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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0262
GEBELE IN
il évident que soit en pointant, soit en frappant, il serait possible
de faire, avec ces armes, des blessures sérieuses sur des corps à
moitié nus.
A la base, la lame paraît pénétrer dans un manche simulant
une gueule de poisson largement ouverte qui lui offre des deux
côtés des pièces de renforcement, se terminant élégamment par
deux extrémités retournées en volutes, à l'extérieur. Un peu on
arrière, ce manche porte sur les côtés deux crocodiles longs de
6 cm. 50, se soulevant un peu sur leurs pattes de devant, et pré-
sentant sur le dos et sur la queue des écailles tout à fait carac-
téristiques. L'extrémité caudale de ces sauriens, se relève aussi,
comme le font souvent ces animaux vivants lorsqu'ils sont excités.
En arrière des crocodiles, une poignée mince aplatie et très courte,
longue seulement de 0 centimètres, imite la nageoire caudale d'un
poisson en terminant son bord postérieur par sept dents triangulaires
figurant l'extrémité des rayons osseux de la queue.
Cette superbe pièce est absolument intacte et ne paraît jamais
avoir été utilisée.
GLAIVE ARCHAÏQUE Gébélein.
(Fig. 168.)
L'autre glaive (fig. 108) a des dimensions plus considérables et
présente dans son profil des ondulations extrêmement originales et
élégantes. Sa longueur totale est de 55 centimètres, tandis que sa
plus grande est de 7 cm. 5. La lame est presque droite jusqu'à la
moitié de sa longueur ; elle est très tranchante sur son bord convexe,
puis elle s'incurve légèrement, et porte sur le côté concave un crocodile
long de 17 centimètres qui se cramponne sur la lame par le moyen
de ses patios très bien modelées. La gueule du saurien est légère-
ment relevée ; ses yeux elliptiques sont placés correctement. Le
corps de l'animal est recouvert d'écaillés bien modelées, et l'extrémité
caudale ne se relève pas comme chez l'animal excité.
lui arrière du crocodile, toucliant l'extrémité de la queue, un
lien solide faisant bourrelet, parait maintenir la lame dans le manebe
qui semble figurer l'extrémité antérieure d'un poisson imaginaire, .
présentant une nageoire sur la tête et une autre dans la région cervi-
cale inférieure. Quel que soit l'animal sculpté dans ce manebe, les
deux lèvres en sont assez largement ouvertes.
Cette belle arme est bien en main, et si la substance qui la forme
était plus résistante, elle pourrait faire des blessures sérieuses car le
côté convexe de la lame est très aiguisée.
Ces deux armes intéressantes sont taillées dans un sebiste d'un
Faune Mom., V.
23»
Fig. 1C.S.
Glaive archaïque. Gébélein.
(Longueur 55 centim.)
30
il évident que soit en pointant, soit en frappant, il serait possible
de faire, avec ces armes, des blessures sérieuses sur des corps à
moitié nus.
A la base, la lame paraît pénétrer dans un manche simulant
une gueule de poisson largement ouverte qui lui offre des deux
côtés des pièces de renforcement, se terminant élégamment par
deux extrémités retournées en volutes, à l'extérieur. Un peu on
arrière, ce manche porte sur les côtés deux crocodiles longs de
6 cm. 50, se soulevant un peu sur leurs pattes de devant, et pré-
sentant sur le dos et sur la queue des écailles tout à fait carac-
téristiques. L'extrémité caudale de ces sauriens, se relève aussi,
comme le font souvent ces animaux vivants lorsqu'ils sont excités.
En arrière des crocodiles, une poignée mince aplatie et très courte,
longue seulement de 0 centimètres, imite la nageoire caudale d'un
poisson en terminant son bord postérieur par sept dents triangulaires
figurant l'extrémité des rayons osseux de la queue.
Cette superbe pièce est absolument intacte et ne paraît jamais
avoir été utilisée.
GLAIVE ARCHAÏQUE Gébélein.
(Fig. 168.)
L'autre glaive (fig. 108) a des dimensions plus considérables et
présente dans son profil des ondulations extrêmement originales et
élégantes. Sa longueur totale est de 55 centimètres, tandis que sa
plus grande est de 7 cm. 5. La lame est presque droite jusqu'à la
moitié de sa longueur ; elle est très tranchante sur son bord convexe,
puis elle s'incurve légèrement, et porte sur le côté concave un crocodile
long de 17 centimètres qui se cramponne sur la lame par le moyen
de ses patios très bien modelées. La gueule du saurien est légère-
ment relevée ; ses yeux elliptiques sont placés correctement. Le
corps de l'animal est recouvert d'écaillés bien modelées, et l'extrémité
caudale ne se relève pas comme chez l'animal excité.
lui arrière du crocodile, toucliant l'extrémité de la queue, un
lien solide faisant bourrelet, parait maintenir la lame dans le manebe
qui semble figurer l'extrémité antérieure d'un poisson imaginaire, .
présentant une nageoire sur la tête et une autre dans la région cervi-
cale inférieure. Quel que soit l'animal sculpté dans ce manebe, les
deux lèvres en sont assez largement ouvertes.
Cette belle arme est bien en main, et si la substance qui la forme
était plus résistante, elle pourrait faire des blessures sérieuses car le
côté convexe de la lame est très aiguisée.
Ces deux armes intéressantes sont taillées dans un sebiste d'un
Faune Mom., V.
23»
Fig. 1C.S.
Glaive archaïque. Gébélein.
(Longueur 55 centim.)
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