Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Lortet, Louis; Gaillard, Claude
La faune momifiée de l'ancienne Égypte (Band 2) — Lyon, 1909

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0350
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
MOLLUSQUES DE KARNAK ET DE K.OM-OMBO 32t

Indien. Mais, le fait le plus intéressant à signaler ici. est la présence de la majorité de ces
espèces sur la côte orientale d'Afrique, entre le cap Gardafui et le canal de Mozambique. Tel
est, notamment, le cas de :

Cassis vibex Linné, variété erinacea

Linné.
Cassis glauca Linné.
Cyprœa moneta Linné.

Cyprsea caput serpentis Linné.
Cyprœa histrio Meusch.
Ovula ovam Linné.
Ostrea plicata Linné.

Les espèces terrestres et fluviatiles appartiennent presque toutes à la faune nilotique :

Vivipara unicolor Olivier.
Cleopatra bulimoides Olivier.
Lanistes boltenianus Chemnitz.
TJnio legyptiacus de Férussac.
Unio dembsea Reeve.
Unio leretiitsculus Philippi.

JEllieria elliplica de Lamarck.
Mutela nilotica de Férussac.
SpatJia rubens de Lamarck.
Spatha rubens de Lamarck, variété Cail-
liaudi Martens.

Cependant, quelques-unes font partie de la faune paléarctique syrienne :

Hélix desertorum Forskal.
Hélix Ehrenbergi Roth.
Limnsea stagnalis Linné, variété.

Ou même circa-méditerranéenne occidentale :

Hélix melanostoma Draparnaud.

De toutes ces constatations, il est possible de tirer quelques conclusions, sinon définitives,
du moins très probables. Nous remarquons, tout d'abord, que la faune de la mer Rouge n'a
pas dû varier sensiblement depuis les temps pharaoniques, puisque nous y avons constaté les
mêmes espèces qu'aujourd'hui. Seul, legrand et magnifique Pecten TownsendiSowerby, s'est
éteint et ne se retrouve plus, de nos jours, que dans les dépôts quaternaires des plages soule-
vées, si nombreuses sur les bords de la fosse érythréenne. Ceci n'a, d'ailleurs, rien de parti-
culièrement étonnant, l'allure d'une faune, quand elle se modifie, ne le faisant qu'avec une
extrême lenteur. La mer Rouge elle-même nous en fournit un excellent exemple. On
pouvait supposer que le percement de l'isthme de Suez, en mettant la mer Rouge en commu-
nication directe avec la mer Méditerranée, amènerait un mélange plus ou moins intime des
faunes de ces deux mers. En réalité, ce mélange ne s'est opéré que dans d'infimes proportions :
depuis le percement du canal, dix Mollusques de la mer Rouge ont gagné la Méditerranée et
cinq seulement ont effectué le voyage en sens inverse'. Il résulte de tout ceci qu'il est à peu
près certain que les Mollusques trouvés dans les monuments égyptiens, et qui n'habitent pas
aujourd'hui la mer Rouge, n'ont jamais vécu dans ces régions. Mais comme la plupart de ces
espèces se retrouvent sur les côtes africaines depuis le cap Gardafui jusqu'au Natal, il me
semble logique d'y voir, sinon une preuve certaine, au moins une forte présomption en faveur
de l'existence de redations plus ou moins suivies entre les populations de l'Afrique orientale

1 Bavay (A.) et Tillier (L.), les Mollusques testacés du canal de Suez (Bulletin Société zoologique France,
XXX, 1905, p. 180). — Au sujet des Mollusques testacés du canal de Suez (ibid., XXXI, 1906, p. 129).

Faune Mom., V. 41
 
Annotationen