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https://doi.org/10.11588/diglit.24711#0027
III. VAN DYCK ET LA PEINTURE GÉNOISE DU XVIIe
SIÈCLE-QUESTIONS DE DÉTAIL
1. Le milieu artistique flamand à Gênes
Au début du XVIIe siècle les liens artistiques entre Gênes et la Flandre avaient déjà une longue tradi-
tion. Le grand port doublé d'un centre commercial était une des portes naturellesjpar où pénétraient eh
Italie des étrangers et des influences culturelles. Ces contacts datent du temps de Jan van Eyck et|de Roger
van der Weyden, mais ce n'est que dans le premier quart du XVIe siècle que Gênes a vu jl'aff luence de nom-
breuses oeuvres d'art flamandes (d'ailleurs partiellement conservées jusqu'à nos jours dans ses collections)
et l'arrivée d'artistes flamands tels que Gérard David, jjoos van Cleve et Jan Provost1 * 3. Peu après le milieu
du siècle Jan Massys, lui aussi, passa par Gênes et fit, entre autres, le portrait du vieux Andrea Doria^.
On continua toujours à importer des toiles flamandes et certaines de ces oeuvres, qui se trouvent depuis
longtemps à Gênes, ne restèrent pas sans écho dans l'art local. Le meilleur exemple de ce phénomène est
offert par l'influence des tableaux de Joachim, Bueckelaer et Pieter Aertsen sur StrozzA
A la fin du XVIe siècle et dans le premier quart du XVIIe, la situation des Flamands en Italiejchangea
considérablement. De j nombreux artistes du Nord qui parcouraient jusqu'alors l'Italie dans le cadre du
voyage obligatoire d'apprentissage, commencèrent à s'y établir pour plus longtemps, et connurent souvent
de grands succès. Il n'y avait, pratiquement pas de ville ou de cour italienne, qui n'auraient accueilli, au
moins temporairement, des artistes venus de l'autre côté des Alpes. Très souvent on accordait aux Flamands
les fonctions de portraitistes de cour. En limitant les exemples aux artistes proches de van Dyck par le
type et la classe, on peut citer Pourbus et Rubens à Mantoue ou Sustermans à Florence4.
1 MJ. Friedlander, Drei niederlëndischer Maler injGenua, "Zeitschrift fiir bildende Kunst"61.1927-1928, pp. 273-
279 (le titre de l'article ne concerne pas des artistes cités dans notre texte); GJ. Hoogewerff, Pittori fiamminghi in Liguria
nel secolo XVI, "Commentari" 12,1961, pp. 176—194.
9
C. Marcenaro, Uno sconosciuto ritratto dLAndrea Doria nel Palazzo Bianco di Genova, "Emporium", juin 1949,
pp. 134—150; idem, Ancora uno Jan Massys a Palazzo Bianco, ibidem, septembre 1950, pp. 125—129.
3 Mortari, op. cit., pp. 26 et 31 ; Pittura a Genova, t. 2, pp. 34 et 57. On cite d'habitude te ressemblance entre "La
Cuisinière" de Strozzi (Palazzo Rosso) autableau d'Aertsen du même sujet (Palazzo Bianco).
4 Cf. p. ex. van Puyvelde, La peinture flamande à Rome..., op. cit.; P. Fierens, l Fiamminghi in Itaiia (introduction au
catalogue d'exposition), Venezia 1951, pp. 11—30 et les remarques introductives à l'excellent article de M. Vaes, Corneille
de Wael, "Bulletin de l'Institut historique belge de Rome" 5,1925, pp. 157—243.
SIÈCLE-QUESTIONS DE DÉTAIL
1. Le milieu artistique flamand à Gênes
Au début du XVIIe siècle les liens artistiques entre Gênes et la Flandre avaient déjà une longue tradi-
tion. Le grand port doublé d'un centre commercial était une des portes naturellesjpar où pénétraient eh
Italie des étrangers et des influences culturelles. Ces contacts datent du temps de Jan van Eyck et|de Roger
van der Weyden, mais ce n'est que dans le premier quart du XVIe siècle que Gênes a vu jl'aff luence de nom-
breuses oeuvres d'art flamandes (d'ailleurs partiellement conservées jusqu'à nos jours dans ses collections)
et l'arrivée d'artistes flamands tels que Gérard David, jjoos van Cleve et Jan Provost1 * 3. Peu après le milieu
du siècle Jan Massys, lui aussi, passa par Gênes et fit, entre autres, le portrait du vieux Andrea Doria^.
On continua toujours à importer des toiles flamandes et certaines de ces oeuvres, qui se trouvent depuis
longtemps à Gênes, ne restèrent pas sans écho dans l'art local. Le meilleur exemple de ce phénomène est
offert par l'influence des tableaux de Joachim, Bueckelaer et Pieter Aertsen sur StrozzA
A la fin du XVIe siècle et dans le premier quart du XVIIe, la situation des Flamands en Italiejchangea
considérablement. De j nombreux artistes du Nord qui parcouraient jusqu'alors l'Italie dans le cadre du
voyage obligatoire d'apprentissage, commencèrent à s'y établir pour plus longtemps, et connurent souvent
de grands succès. Il n'y avait, pratiquement pas de ville ou de cour italienne, qui n'auraient accueilli, au
moins temporairement, des artistes venus de l'autre côté des Alpes. Très souvent on accordait aux Flamands
les fonctions de portraitistes de cour. En limitant les exemples aux artistes proches de van Dyck par le
type et la classe, on peut citer Pourbus et Rubens à Mantoue ou Sustermans à Florence4.
1 MJ. Friedlander, Drei niederlëndischer Maler injGenua, "Zeitschrift fiir bildende Kunst"61.1927-1928, pp. 273-
279 (le titre de l'article ne concerne pas des artistes cités dans notre texte); GJ. Hoogewerff, Pittori fiamminghi in Liguria
nel secolo XVI, "Commentari" 12,1961, pp. 176—194.
9
C. Marcenaro, Uno sconosciuto ritratto dLAndrea Doria nel Palazzo Bianco di Genova, "Emporium", juin 1949,
pp. 134—150; idem, Ancora uno Jan Massys a Palazzo Bianco, ibidem, septembre 1950, pp. 125—129.
3 Mortari, op. cit., pp. 26 et 31 ; Pittura a Genova, t. 2, pp. 34 et 57. On cite d'habitude te ressemblance entre "La
Cuisinière" de Strozzi (Palazzo Rosso) autableau d'Aertsen du même sujet (Palazzo Bianco).
4 Cf. p. ex. van Puyvelde, La peinture flamande à Rome..., op. cit.; P. Fierens, l Fiamminghi in Itaiia (introduction au
catalogue d'exposition), Venezia 1951, pp. 11—30 et les remarques introductives à l'excellent article de M. Vaes, Corneille
de Wael, "Bulletin de l'Institut historique belge de Rome" 5,1925, pp. 157—243.