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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0222
ATELIER DE SILEX PALEOLITHIQUES 197
•de Lien saisir et de tenir solidement. L'extrémité antérieure qui forme une lance véritable est
taillée à grands éclats d'une façon parfaitement régulière. La pointe a été un peu émoussée,
tandis que les bords de la lame sont restés tout à fait tranchants. Le silex dans lequel est taillée
cette belle arme, est d'un gris noirâtre assez foncé.
Ces ateliers paléolithiques sont certainement très nombreux dans la plupart des vastes
■déserts qui s'étendent sur les rives orientale et occidentale du Nil. Comme l'a montré, il y a
déjà longtemps, M. Legrain, ils paraissent être placés surtout dans le voisinage des grandes
routes, ou plutôt des longues pistes qui permettaient aux anciennes populations quaternaires de
traverser avec une certaine facilité, ces immenses espaces arides, sans eau et sans végétation,
car nous ne croyons pas que depuis ces époques éloignées, les conditions climatériques de
ces contrées aient changé. Nous ne pensons pas, qu'elles aient été arrosées par des sources,
ou seulement par des eaux stagnantes, et surtout, qu'elles aient jamais présenté une
végétation arborescente, dont on retrouverait certainement quelques traces si elle avait jamais
■existé.
Ces ateliers, placés au bord des pistes, servant à traverser ces déserts, ont dû s'installer
■surtout vers les sommités, hautes d'environ 300 mètres, où se trouvent presque toujours les
larges bandes de silex, bien plus facilement utilisables que les galets siliceux qui se rencontrent
un peu partout. C'est M. Paul de Morgan qui, le premier, a signalé ce fait très remarquable,
e"est <pie, sur les sommités du pays, à peu près toutes liantes de 300 mètres, c'est toujours
près des points culminants, que se voient de larges bandes d'un beau silex exploitable
facilement au point de vue qui nous occupe. On peut très bien constater ce fait sur le Gebel
Gourna, le plus liant sommet, situé sur la rive gauche du Nil, en face de Louqsor. Celle cime
baule d'environ 300 mètres — elle n'a jamais été mesurée exactement — présente dans tous
les ravins qui l'environnent, de même que sur les plateaux rocheux qui lui font suite, de
nombreux ateliers de silex, ainsi que d'innombrables éclats répandus partout sur le sol.
Cette tranche abrupte du plateau désertique qui, de Louqsor, présente l'aspect d'une petite
montagne n'est presque jamais escaladée parles touristes, et cependant, la vue admirable dont
on jouit au sommet, devrait bien engager les savants et les voyageurs à faire le petit effort
nécessaire pour en atteindre le sommet.
Pour y arriver facilement et avec le moins de fatigue, il faut aller, à baudet, à Bàb-el-
Molouk, jusqu'au sentier qui s'élève très rapidement à gauche, et que l'on prend lorsqu'on
veut atteindre le col qui sépare la vallée des tombes royales, des abîmes vertigineux qui
surplombent le temple de Deir-el-Bahari. On suit ce sentier pendant quelques instants ; bientôt
il se divise en deux branches, l'une qui conduit à Deir-el-Bahari, l'autre qui se dirige à droite,
très raide, sur un col que l'on atteint bientôt, et dont la vue plonge merveilleusement en arrière
sur la vallée de Bàb-el-Molouk et les tombes royales, tandis que devant soi, on aperçoit
au fond du précipice le cirque de Deir-el-Bahari et, au loin l'immense vallée du Nil, verdoyante
comme les plaines de la Hollande, et baignée dans les teintes indéfinissables que l'on ne peut
voir qu'en Egypte.
A cet endroit, il faut quitter les ânes, et se mettre à grimper assez péniblement sur les
éboulis mouvants qui se terminent par une paroi roebeuse presque verticale, haute d'une
vingtaine de mètres, et dans laquelle se voient creusées de profondes crevasses, en forme de
-cbeminées, par lesquelles il faudra grimper. L'uni; de ces failles présente un passage assez
•de Lien saisir et de tenir solidement. L'extrémité antérieure qui forme une lance véritable est
taillée à grands éclats d'une façon parfaitement régulière. La pointe a été un peu émoussée,
tandis que les bords de la lame sont restés tout à fait tranchants. Le silex dans lequel est taillée
cette belle arme, est d'un gris noirâtre assez foncé.
Ces ateliers paléolithiques sont certainement très nombreux dans la plupart des vastes
■déserts qui s'étendent sur les rives orientale et occidentale du Nil. Comme l'a montré, il y a
déjà longtemps, M. Legrain, ils paraissent être placés surtout dans le voisinage des grandes
routes, ou plutôt des longues pistes qui permettaient aux anciennes populations quaternaires de
traverser avec une certaine facilité, ces immenses espaces arides, sans eau et sans végétation,
car nous ne croyons pas que depuis ces époques éloignées, les conditions climatériques de
ces contrées aient changé. Nous ne pensons pas, qu'elles aient été arrosées par des sources,
ou seulement par des eaux stagnantes, et surtout, qu'elles aient jamais présenté une
végétation arborescente, dont on retrouverait certainement quelques traces si elle avait jamais
■existé.
Ces ateliers, placés au bord des pistes, servant à traverser ces déserts, ont dû s'installer
■surtout vers les sommités, hautes d'environ 300 mètres, où se trouvent presque toujours les
larges bandes de silex, bien plus facilement utilisables que les galets siliceux qui se rencontrent
un peu partout. C'est M. Paul de Morgan qui, le premier, a signalé ce fait très remarquable,
e"est <pie, sur les sommités du pays, à peu près toutes liantes de 300 mètres, c'est toujours
près des points culminants, que se voient de larges bandes d'un beau silex exploitable
facilement au point de vue qui nous occupe. On peut très bien constater ce fait sur le Gebel
Gourna, le plus liant sommet, situé sur la rive gauche du Nil, en face de Louqsor. Celle cime
baule d'environ 300 mètres — elle n'a jamais été mesurée exactement — présente dans tous
les ravins qui l'environnent, de même que sur les plateaux rocheux qui lui font suite, de
nombreux ateliers de silex, ainsi que d'innombrables éclats répandus partout sur le sol.
Cette tranche abrupte du plateau désertique qui, de Louqsor, présente l'aspect d'une petite
montagne n'est presque jamais escaladée parles touristes, et cependant, la vue admirable dont
on jouit au sommet, devrait bien engager les savants et les voyageurs à faire le petit effort
nécessaire pour en atteindre le sommet.
Pour y arriver facilement et avec le moins de fatigue, il faut aller, à baudet, à Bàb-el-
Molouk, jusqu'au sentier qui s'élève très rapidement à gauche, et que l'on prend lorsqu'on
veut atteindre le col qui sépare la vallée des tombes royales, des abîmes vertigineux qui
surplombent le temple de Deir-el-Bahari. On suit ce sentier pendant quelques instants ; bientôt
il se divise en deux branches, l'une qui conduit à Deir-el-Bahari, l'autre qui se dirige à droite,
très raide, sur un col que l'on atteint bientôt, et dont la vue plonge merveilleusement en arrière
sur la vallée de Bàb-el-Molouk et les tombes royales, tandis que devant soi, on aperçoit
au fond du précipice le cirque de Deir-el-Bahari et, au loin l'immense vallée du Nil, verdoyante
comme les plaines de la Hollande, et baignée dans les teintes indéfinissables que l'on ne peut
voir qu'en Egypte.
A cet endroit, il faut quitter les ânes, et se mettre à grimper assez péniblement sur les
éboulis mouvants qui se terminent par une paroi roebeuse presque verticale, haute d'une
vingtaine de mètres, et dans laquelle se voient creusées de profondes crevasses, en forme de
-cbeminées, par lesquelles il faudra grimper. L'uni; de ces failles présente un passage assez