84 LES HYPOGÉES ROYAUX DE THÈBES
AAAAAA AAAAAA
Sokaris, au bord d'un étang allongé, nouit, des
Ji O AAAAAA
eaux duquel sortent à gauche quatre têtes d'homme, sur-
montées de flamme. Ces quatre « têtes embrasées » repré-
sentent des dieux qui sont dans la Griotte : « les dieux qui
sont dans la Grotte poussent des hurlements de douleur quand
la barque entre [et passe] par-dessus eux, vers l'adyton de
l'autre monde. Leurs eaux sont comme des flammes pour
ceux qui sont dedans. 1 » Pour comprendre le sens de ces pa-
roles, il faut se reporter au registre supérieur. Il représente
une longue procession de divinités. Vers l'entrée de l'heure,
une déesse coiffée de la plume de vérité, mais qui est la
déesse de l'Occident, Amentit, allonge les bras vers une
rangée de neuf haches plantées en terre, dont la première
porte la couronne blanche, la dernière la couronne rouge, et
qui tiennent la place d'une neuvaine (psitou) de dieux
solaires. Le Soleil leur adresse un discours perdu en partie.
« Le dieu grand : « Aide-moi, ô déesse Amentit2, car il est bon
» le chemin de la syringe où reposent les dieux (?). Et vous,
» ô cette neuvaine de dieux qui êtes tous de mes chairs, vous,
» qui êtes en vos frères, et qui êtes stables en vos biens, je
» vous protège, protégez-[moi]...? » En avant de la neuvaine
des haches,marchent « les gardiens de l'étang des plongés ' »,
cinq dieux à corps humain, dont les deux premiers ont tète
d'homme et les trois derniers successivement tête de cro-
codile, d'épervier et de chacal : « Ils sont les gardiens de
l'étang des plongés, et ce qu'ils font c'est [protéger le] passage
de la barque de Rà ». L' « étang des plongés » est cet étang
qui est figuré au bas du troisième chapitre, et « les plongés »
1. Lefébure, Le Tombeau do Sùti I", i" partie, pl. xxvi-xxix ; Chain-
pollion, Notices, t. i, p. 758-764.
2. Att" ° Ti Amentit tàt-et, litt. : « Donne, Amentit, ton bras. »
3. Lacune de quatre et peut-être de cinq colonnes.
4. Ari écrit par <^> seule, et, plus loin, le pluriel ariou par trois
<=> superposés.
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Sokaris, au bord d'un étang allongé, nouit, des
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eaux duquel sortent à gauche quatre têtes d'homme, sur-
montées de flamme. Ces quatre « têtes embrasées » repré-
sentent des dieux qui sont dans la Griotte : « les dieux qui
sont dans la Grotte poussent des hurlements de douleur quand
la barque entre [et passe] par-dessus eux, vers l'adyton de
l'autre monde. Leurs eaux sont comme des flammes pour
ceux qui sont dedans. 1 » Pour comprendre le sens de ces pa-
roles, il faut se reporter au registre supérieur. Il représente
une longue procession de divinités. Vers l'entrée de l'heure,
une déesse coiffée de la plume de vérité, mais qui est la
déesse de l'Occident, Amentit, allonge les bras vers une
rangée de neuf haches plantées en terre, dont la première
porte la couronne blanche, la dernière la couronne rouge, et
qui tiennent la place d'une neuvaine (psitou) de dieux
solaires. Le Soleil leur adresse un discours perdu en partie.
« Le dieu grand : « Aide-moi, ô déesse Amentit2, car il est bon
» le chemin de la syringe où reposent les dieux (?). Et vous,
» ô cette neuvaine de dieux qui êtes tous de mes chairs, vous,
» qui êtes en vos frères, et qui êtes stables en vos biens, je
» vous protège, protégez-[moi]...? » En avant de la neuvaine
des haches,marchent « les gardiens de l'étang des plongés ' »,
cinq dieux à corps humain, dont les deux premiers ont tète
d'homme et les trois derniers successivement tête de cro-
codile, d'épervier et de chacal : « Ils sont les gardiens de
l'étang des plongés, et ce qu'ils font c'est [protéger le] passage
de la barque de Rà ». L' « étang des plongés » est cet étang
qui est figuré au bas du troisième chapitre, et « les plongés »
1. Lefébure, Le Tombeau do Sùti I", i" partie, pl. xxvi-xxix ; Chain-
pollion, Notices, t. i, p. 758-764.
2. Att" ° Ti Amentit tàt-et, litt. : « Donne, Amentit, ton bras. »
3. Lacune de quatre et peut-être de cinq colonnes.
4. Ari écrit par <^> seule, et, plus loin, le pluriel ariou par trois
<=> superposés.