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Montfaucon, Bernard de
L' antiquité expliquée et représentée en figures / Antiquitas explanatione et schematibus illustrata (Band 2,2): La religion des Egyptiens, des Arabes, des Syriens, des Perses, des Scythes, des Germains, des Gaulois, des Espagnols et des Carthaginois — Paris, 1722

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https://doi.org/10.11588/diglit.885#0345
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LES DRUIDES. 43,
tâchent d'y introduire leurs enfuis. Ils leur font apprendre, Jii-o», un grand"
nombre de vers par cœur : & il y en a qui partent vingt années sous cette.'
discipline. Ils croioient qu'il n'est pas permis d'écrire ce qu'ils leur enseiçnent :«
ils écrivent pourtant en lettres greques tout ce qui regarde les autres affaires, «
tant publiques que particulières. Je crois qu'ils en usentainsi pour deux rai- «
sons: la première est, qu'ils ne veulent pas que le secret de leur doctrine sc..
répande dans le public. La séconde railon elt, parce qu'ils croient que si on»
ccrivoit ce qu'ils enseignent, leurs disciples seroient plus négligens à l'ap...
prendre par mémoire, comme il arrive à plusicurs qui ne se mettent plus.,
en peine d'apprendre par cœur dès qu'ils ont les choies écrites. Le principal..
point de la doctrine cil que les aines ne meurent point i mais qu'.iprès la.,
mort, elles partent dans d'autrescorps : ils croient cette doctrine propre à»
exciter à la vertu ; parce qu'elle porte à méprilcr la mort. Ils raisonnent en- .•
core sur les altrcs & sur leurs mouvemens, iur la grandeur du monde & de.,
la terre, sut la narure, sur la vertu & la puiisancc des dieux immortels : & ils ••
communiquent leurs opinions sur ces choies aux jeunes gens qu'ils înllrui-..
sent. «
Srrabon nous apprend quelques pahicularitcz sur les Druides, que Ccsar
n'a point décrites. « Il y a chez les Gaulois, dit-il, trois sortes de gens qui .1
sont fort considerez; les Bardes, les Vatcs & les Druides. Les Bardes chan-..
tent des chansons, &: sont poètes : les Vates sacntient, & s'appliquent à ..
connoitre & à expliquer les choies naturelles : les Druides ajoutent à l'étude..
des choies naturelles, la philoloplne morale. Ils partent pour grands sectateurs..
de la justicc eV de l'équité; & c'est pour cela qu'on leur défère le jugement des..
affaires, rant publiques que particulietes : ils appaisoient ci-devant les guerres.,
civiles, & accommodoient les partis lorsqu'ils croient sur le point de corn-..
battre. Les Gaulois croient que lorlque le nombre des Druides augmente, ..
ils ont les fruits de la rerre en abondance. Tant les Druides que les autres..
Gaulois, croient que les âmes &: le monde lont incorruptibles ; mais qu'il y,.
aura un cems où le feu &: l'eau prédomineront, a
IL Un des plus conliderablcs actes de religion des Druides, étoit celui du
Gui de chêne que Pline décrit en cette lotte:..Les Druides, c'est ainsi que.,
les Gaulois appellent leurs Mages, n'ont rien de plus sacré que le Gui & le.,
chêne qui le produit : ils choihllent des bois sacrez qui soicnt de chênes, &..
ne font aucune cérémonie ni acte de religion, qu'ils ne soient ornez de.,
feuilles de cet arbre,ce qui pourroit avoir donné lieu de croire que leur..

qnis pa-tnnbiscjut mi:iunti:r. Magnum ibi nitmentm
vc-sintm tiisctrt diaimw. Jtjane antlos vicenot in dis-
tiplina permanent , ntjut sai tst ta htttris mand'.rt ,
tant in rthtjitiS stre p.tb'itit rebut privatisqutrationiùui
gratis literil utantur. idmthi duabus item sil tn{lttui{ft
vtdtmur, quoi utqitt m zulgits dtstiplinam esserri ve
Itnt , ntq.te toi qui iiseunt, lutris consisos , minus
menajria jtudere tqaoistrt plertsque accidtt, ut prastiio
lilttrannn diligtnt tan: in perdisetndo ac mtmoriam remit-
tant. In pi-iii.it ber voîunt tterfiuultrt, non inttrirt •mi-
mas t ftd ab Ain post morttln traitsirt ad altos, atqltt hoc

maxime advimittnt

npulam, mtluirortts i

■•Itili:

Mtdtaprtteria Itsi '.tr.busatquttorum molli, de munit
ac itrranon wmgtituitnë, de rtritm natura , de itorum
manonJium vi « poltjiatt dispitunt or juvtntuti tr.tns-
dunt.
Straboqui^.im.1 Cssue pnetennisii sie aplieat :
Atud Galloi tria snnt, tuqillt, homimtm etntra , qua
vains in honore habtmitr : Hardi, l'alts é" Drutitt.
Tom. II.

B.û li r.!>.-:.hn.!sc.vir.int PoUtque[un- ; s'.ites sitrrt'si-
cd.it , C" torum riAtis.d um in.4.igjttoHi evplic.it, ornant
dediti sttttt ; DiAidcs rc-nm HMurMium disi.ip\mx Phi-
fosopbiMttxr-iLm jjjiciitrtt ; ut magm julitut seErMores
lubcntHr, idtoque tpjîs negotiorwn tnmpub!,conm tum
priv4torimjudiciumdesert.tr. Antth.tc Mi civilt-t bel/d
sopiebunt , sMionesque \jm.\ip-tU-mUm pjr.tr.n mm
tin reconrtU.il>.t>n. G'.illi putjnt , crtsctne Dr,uUnmi
nAtnerosfrullntentc>Tét coprMn abundamiMnquctffe. Ton
Druides qu'Vn G.illi Cd.ter't putartl ttniir,as& mimdum co>-~
ruptioni obnoxtos no» ejse, sedtcmpns sut.tram quo ip;i,-
<y as.m daminium obttrtcbunt.
II. Intci pracipuaDruid-inim sier.) , nullumim-
jus ceremonia illa, quain cira viscBCO scrvjbaiu,qtM
de ie Plinïus lib. \6. cap. 44. Nibil lubenr Dmid* ,
irusno! jppeHotnt magos ; vise & arhtre in eju.t s/^nj-
t.vr, si modo sit rob.tr, sjc-jths. Jjm per (4 rHWVM
c!r->i:rjt lucoi, "« ull.t sicru sine eu sronde consiciunt t
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