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Modus: Prace z historii sztuki — 1.1999 (2000)

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Płonka-Bałus, Katarzyna; Ziętkiewicz-Kotz, Joanna: M. Smeyers, L'art de la miniature flamande du VIIIe au XVIe siècle
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https://doi.org/10.11588/diglit.17164#0101
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titre de complement, nous proposons ici
le discours de Gerhard Schmidt,
«Pre-Eyckian Realism». Versuch einer
Abgrenzung (publie avec les materiaux
du colloąue: Flanders in a European
Perspective. Manuscript Illumination
around 1400 in Flanders and abroad,
Leuven 1995, pp. 747-769) qui precise
les notions de realisme et de
naturalisme et ou nous trouvons
egalement ce qui manąue au livre de
Smeyers, le large contexte europeen.

II est neanmoins difficile de ne pas
succomber a la clarte du raisonnement
de 1'auteur presentant le „premier
realisme" sur son fond culturel, celui
du mecenat ecclesial (cloitre et laic) et
bourgeois, celui du rayonnement de
l'universite de Louvain fondee en 1425.
Ces conditions favorisent une hausse de
la production des divers manuscrits
enlumines dans de nouveaux ateliers
flamands (Bruges, Gand, Ypres). Au
moment ou les nombreux artistes
flamands transmettent leur langage
artistiąue a Paris, en Berry, en
Bourgogne et ailleurs en France, meme
en Angleterre et en Italie, il est
paradoxal que 1'analyse stylistiąue
perde son role principal dans le
discours de Smeyers, au profit des
details politiąues. A partir des annees
30 du XVe siecle, le processus du
rattachement des Pays-Bas au duche de
Bourgogne ou regne la ligne cadette des
Valois, unifia politiąuement ces
regions. Pour 1'histoire de la miniaturę,
le developpement d'un veritable
mecenat d'etat a partir des environs de
1450 a une importance fondamentale. II
aurait servi a Philippe le Bon a rendre
legitime son pouvoir aux Pays-Bas et a
afflrmer la souverainete de la
Bourgogne par rapport a la France. Les
rappels de l'histoire locale se refletent
dans certains manuscrits enlumines

tels que les Chroniąues de Flandre,
les Chroniąues de Hainaut ou encore
les Grandes chroniąues de France de
Froissart. Au passe legendaire des
ducs de Bourgogne est egalement
consacre le Roman de Girart de
Roussillon redige d'apres des sources
historiąues (?) retrouvees alors a la
basiliąue de Vezelay. Un autre groupe
de manuscrits reflete 1'interet du Duc
porte aux croisades, ce qui n'etonne
pas chez le successeur de Jean sans
Peur - temoin de la defaite de
Nicopolis (1369) - et egalement par
rapport aux evenements courants de
1'annee 1453. Les manuscrits
enlumines auraient reflete, dans le
dessein ducal, ses terres et lui-meme
comme image du prince chretien
ideał. A la satisfaction issue de la
conscience de sa position politiąue
ainsi qu'a sa profonde exaltation
religieuse, le Duc joint un vrai plaisir
esthetiąue au contact des ceuvres
souvent insolites de l'art de
1'enluminure.

Smeyers n'hesite pas, en
considerant chacun des enlumineurs
de la cour ducale, a donner a cette
epoąue le nom de «manierisme
flamand». Cette demarche - qui ne
peut etre qualifiee d'historique -
appliquee aux circonstances
heterogenes ne resulte d'aucune
conclusion. L'ingerence de Philippe le
Bon touche surtout la redaction du
texte, souvent surveillee
personnellement. Le mecenat ducal
n'influence aucunement le langage
artistique, sauf peut-etre la
predilection pour la technique en
grisaille. Par contrę, c'est a lui que
l'on doit les conditions economiques
favorables a l'essor de la miniaturę.
Sur quoi porte donc ce «manierisme»
flamand de la seconde moitie du XVe

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