LES TEMPLES DES GRECS. 45
des modernes , que les Gentils ont tiré leur fable de Deucalion de 1 histoire
véritable de Noé, & ce qui ne laide aucun lieu d’en douter, c’estque Plu-
tarque dans son Livre de Solertia ammulium, dit que sélon les Mythologues,
Deucalion lâcha la colombe, que ce fut une marque que le déluge duroic
encore, quand elle revint dans l’Arche : & qu’il étoit fini, lorsqu’elle s’envola
tour à fait.
humanum restaurarent. Ea vero communis est ve- calionem secundum Mythologos columbam emi-
terum & recentiorum opinio profanos illos Deu- silïe, iignumque fuisfe adhuc perieverare diluvium
calionis fabulam ex vera Noæ historia mutua- quando illa ad arcam rediit, dehille vero, quando
tos else : & quod ea in re nihil dubii relinquit, penitus avolavit , neque rediit.
Plutarchus in libro de Solertia amtualium, ait Deu-
CHAPITRE VIII.
I. Temple des Bithyniens. II. Temple de Phaneas fur une montagne. III .Temple
de la communauté dessilles d’Asie. IV. Médaillon des jeux Attiaques (efc.
V. Deux temples de Sardes. VI. Médaillons qui repréfentent chacun trois
temples. VII. Autres temples. VIII. Le mont Argée. IX. P orme extraordinaire
dun Temple.
I. ΊΓ E beau temple des Bithyniens3 est tiré d’un médaillon d’Hadrien 3 le
j frontispice est à huit colonnes d’ordre Corinthien. Sur l'entablement
& dans le fronton est représenté un homme armé qui iacrifie : c’est apparem-
ment l’Empereur Hadrien pour lequel le médaillon a été frappé · l’inscrip-
tion porte qu’il a été frappé par le commun des Bithyniens , Beidwif.
II. Le temple de Phaneas 4 ville de Syrie, situé sur une haute montagne 4
escarpée se voit dans un autre médaillon. On y montoit par un grand escalier *
auprès duquelétoient plusieurs petites maisonnettes · vis-à-vis du temple sur
une pointe plus élevée se voit une maison qui est apparemment un Oratoire.
Devant le plus grand temple est la figure d’un homme , peut-être d’une divi-
nité qu’il n’est pas ailé de reconnoître. Ce qui est à remarquer, est qu’au bas
de la montagne il y a une barrière avec deux grandes portes aux deux bouts,
par où on paisoit pour gagner , ou l’escalier qui conduisoit au temple, ou le
chemin tracé qui menoit au petit Oratoire j en sorte que ces avenues n’écoienc
C AP UT VIII.
I. Templum Bithynorum. 1I. Templum
Bhaneadis in monte fitum. III. Templum
focietatis urbium Afiœ. IV. Nummus
Alltacorum ludorum &c. V. Duo templa
Sardianorum. VI. Nummi qui tria tem-
pla finguli représentant. VII. Alia tem-
pla. VIII. lions Arpyeus. IXi Cujuf
dam templi info lit a forma.
î· f | *Emplum elegans ’ Bithynorum ex nummo
A Hadriani eductum est ; frontispicium est
oôto columnarum ordinis Corinthii. Supra tabu-
latum in fastigio repræsentatur vir armatus sacri-
ficans. Estque , ut creditur , Hadrianus Imperator,
in cujus honorem nummus percuisus est.
II. Phancadis urbis Syriæ templum , in vertice
montis excelli & prærupti politum in alio Regio
nummo viiitur. Eo ascendebatur per scalam mag-
nam propter quam ædiculæ multæ erant. E regio-
ne templi in alio vertice excelsiore ædicula vintur
fortalse oratorium. Ante majus illud templum vir
viiitur Λ seu forte numen aliquod, non cognitu fa-
cile. Quod autem summopere obiervandum , ad
pedem montis cancelli sunt dispostti cum duabus
utrinque portis : per unam aditus erat ad scalam ,
qua in templum ascendebatur ; per alteram iter
erat ad ædiculam. Ita ut hæ portæ , ut credere est,
Fij
des modernes , que les Gentils ont tiré leur fable de Deucalion de 1 histoire
véritable de Noé, & ce qui ne laide aucun lieu d’en douter, c’estque Plu-
tarque dans son Livre de Solertia ammulium, dit que sélon les Mythologues,
Deucalion lâcha la colombe, que ce fut une marque que le déluge duroic
encore, quand elle revint dans l’Arche : & qu’il étoit fini, lorsqu’elle s’envola
tour à fait.
humanum restaurarent. Ea vero communis est ve- calionem secundum Mythologos columbam emi-
terum & recentiorum opinio profanos illos Deu- silïe, iignumque fuisfe adhuc perieverare diluvium
calionis fabulam ex vera Noæ historia mutua- quando illa ad arcam rediit, dehille vero, quando
tos else : & quod ea in re nihil dubii relinquit, penitus avolavit , neque rediit.
Plutarchus in libro de Solertia amtualium, ait Deu-
CHAPITRE VIII.
I. Temple des Bithyniens. II. Temple de Phaneas fur une montagne. III .Temple
de la communauté dessilles d’Asie. IV. Médaillon des jeux Attiaques (efc.
V. Deux temples de Sardes. VI. Médaillons qui repréfentent chacun trois
temples. VII. Autres temples. VIII. Le mont Argée. IX. P orme extraordinaire
dun Temple.
I. ΊΓ E beau temple des Bithyniens3 est tiré d’un médaillon d’Hadrien 3 le
j frontispice est à huit colonnes d’ordre Corinthien. Sur l'entablement
& dans le fronton est représenté un homme armé qui iacrifie : c’est apparem-
ment l’Empereur Hadrien pour lequel le médaillon a été frappé · l’inscrip-
tion porte qu’il a été frappé par le commun des Bithyniens , Beidwif.
II. Le temple de Phaneas 4 ville de Syrie, situé sur une haute montagne 4
escarpée se voit dans un autre médaillon. On y montoit par un grand escalier *
auprès duquelétoient plusieurs petites maisonnettes · vis-à-vis du temple sur
une pointe plus élevée se voit une maison qui est apparemment un Oratoire.
Devant le plus grand temple est la figure d’un homme , peut-être d’une divi-
nité qu’il n’est pas ailé de reconnoître. Ce qui est à remarquer, est qu’au bas
de la montagne il y a une barrière avec deux grandes portes aux deux bouts,
par où on paisoit pour gagner , ou l’escalier qui conduisoit au temple, ou le
chemin tracé qui menoit au petit Oratoire j en sorte que ces avenues n’écoienc
C AP UT VIII.
I. Templum Bithynorum. 1I. Templum
Bhaneadis in monte fitum. III. Templum
focietatis urbium Afiœ. IV. Nummus
Alltacorum ludorum &c. V. Duo templa
Sardianorum. VI. Nummi qui tria tem-
pla finguli représentant. VII. Alia tem-
pla. VIII. lions Arpyeus. IXi Cujuf
dam templi info lit a forma.
î· f | *Emplum elegans ’ Bithynorum ex nummo
A Hadriani eductum est ; frontispicium est
oôto columnarum ordinis Corinthii. Supra tabu-
latum in fastigio repræsentatur vir armatus sacri-
ficans. Estque , ut creditur , Hadrianus Imperator,
in cujus honorem nummus percuisus est.
II. Phancadis urbis Syriæ templum , in vertice
montis excelli & prærupti politum in alio Regio
nummo viiitur. Eo ascendebatur per scalam mag-
nam propter quam ædiculæ multæ erant. E regio-
ne templi in alio vertice excelsiore ædicula vintur
fortalse oratorium. Ante majus illud templum vir
viiitur Λ seu forte numen aliquod, non cognitu fa-
cile. Quod autem summopere obiervandum , ad
pedem montis cancelli sunt dispostti cum duabus
utrinque portis : per unam aditus erat ad scalam ,
qua in templum ascendebatur ; per alteram iter
erat ad ædiculam. Ita ut hæ portæ , ut credere est,
Fij