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Anhang
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.43110#0025
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Anh ang.
Wir lassen nun zum Schlüsse einige Auszüge aus Briefen Veillon’s folgen:
1. An seinen Vater.
Lausanne, 21 Octobre 1854.
.... Tu dois bien supposer qu’après ce qui s’est passé le jour de mon départ je ne me suis guère
remis avec courage à travailler pour F Académie; tous les jours j’étais encore tellement sous le poids de
cette pensée que tu me forces d’embrasser le ministère contre mon gré, que je ne pouvais, la plupart du
temps, prendre aucune note dans mes cours, ou bien celles que je prenais ne valaient rien du tout; et
cela malgré les efforts que je faisais pour chasser de mon esprit toutes les préoccupations. Pendant toute
la semaine les leçons m’ont paru presque insipides; plus j’y réfléchis plus je m’examine — plus je sens que
je n’ai pas de vocation pour le ministère. Je te répète mon cher papa, que si j’ai commencé la théologie,
c’était moins par goût que pour te faire plaisir .... Laisse-moi libre, je t’en conjure, afin que plus tard
tu n’aies pas à te reprocher de m’avoir obligé de prendre une carrière malgré moi. Je sais que tu ne veux
que mon bien, que tes intentions sont celles d’uu bon père en m’engageant à entreprendre le ministère;
mais, je t’en supplie, n’emploie pas dans cette occasion ton autorité. Pourquoi te refuser à me croire, quand
je veux te convaincre que cette espèce de répugnance pour le ministère a existé chez moi depuis que je suis
en théologie.
2. An seine Mutter.
Paris, 18 Avril 1861.
.... Je m’accorde le plaisir de causer un peu avec toi et te faire part de quelquesunes de mes
impressions sur le merveilleux Paris. J’ai déjà vu tellement de belles choses, soit en peinture, soit comme
momuments, que je dois faire un véritable effort pour rassembler mes souvenirs .... J’ai passé jusqu’ici
une partie de mes journées au Louvre et au Luxembourg, à visiter les galeries de tableaux. J’en suis
émerveillé; je ne puis t’exprimer, avec quelle émotion j’ai vu tous les chefs-d’œuvre des anciens maîtres.
Aujourd’hui je me suis mis au travail en commençant la copie d’un Claude Lorrain. P.* est à deux pas de
moi; nous allons déjeûner ensemble à .... Je vais au Louvre à 8 h., j’en sors à 4 h. J’ai visité avec
P.* plusieurs atéliers, celui de Corot, de Troyon, puis deux expositions permanentes qui renferment de très-
belles et de très-mauvaises choses. Certainement Paris est le vrai Centre pour les Arts, il offre des ressources
infinies ....
An dieselbe.
Londres, 20 Mai 1862.
Arrivé très-heureusement à Londres depuis 1 h. de l’après-midi. Bien que harassé de fatigue, je ne
veux pas me coucher sans t’avoir écrit quelques lignes, que je compléterai demain soir, s’il plaît à Dieu,
en te donnant des détails sur les explorations de la journée. Hier matin le temps étant au beau, je fis
mes préparatifs de départ1) pour le train de 6’/2 h. du soir. Les voyageurs étaient peu nombreux, le train
!) von Paris.
Anh ang.
Wir lassen nun zum Schlüsse einige Auszüge aus Briefen Veillon’s folgen:
1. An seinen Vater.
Lausanne, 21 Octobre 1854.
.... Tu dois bien supposer qu’après ce qui s’est passé le jour de mon départ je ne me suis guère
remis avec courage à travailler pour F Académie; tous les jours j’étais encore tellement sous le poids de
cette pensée que tu me forces d’embrasser le ministère contre mon gré, que je ne pouvais, la plupart du
temps, prendre aucune note dans mes cours, ou bien celles que je prenais ne valaient rien du tout; et
cela malgré les efforts que je faisais pour chasser de mon esprit toutes les préoccupations. Pendant toute
la semaine les leçons m’ont paru presque insipides; plus j’y réfléchis plus je m’examine — plus je sens que
je n’ai pas de vocation pour le ministère. Je te répète mon cher papa, que si j’ai commencé la théologie,
c’était moins par goût que pour te faire plaisir .... Laisse-moi libre, je t’en conjure, afin que plus tard
tu n’aies pas à te reprocher de m’avoir obligé de prendre une carrière malgré moi. Je sais que tu ne veux
que mon bien, que tes intentions sont celles d’uu bon père en m’engageant à entreprendre le ministère;
mais, je t’en supplie, n’emploie pas dans cette occasion ton autorité. Pourquoi te refuser à me croire, quand
je veux te convaincre que cette espèce de répugnance pour le ministère a existé chez moi depuis que je suis
en théologie.
2. An seine Mutter.
Paris, 18 Avril 1861.
.... Je m’accorde le plaisir de causer un peu avec toi et te faire part de quelquesunes de mes
impressions sur le merveilleux Paris. J’ai déjà vu tellement de belles choses, soit en peinture, soit comme
momuments, que je dois faire un véritable effort pour rassembler mes souvenirs .... J’ai passé jusqu’ici
une partie de mes journées au Louvre et au Luxembourg, à visiter les galeries de tableaux. J’en suis
émerveillé; je ne puis t’exprimer, avec quelle émotion j’ai vu tous les chefs-d’œuvre des anciens maîtres.
Aujourd’hui je me suis mis au travail en commençant la copie d’un Claude Lorrain. P.* est à deux pas de
moi; nous allons déjeûner ensemble à .... Je vais au Louvre à 8 h., j’en sors à 4 h. J’ai visité avec
P.* plusieurs atéliers, celui de Corot, de Troyon, puis deux expositions permanentes qui renferment de très-
belles et de très-mauvaises choses. Certainement Paris est le vrai Centre pour les Arts, il offre des ressources
infinies ....
An dieselbe.
Londres, 20 Mai 1862.
Arrivé très-heureusement à Londres depuis 1 h. de l’après-midi. Bien que harassé de fatigue, je ne
veux pas me coucher sans t’avoir écrit quelques lignes, que je compléterai demain soir, s’il plaît à Dieu,
en te donnant des détails sur les explorations de la journée. Hier matin le temps étant au beau, je fis
mes préparatifs de départ1) pour le train de 6’/2 h. du soir. Les voyageurs étaient peu nombreux, le train
!) von Paris.