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I. VAN DYCK EN ITALIE

Le départ pour l'Italie fut un événement tout naturel dans la biographie artistique de van Dyck.
Né en 1599 et passé maître en 1618, dans l'élan de son talent plein de maturité précoce, il ne puvait es-
pérer, à Anvers, qu'acquérir la seconde place derrière Rubens, A la fin de 1620 il tenta de s'établir comme
portraitiste de la cour anglaise ce qui ne lui apporta pas le succès escompté. Dès lors tout devait pousser
le jeune artiste à entreprendre le voyage vers l'Italie: la tradition centenaire des voyages artistiques au
delà des Alpes, les incitations de Rubens1 * * qui avait passé là-bas huit années de jeunesse, des échecs passa-
gers en Angleterre ainsi que le voyage presque simultané de Lady Arundel, dont le mari avait introduit
l'artiste à Londres et puis avait facilité son départ^. Le principal but artistique était sans aucun doute
des études sur Titien^, dont l'influence sur van Dyck devenait de plus en plus évidente dans les dernières
années anversoises.

Le 3 octobre 1621 van Dyck embarqua à Anvers et le 20 novembre il arrivait à Gênes4. Il fit la tra-
versée en compagnie de l'Italien Giovanni Battista Nani, un ami de Rubens^. La première ville italienne
que rencontra le jeune artiste devint également son lieu de résidence en Italie. Ce choix ne fut sûrement
pas accidentel. Anvers et Gênes étaient à cette époque les deux ports de commerce les plus importants
de l'Europe et étaient liés depuis longtemps par un réseau dense d'intérêts communs. Malgré de grandes
différences dans le style de vie et la mentalité, van Dyck retrouva ici un milieu proche de celui qu'il con-

I Le rôle joué par Rubens dans la décision de van Dyck de partir en Italie est discuté depuis longtemps, cf. p.ex.
H. Walpole, Anecdotes of Painting in England, Strawberry Hill 1761, cité d'après éd. London 1871, p. 166.

^ Sur le mécénat du comte Arundel et sur ses contacts avec van Dyck cf. M. Harvey, The Life,jCorrespondence and
Collections of Thomas Howard Earl of Arundel, Cambridge 1921.

II L. van Puyvelde consacra beaucoup d'efforts pour prouver que van Dyck n'avait plus besoin d'étudier et se rendit
en Italie pour y faire une carrière, cf. Van Dyck, op. cit., éd. Bruxelles 1964, pp. 11—14.

4 La biographie manuscrite de van Dyck du XVIIIe siècle de la Bibliothèque du Louvre, source principale des infor-
mations sur les voyages italiens de l’artiste vient d'être publiée intégralement par E. Lai sen, La vie, les ouvrages et les élèves
de van Dyck. Manuscrit inédit des Archives du Louvre par un auteur anonyme, "Mémoires de l'Académie Royaie de Bel-
gique, Classe des Beaux-Arts",'2e série, t, XIV, fasc. 2, 1975; cf. aussi M. Vaes, Le séjour d'Antoine van Dyck en Italie,
"Bulletin de l'Institut historique belge de Rome" 4,1924, pp. 163—234.

^ M. Ménotti, Van Dyck a Genova, "Archivio storico dell'arte" 10,1897, p. 282.
 
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