S,UR L'eNNÉADE
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temples importants : elle n'accepta jamais le dieu unique.
Telle est l'histoire de l'ennéade héliopolitaine et de son
développement. Elle diffère singulièrement de celle qu'ont
tracée M. de Strauss-Torney et avant lui M. Brugsch. Il
faudrait de longs mémoires pour l'appuyer de documents
authentiques et en justifier le détail : mais, ainsi que je l'ai
déjà dit, je ne puis donner ici qu'un résumé très bref des
idées que l'étude des monuments m'a inspirées à ce sujet, et
j'en suis réduit à affirmer d'une façon trop rapide bien des
points que je voudrais démontrer longuement. On me per-
mettra de terminer cet article par le plan assez bref de ce
que pourrait être, selon moi, un Traité de mythologie égyp-
tienne. Voilà si longtemps que je critique la façon de procé-
der des autres, qu'on est en droit d'exiger de moi quelques
renseignements généraux surla mienne. J'en eus la première
idée lorsque je traduisis, il y a bientôt vingt ans, le Rituel de
Vembaumement et que je classai, pour 'en compiler l'index,
les renseignements mythologiques que ce rituel renferme en
si grand nombre. Les recherches que j'entrepris ensuite pour
mes cours au Collège de France, au sujet des funérailles, de
l'âme et des représentations communes dans les tombeaux
égyptiens, me forcèrent à en modifier le détail, tout en me
confirmant dans l'opinion générale que je m'étais faite. Enfin,
l'obligation de publier les textes des Pyramides et de les
traduire m'amena à la compléter. On en trouvera l'appli-
cation dans-les nombreux Mémoires que j'ai insérés dans
plusieurs journaux et que j'ai réunis dans ces deux volumes
à'Études.
Il me semble qu'un Traité de mythologie devrait com-
mencer par la statistique des noms de divinités. L'énu-
mération en serait divisée par chapitres, dont le premier
contiendrait la liste des dieux féodaux, de leur famille,
des divinités secondaires propres à chaque nome, avec
leurs épithètes caractéristiques et la mention des localités
extérieures au nome où elles étaient adorées. On recueil-
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temples importants : elle n'accepta jamais le dieu unique.
Telle est l'histoire de l'ennéade héliopolitaine et de son
développement. Elle diffère singulièrement de celle qu'ont
tracée M. de Strauss-Torney et avant lui M. Brugsch. Il
faudrait de longs mémoires pour l'appuyer de documents
authentiques et en justifier le détail : mais, ainsi que je l'ai
déjà dit, je ne puis donner ici qu'un résumé très bref des
idées que l'étude des monuments m'a inspirées à ce sujet, et
j'en suis réduit à affirmer d'une façon trop rapide bien des
points que je voudrais démontrer longuement. On me per-
mettra de terminer cet article par le plan assez bref de ce
que pourrait être, selon moi, un Traité de mythologie égyp-
tienne. Voilà si longtemps que je critique la façon de procé-
der des autres, qu'on est en droit d'exiger de moi quelques
renseignements généraux surla mienne. J'en eus la première
idée lorsque je traduisis, il y a bientôt vingt ans, le Rituel de
Vembaumement et que je classai, pour 'en compiler l'index,
les renseignements mythologiques que ce rituel renferme en
si grand nombre. Les recherches que j'entrepris ensuite pour
mes cours au Collège de France, au sujet des funérailles, de
l'âme et des représentations communes dans les tombeaux
égyptiens, me forcèrent à en modifier le détail, tout en me
confirmant dans l'opinion générale que je m'étais faite. Enfin,
l'obligation de publier les textes des Pyramides et de les
traduire m'amena à la compléter. On en trouvera l'appli-
cation dans-les nombreux Mémoires que j'ai insérés dans
plusieurs journaux et que j'ai réunis dans ces deux volumes
à'Études.
Il me semble qu'un Traité de mythologie devrait com-
mencer par la statistique des noms de divinités. L'énu-
mération en serait divisée par chapitres, dont le premier
contiendrait la liste des dieux féodaux, de leur famille,
des divinités secondaires propres à chaque nome, avec
leurs épithètes caractéristiques et la mention des localités
extérieures au nome où elles étaient adorées. On recueil-