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Montfaucon, Bernard de
L' antiquité expliquée et représentée en figures / Antiquitas explanatione et schematibus illustrata (Supplement 2): Le Culte Des Grecs, Des Romains, Des Egyptiens, Et Des Gaulois — Paris: Delaulne, 1724 [Cicognara, 2493-12]

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https://doi.org/10.11588/diglit.59328#0044
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-ao SUPPLEMENT DE L’ANT. EXPLIQ. Liv. II.
« tonin le pieux il y eut dans la Bithynie, & vers l’Hellespont un tremblement
«de terre Ci épouventable,que plusieurs Villes en furent ou fort ébranlées ,
» ou entièrement ruinées ; que la plus maltraitée fut Cyzique. Son temple
« tomba, le plus grand & le plus magnifique de tous les temples. Ses colonnes
» qui étoient d’une pierre, avoient d’épaisfeur quatre orgyies,ou vingt-quatre
» pieds, & de hauteur cinquante coudées, qui font soixante-quinze pieds;
« tous les autres ornemens du temple étoient d’une si excellente beauté, qu’il
«étoit plus aisé de les admirer que de les décrire. On n’a jamais rien vu de
pareil à l’épaiiTeur & à la hauteur des colonnes : mais l’on a peine sur le récit
de' Xiphilin à y trouver les proportions de l’Architeélure; si par l’épaiiTeur il
entend le diametre, un diametre de vingt-quatre pieds sur soixante-quinze
de haut ne peut pas quadrer ; la colonne ieroit bien courte pour son épaisseur ;
s’il entend tout le contour de la colonne, vingt-quatre pieds de contour fe-
roient environ huit pieds de diametre : ce diametre est tel qu’il faut pour
une colonne de 75. pieds. C’est la seule maniéré d’expliquer ce passage , en
sorte qu’on y trouve les justes mesures. Quant à la coudée des anciens, il faut
voir ce que nous en avons dit au tome premier, au chapitre troisiéme du pre-
mier livre, où nous avons montré sur de fortes conjectures que les anciens
Grecs qui donnoient comme nous un pied & demi à la coudée , la mesuroient
sur le pied phileterien, de beaucoup plus grand que le nôtre.
Quoiqu’il en soit, voilà les plus énormes colonnes dont on ait jamais en-
tendu parler. Je n’ai point encore vu d’Auteur qui en fasse expreiTément men-
tion que Xiphilin ; je trouve pourtant dans une note tirée d’un ms de M.
Baluze, quelque chose qui doit sélon toutes les apparences avoir rapport à ce
temple. Cette note qui est dans mon Journal d Italie p. 171. se trouve aussi dans
le troisiéme tome de l’Antiquité au chapitre des sept merveilles du monde.
Un copisteou scholiaste , comme on voudra l’appeller, rapporte les sept mer-
veilles du monde différemment des autres. La première, sélon lui,est la ville de
Thebes en Egypte ; la seconde,les murailles de Babylone ; la troisiéme,le mau-
solée d’Artemise; la quatrième,les pyramides d’Egyptejla cinquième,le colossè

vicenum, de quo Epitomator ille Dionis in fine
vitæ Antonini Pii. Ferunt , inquit, fub Antonino
Fio in Bithynia atque in Hellesponto horribilem ter-
ra motum fuijje 3 quo alia urbes concujja dirutaqqe
sont, maxime autem Cyzicus ejufque templum, om-
nium templorum maximum & pulcherrimum 3 quoi
cum civitate corruit 3 cujus columna ex uno lapide om-
nes erant craflitudine quatuor orgyiarum , altitudi-
neque cubitorum quinquaginta. Ornatus autem ejus
tot tantique decoris erant 3 ut facilius mirareris illa3
quam defcriberes. Nihil uspiam deniitati altitudini-
que columnarum par visum fuit ; sed ex narratu
Xiphilini Architectonices normam vix servatam
reperias. Orgyiæ enim quatuor, sunt viginti qua-
tuor pedes , quinquaginta vero cubiti , pedes
septuaginta quinque. Si per columnarum densita-
tem diametrum intelligat , diametrum certe vi-
ginti quatuor pedum 3 non potest ad columnam
altitudine septuaginta quinque pedum , quadrare ;
columna enim longe brevior esiet , quam spiili-
tudo postularet ; sin ambitum columnae totum in-
telligat viginti quatuor habere pedes, diametrum
tunc erit odo circiter pedum , & reCte ad colum-
nam septuaginta quinque pedibus altam quadra-
bit. Hoc uno tantum explicandi modo suam om-

nia proportionem habebunt ; quod speélat autem
merisuram cubiti apud veteres , adeantur illa quae
diximus tomo 1. 1. 1. cap. tertio , ubi conjecturis
validissimis commonstravimus , Græcos illos
veteres qui cubito unius atque dimidii pedis per-
inde atque nos utebantur , ad mensuram cubiti
pede Philæterio , qui nostro pede regio longe ma-
jor erat, usos fuisie. Ut ut res est, tantæ celsitudi-
nis columnas in templo quopiam nusquam me-
moratas vidimus. Nullum haCtenus vidi scripto-
rem , praeter unum Xiphilinum , qui templum
istud describat. In codice tamen manuscripto , qui
v. cl. Stephani Balusii olim fuit, notam quam-
dam reperio , huic templo, ut puto , referendam.
Nota isthaec quam in Diario meo Italico posui
p. 272. quamque denuo in tertio Antiquitatis ex-
planatae tomo edidi capite de mundi spedaculis
sive miraculis , de iisdem miraculis orbis agit.
Librarius quispiam sive Scholiastes, septem orbis
miracula recenset , partim diversa ab iis quae alii
vulgo commemorant. Primum , inquit, sunt The-
bae Ægyptiacae ; secundum , Babylonis moenia,;
tertium , Mausoleum ; quartum Pyramides : quin-
tum Coloisus Rhodius , quem quidam ( sic ille )
aiunt columnam , seu statuam , else sexcentorum
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