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STÈLES FUNÉRAIRES DE LA Xliù DYNASTIE

dévots. On y venait prier pour soi-même et aussi pour les
ancêtres : une stèle, déposée dans cette partie du territoire
sacré où s'élevait l'escalier du «dieu grand», rappelait
aux âges futurs le nom et la qualité des personnages qui
avaient entrepris le pèlerinage, ou des membres décédés de
la famille pour le salut desquels il avait été accompli heureu-
sement'. Le monument reproduit sur la planche5 est de
ceux qui furent dressés dans Abydos, pour le compte d'un
mort étranger à la ville. Il remonte à la douzième dynastie,
et fut gravé vers le trente et unième ou trente-deuxième siècle
avant notre ère. Il se compose cle trois parties : une formule
commune â toutes les stèles funéraires, une prière qu'on
lit assez souvent sur les monuments de la même époque,
un tableau clans lequel les parents et les serviteurs du défunt

1. Plutarque, ou l'auteur quel qu'il soit du traite Sur Isis et Osiris,
raconte que les Egyptiens riches et de bonne maison se faisaient trans-
porter à Abydos et enterrer au tombeau d'Osiris «... ê'v iz 'A6'jo<jj to!>;
iô8aî|xova<; tS)v Al-j-UTiTtcov xa! oovatb!)? \j.i"K\<iz'j. ÛaTTTîaOai tp'.ÀOTi[JL&0|jivo'jî
ôjiOTTOO'jç eTvat -.où ai^a^oç '0<rîptSoç. . . » (Ch. xx, éd. Parthey, p. 34.)
Il est possible, en effet, que certains Egyptiens très dévots aient pris
soin qu'on les enterrât dans Abydos; mais ce dut toujours être l'excep-
tion. Le «voyage vers Abydos», qu'on voit souvent représenté sur les
tombeaux et quelquefois sur des stèles funéraires, ne montre pas le
transport réel du corps : celui-ci reposait à Boni-Hassan, à Gizeh, à
Saqqarah, dans le caveau que le défunt s'était préparé de son vivant,
non pas dans Abydos. auprès du tombeau d'Osiris. Le voyage qu'on
lui attribuait est un voyage idéal, commencement des pérégrinations
éternelles auxquelles il se livrait à la suite des dieux. L'entrée de l'autre
monde était « à la bouche de Pegaït, à la bouche de la Fente, à l'occident
d'Abydos»; il fallait que les trépassés commençassent par se rendre en
Abydos avant d'avoir accès à l'autre monde. Peut-être le transport et la
consécration d'une stèle sur l'escalier d'Osiris avaient-ils pour résultat
de favoriser leur passage. Cf. Maspero, Etudes è'jypticnncs, t. i, p.
118-130.

2. Cette planche a figuré à l'Exposition universelle de 1878, comme
spécimen des caractères hiéroglyphiques dont se sert l'Imprimerie Natio-
nale. Elle représente la stèle C 3 du Louvre. Cf. A. Gayet, Musée du
Loucre, Stèles de la XII' dynastie, pl. iv-v.
 
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