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Mangeart, Thomas; Montfaucon, Bernard de
Introduction A La Science Des Médailles: Pour Servir A La Connoissance Des Dieux, De La Religion, Des Sciences, Des Arts, Et De Tout Ce Qui Appartient A L'Histoire Ancienne, Avec les Preuves Tirées Des Médailles ; Ouvrage propre à servir de Supplément à l'Antiquité Expliquée par Dom Montfaucon — Paris, 1763

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https://doi.org/10.11588/diglit.6358#0348

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INTR. A LA SCIENCE DES MÉDAILLES. Chap. VIL
» Les Orientaux, fuivant la Remarque de M. Hyde dans fon Traité de
» la Religion des Perfes, n'ont point connu les Gémeaux , ou les deux rreres
» Caftor & Pollux , dont les Grecs ont fait le troisième Signe du Zodiaque.
» Ce qui eft confirmé par le rapport d'Hérodote , qui nous apprend que
» les Égyptiens ne connoifloient pas les Diofcures, ou les noms de ces deux
*> srères. C etoient deux Chevreaux qui occupoient cette place dans l'an-
» cienne Sphère , ou dans le Zodiaque des premiers temps. Pourquoi donc
« donna-t-on les noms du Bélier, du Taureau, & des deux Chevreaux aux
» trois Aftérifmes que le Soleil parcourt au Printemps ?
» C'eft un trait de la profonde SagelTe qui veille sur les besoins des
«> l'homme , que, pour faciliter la multiplication des troupeaux dont il
•> tire sa principale subfiftance, les mères se trouvent communément pleines
»> sur la fin de l'Automne. Par cette précaution , le repos de l'Hiver eft
» utile à la mère & au petit. Si elle met bas durant la sroide saifon , le
■« petit se tient chaudement fous fa mère. Il fe dénoue ensuite à l'aide du
« Printemps, & fes membres délicats fe fortifient contre les chaleurs. Les
premiers venus font les Agneaux. Enfuite naiffent les Veaux. Les Che-
» vreaux viennent aiTez ordinairement les derniers. Par ce moyen, les
»> Agneaux déjà forts peuvent fuivre le Bélier aux champs dès le commefl-
» cernent des beaux jours. Les Veaux & les Chevreaux prennent l'air a
»> leur tour , & groflilTent le troupeau. On s'apperçoit fans peine que
» l'Antiquité a désigné le palTage du Soleil fous les trois Conftellations
» du Printemps, en leur donnant les noms des trois animaux, dont il paroîc
» succeflivement de nouvelles troupes tout le long du Printemps ; & qui
« pouvant fe trafiquer, commencent à saire les richefles de la fociété. Si
» on a mis deux Chevreaux au lieu d'un , parmi les Signes Printanniers ,
•» c'eft parce que la Chèvre produit communément deux petits plutôt
»* qu'un , & a reçu pour fusfire à leur nourriture une abondance de laie
» proportionnée à sa sécondité.
» La surie du Lion pouvoit aiTez bien marquer celle du Soleil, lorfqu il
•> abandonne le Cancer. La Fille ( ou la Vierge ) qui paroît à la fuite
5> du Lion , portant une poignée d'épis , exprime sort naturellement la
» coupe des Moiisons qu'on achève alors de mettre bas. Il n etoit pas pos~
» stble de mieux marquer l'égalité des jours & des nuits qu'amène le
* Soleil parvenu à l'Équinoxe , qu'en donnant aux Étoiles sous lesquelle5
» il fe trouve alors , le nom de la Balance. Dans la Sphère des Grecs j
» c'étoient les pattes ou les pinces du Scorpion qui donnoient leur non1
» à cette partie du Ciel que nous appelions Balance. Il eft croyable
» l'Occident, sous les premiers Empereurs Romains , prit la coutume ^
» donner le nom de Balance à l'Équinoxe d'Automne, pour se conformé
» à la pratique des Orientaux , dans les anciens Monumens desquels ^
» Balance se trouve aussi fréquemment que les autres Signçs du
» diaque.
» Les maladies d'Automne, lors de la retraite du Soleil, ont été cara^
te térisées par le Scorpion, qui traîne après lui son dard & fon vénin- ^
» chalfe que les Anciens donnoient aux bêtes séroces à la chute des
» ne pouvoit être mieux marquée que par un homme armé d'une flèche'011
» d'une maitue. Le Verseau a un rapport senfible aux pluies de l'Hiver: ^
* les PoilTons liés ou pris au silet, marquoient la pêche qui eft khcttïW1
» aux approches du Printemps.
 
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