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Lortet, Louis; Gaillard, Claude
La faune momifiée de l'ancienne Égypte (Band 2) — Lyon, 1909

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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0261
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232

[«'AUNE DE L'ANCIENNE EGYPTE

l'homme, idée qui ne correspond pas à la forme égyptienne, mais est asiatique ; témoin la

longue barbe. Au contraire, les figures 101 et 104 semblent plus spéciales àl'Égypte, etencore?

Toutes ces représentations humaines se relient au groupe des plaques de stéato-schistes-

sculptées, l'ensemble est essentiellement asiatique.

« A mon sens, cette école est celle des prépharaoniques venus
d'Asie. Ce n'est que plus tard que s'est développé le goût indigène
égyptien. A l'époque de Négadah — tombe royale — cet art
prépharaonique avait déjà disparu ; il appartient à l'énéolithique,
et peut-être a persisté plus longtemps dans quelques localités,
mais jusqu'ici semble être antérieur à la première dynastie1. »

GLAIVE ARCHAÏQUE Gébélein.

(Fig. 167.)

Fig. 107. — Glaive archaïque.

Gébélein.

(Longueur 47 centimèties.)

Les deux glaives en schiste vert foncé, que nous figurons
ici, en demi-grandeur sont des pièces vraiment remarquables,
et dont les analogues n'ont pas encore été signalées. Quelques
archéologues semblent douter de leur authenticité, puisque ces
armes n'ont point été trouvées par nous-mêmes. Nous ne pouvons
admettre cependant qu'elles soient fausses, car elles ont recueillies
par une personne en laquelle nous avons toute confiance, et dans
des conditions de sécurité toute spéciale. De plus, leur facture ne
saurait être comparée à celle de nombreux faux qui sortent tous les
jours,.par centaines, des fabriques d'antiquités de Kourna et de
Louqsor. Les objets douteux laissent toujours voir des défaillances
dans le dessin, ou dans l'exécution, qui peuvent indiquer leur
origine ; sur les deux glaives que nous photographions ici, rien de
semblable : le dessin est élégant, correct, tout à fait original. La
pièce est très finie, et ne montre nulle trace de ce style baroque
qui caractérise, et qui dépare si souvent les productions des Égyp-
tiens de nos jours.

Os glaives ont été trouvés dans le voisinage des statuettes
précédemment décrites, au milieu du Sebakh amoncelé au pied de
la montagne centrale de Gébélein. Leur patine est vraiment admi-
rable et, au premier abord, pourrait les faire prendre pour des
armes de bronze.

La première arme (fig. 167) a une longueur totale de 17 cen-
timètres. La lame proprement dite est longue de £0 cm. 5. A la
base, sa plus grande largeur est de 9 centimètres; elle présente
sur toute sa longueur une saillie longitudinale destinée à la ren-
forcer. Les deux côtés de la lame sont très tranchants, aussi est—

1 De Morgan, in lit/., 21 avril 1900.
 
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