LES AUTELS DES GRECS. St
bâtons, au bout desquels on mettoitles signes militaires ; mais ceux-ci sonc
plus petits par le bas, & vont toujours en groilissant ; ce qui convient mieux
à des trompettes. On s’en rapporte au jugement des leéleurs : les autres ipec-
tateurs du iacrifice sont vêtus de differentes couleurs , jaune, rouge,verte. La
forme des habits de ceux qui sont du côté de l’autel n’est pas ordinaire, ce
iont quatre jeunes hommes qui ont les cheveux courts à la Romaine, vêtus
partie de rouge, partie de verd. Deux d’entr’eux portent chacun un long
bâton qui paroît être ce qu’on appelloit hafta pur a une halle ou une pique
sans fer.
ria. Verum hæquas hastas suspicamur else, inferne
tenuiores sunt lenlimque densiores evadunt , id
quod rubis longe melius competit. Judicium pe-
nes ledtorem esto. Alii sacrificii spettatores , di-
verlis induti coloribus sunt, ssavo, rubro , viridi ,
eorum vestes qui itant versus aram, non ordinariæ
sunt formæ. Quatuor sunt adolescentes dctonsis
Romanorum more capillis , quorum vestes par-
tim rubræ, partim virides sunt. Ex illis autem duo
oblongos gestant scipionés 5 idipsum videlicet s
quod vocabant hastam puram, nullo ferro acu-
minatam.
CHAPITRE V.
/. Viclimaire extraordinaire. II. Doute fur fin antiquité, III. Sacrifices a Diane*
/U. Sacrifice a Pan. IA EJpece d ^Autel non ordinaire.
I. E viélimaire qui tient un maillet eil tiré du cabinet de M. Petau ,* 1 il p Ls>
porte uneelpece de juile-au-corps fendu par le devant, & lié d’une XXiV
corde, ce qui pourroit saire douter si la figure eil antique, & faire dans le *
rems de la gentilité, ou ces habits à manches ainsi fendus ne paroiilent pas
avoir été en ulage. Une autre raison qui fera peut-être douter s’il eil antique
c’ell que ce juste au corps qui delcend julqu au dessus du genou , eil marqué
de petites croix fort bien faites, ce qui paroît ne pas convenir au tems du pa«
ganisme ; mais cela ne m’arrêteroit pas. La croix eil la marque qui vient le
plus à la main : c’eit une ligne qui croiie une autre ligne , c’ell ce qui s’offre
le plus promptement à l’imagination. Nous voions d’ailleurs assez souvent
des croix bien formées dans des monumens Egyptiens, incontcilablement
antiques. Nous remarquons aussi dans plusieurs monumens de la ville de
Breiie en Italie , des habits marquez de petites figures , dont quelques -unes
approchent assez de la forme d’une croix. Nous en allons voir sur l’habit
dune femme a la pl. xxvi. presqu’aussi bien formées que celles ci.
CAPUT v.
I. Ailiimarius non fohtœ formæ. II. De ejus
Antiquitate dubitatur. III. Sacrificia
Dianæ. I A. Cervi (fi cervæ Diana mac-
tati.
I· X T bimarius1 ille malleum , tenens ex museo
V D. Petavii edu&us est. Hodiernæ iîmileni
exteriorem vestem gestat, anterius abimoadsum-
mum apertam, funeque præcingitur. Quæ vesti-
menti forma , dubii quidpiam injicere possit an
vestis antiqua lit, & profanæ illius numinum com-
plurium religionis ævo fadta, quo tempore simi-
lia vix ulla vestimenta comparent in monumentis.
Pome II.
Aliud novam forte pariat difficultatem, novamque
suspicionem ingerat. Nimirum vestis isthæc quæ
usque ad genua dessuit, crucibus distin&a parvis est,
quæ cruces apte figurantur , id quod ad gentilita-
tem pertinere minime videtur. At ratio istæc me
non moraretur. Crux enim nota & lignum est,
quod facillime ad manum veniat; linea est lineam
decussatim secans, nulla facilius in mentem suc-
currit nota. Alioquin autem sæpe cruces optime
delineatas videmus in monumentis Ægyptiacis an-
tiquissimis. In monumentis quoque Brixianis, vef.
tes hujuicemodi lignis notatas conspicimus, quo-
rum quædam ad crucis figuram accedunt. Insra
vero in tabula num. x x v i. in vefte mulieris
L
bâtons, au bout desquels on mettoitles signes militaires ; mais ceux-ci sonc
plus petits par le bas, & vont toujours en groilissant ; ce qui convient mieux
à des trompettes. On s’en rapporte au jugement des leéleurs : les autres ipec-
tateurs du iacrifice sont vêtus de differentes couleurs , jaune, rouge,verte. La
forme des habits de ceux qui sont du côté de l’autel n’est pas ordinaire, ce
iont quatre jeunes hommes qui ont les cheveux courts à la Romaine, vêtus
partie de rouge, partie de verd. Deux d’entr’eux portent chacun un long
bâton qui paroît être ce qu’on appelloit hafta pur a une halle ou une pique
sans fer.
ria. Verum hæquas hastas suspicamur else, inferne
tenuiores sunt lenlimque densiores evadunt , id
quod rubis longe melius competit. Judicium pe-
nes ledtorem esto. Alii sacrificii spettatores , di-
verlis induti coloribus sunt, ssavo, rubro , viridi ,
eorum vestes qui itant versus aram, non ordinariæ
sunt formæ. Quatuor sunt adolescentes dctonsis
Romanorum more capillis , quorum vestes par-
tim rubræ, partim virides sunt. Ex illis autem duo
oblongos gestant scipionés 5 idipsum videlicet s
quod vocabant hastam puram, nullo ferro acu-
minatam.
CHAPITRE V.
/. Viclimaire extraordinaire. II. Doute fur fin antiquité, III. Sacrifices a Diane*
/U. Sacrifice a Pan. IA EJpece d ^Autel non ordinaire.
I. E viélimaire qui tient un maillet eil tiré du cabinet de M. Petau ,* 1 il p Ls>
porte uneelpece de juile-au-corps fendu par le devant, & lié d’une XXiV
corde, ce qui pourroit saire douter si la figure eil antique, & faire dans le *
rems de la gentilité, ou ces habits à manches ainsi fendus ne paroiilent pas
avoir été en ulage. Une autre raison qui fera peut-être douter s’il eil antique
c’ell que ce juste au corps qui delcend julqu au dessus du genou , eil marqué
de petites croix fort bien faites, ce qui paroît ne pas convenir au tems du pa«
ganisme ; mais cela ne m’arrêteroit pas. La croix eil la marque qui vient le
plus à la main : c’eit une ligne qui croiie une autre ligne , c’ell ce qui s’offre
le plus promptement à l’imagination. Nous voions d’ailleurs assez souvent
des croix bien formées dans des monumens Egyptiens, incontcilablement
antiques. Nous remarquons aussi dans plusieurs monumens de la ville de
Breiie en Italie , des habits marquez de petites figures , dont quelques -unes
approchent assez de la forme d’une croix. Nous en allons voir sur l’habit
dune femme a la pl. xxvi. presqu’aussi bien formées que celles ci.
CAPUT v.
I. Ailiimarius non fohtœ formæ. II. De ejus
Antiquitate dubitatur. III. Sacrificia
Dianæ. I A. Cervi (fi cervæ Diana mac-
tati.
I· X T bimarius1 ille malleum , tenens ex museo
V D. Petavii edu&us est. Hodiernæ iîmileni
exteriorem vestem gestat, anterius abimoadsum-
mum apertam, funeque præcingitur. Quæ vesti-
menti forma , dubii quidpiam injicere possit an
vestis antiqua lit, & profanæ illius numinum com-
plurium religionis ævo fadta, quo tempore simi-
lia vix ulla vestimenta comparent in monumentis.
Pome II.
Aliud novam forte pariat difficultatem, novamque
suspicionem ingerat. Nimirum vestis isthæc quæ
usque ad genua dessuit, crucibus distin&a parvis est,
quæ cruces apte figurantur , id quod ad gentilita-
tem pertinere minime videtur. At ratio istæc me
non moraretur. Crux enim nota & lignum est,
quod facillime ad manum veniat; linea est lineam
decussatim secans, nulla facilius in mentem suc-
currit nota. Alioquin autem sæpe cruces optime
delineatas videmus in monumentis Ægyptiacis an-
tiquissimis. In monumentis quoque Brixianis, vef.
tes hujuicemodi lignis notatas conspicimus, quo-
rum quædam ad crucis figuram accedunt. Insra
vero in tabula num. x x v i. in vefte mulieris
L