions de ces deux Oryx sont faites
d'après un moulage en plâtre de cette plaquette conservée à l'Ashmolean Muséum d'Oxford.
Je tiens à exprimer ici mes remerciements au Directeur de l'Ashmolean Muséum, et tout
spécialement à M. Bell son assistant, qui a eu l'amabilité de faire exécuter ce moulage
Fia. 109. — Graffiti représentant diverses
Antilopes, parmi lesquelles un Oryx3.
1 Morgan, Recherches sur les origines de l'Egypte, II, 1897, p. 169, fig. 560.
2 Morgan, Recherches sur les origines de l'Egypte, II, 1897, p. 267, fig. 865.
:t Morgan, Recherches sur les origines de l'Egypte, II, 1897, p. 126, fig. 393-899.
" Quibell et Green, Hierakonpolis, II, pi. LXXV, LXXVI, LXXVII et LXXVIII.
5 Quibell et Green, Hierakonpolis, II, pi. XXVIII.