43« L'ANTIQUITE' EXPLIQUEE, Sec. Liv. V.
" nom vient du mot grec •>>;< qui veut dire chêne : Us croioicnt que tout ce qUl
» nait sur cet arbre cil envolé du ciel, & que c'elt une marque que cet arbre a
..été choisî de Dieu. On ne trouve le Gui que très-rarement ; Si quand on l'a
- trouvé, on le va chercher en grande cérémonie : ils oblcrvcnt sur toutes cho.
« ses que ce (oit au sixiéme jour de la lune, par lequel ils commencent leurs
..mois & leurs années, Se leur sieele qu'ils recommencent après la trentième
..année; parce que la lime commence au sixiéme jour d'être dans sa force, sans
.. qu'elle soit pourtant arrivée au milieu de son accroisTemcnt. Ils lui donnent
«un nom qui marque qu'il guérit de toute sorte de maux : après avoir préparé
«le sacnfke Se le repas qui Ce doivent faire sous un arbre, ils amènent pour
.. le sacnfke deux raurcaux blancs, à qui on lie pour la ptemicre fois les cor-
..nes. Le prêtre vêtu de blanc monte sur l'arbre, coupe le Gui avec une serpe
■•d'or, & le reçoit dans son habit blanc. Après quoi ils immolent des viâi-
»mcs | & prient Dieu que le présent qu'il leur fait sort favorable à ceux à qui il
.. l'a donné. Ils croient que les animaux steriles deviennent féconds en buvant
» de l'eau de Gui, Se que c'est un preservatif contre toute sorte de poisons :
>■ tant il est vrai que bien des gens mettent leur religion en des choses frivoles.
III. On rrouve une partie de ce que Pltnc vient de dire, admirablement
bien exprimé ' dans un bas relief d'Autun , publié par Aubcri dans son livre
in fol. des Antiquitcz d'Autun , qui est entièrement inconnu ; parce que l'Au-
teur étant mort après avoir imprimé le premier livre Se une parrie du sécond
les feuilles furent dislipécs : celui qui m'a prêté cet exemplaire , qui est d'Au-
tun, allure que c'est l'unique exemplaire qui relie. Dans ce bas relief, on
Voit un Druide couronné de feuilles de chêne; ce qui revient parfairernenr à
ce que Pline vient de dire, qu'ils ne font aucun ade de religion sans être ornez
de feuilles de chêne ; c'est apparemment le sacrificateur, Se peutétre le prince
des Druides, donr parle Cclar, qui avoir une si grande autorité sur ceux de sa
seilc ; marquée à ce qu'il semblc par le seeptre qu'il tient à la main. L'autre
Druide qui est auprès n'a poinr de couronne de chêne : mais il tient de sa main
droirc un croislant, tel qu'il est au sixiéme jour de la lune ; ce qui revient si
parfaitement à ce soin scrupuleux des Druides, de ne faire la cérémonie dir
Gui de chêne qu'au sixiéme jour de la lune, que je ne crois pas qu'on puilTe
douter que la figure du croislant, de la grandeur dont il est au sixiéme jour,
ne soit exprimée ici par rapport a ce tit des Druides. Cette seûc étoit fort
Drttidt vidtri. Enimvera pùiptlj A,'n.tsc.itnr Mil f hic liber ignores pcneoninibus est, quia ipso auftora
ctrio milfinnpntAnt, Jîgnnmane ejse tltïlx ub ipfo deo cïcfuncVto, postquam primum libnim partcinque ic-
Mettrû: ist aittem td rjtnm j.W«w inventis, & re- cundirypîsdcderar, eusa omnia folia dissipara (uni,
pertim ntAgnj reiigiene petmir, cf* Ante omniA seatâ ira ut ctiam vir ille Augustoduncnlls, qui istxc folia
tunA , qu* prineipiA mensiitm .tr.noriemsene his fAcit, & mecum conimunicavit , significavetit hoc solum
strtt'i ve(t mtesïmiem Aitnuni, tpui.t lirtiem jetm .-.bunde excmplar nunc exlîstcre. In hoc anaçlvpho hinc
iubchji, nec (it sui dmidiA. Otmeti* s.inAntem Appellan- Dsuida vilîtur quernis foliis coronatus , quod utique
tel Cm verbale. , sucrijîciit epn'isAne rite sub arbore cuin iis qua: Plinius mododiccbatapptimeconscntir,
prtp.tr.:tti. dnoi Admettent cAndidi cabris tannt, etito- nenipe Druidas sine ca fronde nulla sacra connecte.
rum co'tiua tnne prim/tm vmciuntnr. S.tcerdot CAndtdA Est autem ut videtur sactilicus, & fortisie Dnlioa-
vtsie cnltnt Arborent[cernait, fuite Aurej detnetit , cent- rum princeps, de quo supra Cscl tr , qui ranram in
eitdo idevcipilHrstge; tient deittde visrireiAI inrmoUnt, Druidas habetet aucioriraretll, sceprso, quod pm
prêtante! ut smrn donnm dentprasperum f.tct.it bit qui- nianibus tener, significaram. Altct Druiiia ad huius
but deitrit. Feciendnatem eo polo d.iri cuictttnane uni- latus, non quernis foliis coronatur, sed manu dex>
tn.:li slerili ArbitTAntur, cmir.tnne -neneitA enmi.i tsft tera tenet bicornem lunam , qualcni sexta die lu»*
remédie Tahia tenttutn tn rebut frivclu plcntnvtttc ).-- vidnnus : id vero tam perf. cte convenit cum fcrn-
tigà e'ï. pulosa illa Druidarum rcligione, ne visei ceremo-
III. Eoruni qui Plinius hic enarrat partem non niam alia quani sexra die' lima celebtatent , «*
mininum miiecxprclîam in anaçlypho : Augustodu- r.ihil dubii subsit.quin hina hic bicornis ut eit
ni'nli cerninms, quod anaglyphum cxhibirnni fuit in iexta die luni, ad hune Dfuid Hum fittini 'f!pi-
libro Auberiidc Anriquiratibus Augustoduncnsibui i ciat. Dtuidatum secta ailraaomia: aiimotiura oeà\
" nom vient du mot grec •>>;< qui veut dire chêne : Us croioicnt que tout ce qUl
» nait sur cet arbre cil envolé du ciel, & que c'elt une marque que cet arbre a
..été choisî de Dieu. On ne trouve le Gui que très-rarement ; Si quand on l'a
- trouvé, on le va chercher en grande cérémonie : ils oblcrvcnt sur toutes cho.
« ses que ce (oit au sixiéme jour de la lune, par lequel ils commencent leurs
..mois & leurs années, Se leur sieele qu'ils recommencent après la trentième
..année; parce que la lime commence au sixiéme jour d'être dans sa force, sans
.. qu'elle soit pourtant arrivée au milieu de son accroisTemcnt. Ils lui donnent
«un nom qui marque qu'il guérit de toute sorte de maux : après avoir préparé
«le sacnfke Se le repas qui Ce doivent faire sous un arbre, ils amènent pour
.. le sacnfke deux raurcaux blancs, à qui on lie pour la ptemicre fois les cor-
..nes. Le prêtre vêtu de blanc monte sur l'arbre, coupe le Gui avec une serpe
■•d'or, & le reçoit dans son habit blanc. Après quoi ils immolent des viâi-
»mcs | & prient Dieu que le présent qu'il leur fait sort favorable à ceux à qui il
.. l'a donné. Ils croient que les animaux steriles deviennent féconds en buvant
» de l'eau de Gui, Se que c'est un preservatif contre toute sorte de poisons :
>■ tant il est vrai que bien des gens mettent leur religion en des choses frivoles.
III. On rrouve une partie de ce que Pltnc vient de dire, admirablement
bien exprimé ' dans un bas relief d'Autun , publié par Aubcri dans son livre
in fol. des Antiquitcz d'Autun , qui est entièrement inconnu ; parce que l'Au-
teur étant mort après avoir imprimé le premier livre Se une parrie du sécond
les feuilles furent dislipécs : celui qui m'a prêté cet exemplaire , qui est d'Au-
tun, allure que c'est l'unique exemplaire qui relie. Dans ce bas relief, on
Voit un Druide couronné de feuilles de chêne; ce qui revient parfairernenr à
ce que Pline vient de dire, qu'ils ne font aucun ade de religion sans être ornez
de feuilles de chêne ; c'est apparemment le sacrificateur, Se peutétre le prince
des Druides, donr parle Cclar, qui avoir une si grande autorité sur ceux de sa
seilc ; marquée à ce qu'il semblc par le seeptre qu'il tient à la main. L'autre
Druide qui est auprès n'a poinr de couronne de chêne : mais il tient de sa main
droirc un croislant, tel qu'il est au sixiéme jour de la lune ; ce qui revient si
parfaitement à ce soin scrupuleux des Druides, de ne faire la cérémonie dir
Gui de chêne qu'au sixiéme jour de la lune, que je ne crois pas qu'on puilTe
douter que la figure du croislant, de la grandeur dont il est au sixiéme jour,
ne soit exprimée ici par rapport a ce tit des Druides. Cette seûc étoit fort
Drttidt vidtri. Enimvera pùiptlj A,'n.tsc.itnr Mil f hic liber ignores pcneoninibus est, quia ipso auftora
ctrio milfinnpntAnt, Jîgnnmane ejse tltïlx ub ipfo deo cïcfuncVto, postquam primum libnim partcinque ic-
Mettrû: ist aittem td rjtnm j.W«w inventis, & re- cundirypîsdcderar, eusa omnia folia dissipara (uni,
pertim ntAgnj reiigiene petmir, cf* Ante omniA seatâ ira ut ctiam vir ille Augustoduncnlls, qui istxc folia
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tel Cm verbale. , sucrijîciit epn'isAne rite sub arbore cuin iis qua: Plinius mododiccbatapptimeconscntir,
prtp.tr.:tti. dnoi Admettent cAndidi cabris tannt, etito- nenipe Druidas sine ca fronde nulla sacra connecte.
rum co'tiua tnne prim/tm vmciuntnr. S.tcerdot CAndtdA Est autem ut videtur sactilicus, & fortisie Dnlioa-
vtsie cnltnt Arborent[cernait, fuite Aurej detnetit , cent- rum princeps, de quo supra Cscl tr , qui ranram in
eitdo idevcipilHrstge; tient deittde visrireiAI inrmoUnt, Druidas habetet aucioriraretll, sceprso, quod pm
prêtante! ut smrn donnm dentprasperum f.tct.it bit qui- nianibus tener, significaram. Altct Druiiia ad huius
but deitrit. Feciendnatem eo polo d.iri cuictttnane uni- latus, non quernis foliis coronatur, sed manu dex>
tn.:li slerili ArbitTAntur, cmir.tnne -neneitA enmi.i tsft tera tenet bicornem lunam , qualcni sexta die lu»*
remédie Tahia tenttutn tn rebut frivclu plcntnvtttc ).-- vidnnus : id vero tam perf. cte convenit cum fcrn-
tigà e'ï. pulosa illa Druidarum rcligione, ne visei ceremo-
III. Eoruni qui Plinius hic enarrat partem non niam alia quani sexra die' lima celebtatent , «*
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ni'nli cerninms, quod anaglyphum cxhibirnni fuit in iexta die luni, ad hune Dfuid Hum fittini 'f!pi-
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