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Mangeart, Thomas; Montfaucon, Bernard de
Introduction A La Science Des Médailles: Pour Servir A La Connoissance Des Dieux, De La Religion, Des Sciences, Des Arts, Et De Tout Ce Qui Appartient A L'Histoire Ancienne, Avec les Preuves Tirées Des Médailles ; Ouvrage propre à servir de Supplément à l'Antiquité Expliquée par Dom Montfaucon — Paris, 1763

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https://doi.org/10.11588/diglit.6358#0347

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DES GLOBES CÉLESTE ET TERRESTRE, 311
Nous trouvons également le Globe Céleste fur le revers d'un beau Mé-
daillon de l'Empereur Commode, où une semme couchée sous un aibre
s appuie du bras gauche fur un vase avec une double corne^ d'Abondance,
& pose la main droite fur le Globe Céleste, qui ne paroît qu'à demi, mais
orne d'étoiles. Quatre jeunes silles marchant à côté du Globe, viennent;
aPporter à la femme couchée, qui eft le symbole de la Terre, quelque chose
Sui convient à celle des quatre Saifons que chacune repréfente , l'une des
fleurs, une autre des sruits, la troifîème d'autres productions de la Terre ,
&c la quatrième certains animaux : par ces dons on a voulu marquer que c'eft;
par l'influence du Ciel, que la Terre produit & nourrit tous les Êtres qu'elle
renferme. La légende eft TelLus Stabilis, ou 'Szabilïta, ou Temporum Fé-
licitas , &c. Cet emblème fait aufti fentir que , par la Paix que Commode
avoir donnée à l'Empire, le Laboureur fe trouvoit dans l'heureufe sîtuation
de pouvoir cultiver fes champs , d'attendre que les bénignes influences du
Ciel en fisfent fructisier les femences, pour en recueillir dans chaque faifon
les différentes productions.
Des deux revers qui repréfentent ce Globe, nous avons donné au n°. 4.
de la planche XIe. celui de l'Empereur Commode. On trouvera celui de
^omitien au n°. 1. de la planche XXIVe. ; ce qui fussira pour faire con-
stoitre ceux que l'on pourrait rencontrer avec les mêmes Types, ou d'autres
SUl leur feraient analogues.
Section II.
Du Zodiaque SC de ses Signes.
Nous avons plusieurs objets dans ce qui regarde le Zodiaque Se ses Signes.'
Il en faut d'abord montrer l'invention & l'origine , ensuite i'ufage qu'on en a
sait, enfin comment on l'a repréfenté sur les Médailles. Quant à l'invention
duZocraque , nous la donnerons mot à mot d'après M. Pluche, Histoire
du Ciel , Tome I. page 17. & suivantes.
» Un des plus favans hommes de l'Antiquité ( Macrobe, Saturnal,
Lib. I. Cap. 17.), en nous faifant appercevoir les raisons naturelles qui
ont sait donner aux Constellations de l'EcrevisTe & du Capricorne les
noms qu elles portent , nous a dévoilé , sans y penser , les vraies raisons
qui ont réglé le choix des noms qu'on a donnés aux autres.
" Voici, dit-il , les motifs qui ont fait donner aux deux Signes, que
nous appelions les portes ou les barrières de la courfe du Soleil, les noms
d'Écrevisfe & de Chèvre fauvage. L'Écreviffè eft un animal qui marche
a reculons SC obliquement: de même le Soleil parvenu dans ce Signe,
commence a rétrograder SC à de/cendre obliquement. Quant a la Chèvre,
f méthode de paître eft de monter toujours , SC de gagner les hauteurs
tQut en broutant : de même le Soleil arrivé au Capricorne , commence a
Quitter le point le plus bas de fa course, pour revenir au plus élevé.
55 Si les deux Conftellations fous lefquelles le Soleil se trouve aux deux
S°lstices, n'ont reçu ces noms que pour défigner , par un mot ou par un
raPport de resfemblance , ce qui fe ^asse alors dans la Nature , on eft
raifonnablement porté à croire que les autres Signes du Zodiaque ont
reS^ des noms également propres à cara&érifer de mois en mois ce qui
^ive fur la terre, dans les divers déplacemens du Soleil, le long de 1 année.
^°ttimençons par ceux du Printemps.
 
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