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APPENDICE

§ I. — SUR LA LITTÉRATURE RELIGIEUSE
DES ANCIENS ÉGYPTIENS'

Lorsqu'on parcourt les grands recueils où les' savants de notre
siècle ont reproduit en partie les restes des monuments égyptiens,
ce qui frappe tout d'abord, c'est l'abondance presque incroyable de
tableaux mystiques et de^scènes religieuses qui sont parvenus
jusqu'à nous. Il n'y a presque pas de planches où l'on ne retrouve
une des figures de la divinité recevant d'un air impassible les
offrandes et les prières du prêtre ou du roi prosterné devant elle.
On dirait, à voir tant de représentations sacrées, que ce pays était
habité surtout par des dieux et renfermait d'hommes juste ce qu'il
en fallait pour les besoins du culte. Les Égyptiens étaient un peuple
dévot : soit tendance naturelle, soit effet de l'éducation, ils voyaient
Dieu partout dans l'Univers, ils vivaient en lui et pour lui. Leur
esprit était plein de ses grandeurs, leur bouche pleine de ses
louanges, leur littérature pleine d'oeuvres inspirées par ses bien-
faits. La plupart des manuscrits échappés à la ruine de leur civili-
sation ne traitent que de matières religieuses, et, dans ceux même
qui sont consacrés à des sujets profanes, les allusions et les noms

1. Première leçon du cours fait à l'École des Hautes-Études, au mois
de décembre 1871; publié dans la Reçue Politique et Littéraire, 1872,
p. 460-466. C'est à peu de chose près la reproduction d'un article publié un
an plus tôt dans le Journal de Genève (1870, nls 151-152, 18 et 20 juin) sur
l'ouvrage de Naville, Textes relatifs au mythe d'Horus : les seules différences
portant sur des points de détail, il m'a paru inutile de reproduire cette
première version du Mémoire.
 
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