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Gawlikowski, Michał; Michałowski, Kazimierz
Palmyre: fouilles polonaises (Band 6): Le temple palmyrénien: étude d'épigraphie et de topographie historique — Warszawa, 1973

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https://doi.org/10.11588/diglit.41251#0080
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72

LE GRAND TEMPLE

εις την [κτίσιν τ]ου ναού Βήλου29. Les deux sont antérieures à la consécration de la cella
et se réfèrent ainsi à sa construction. Un texte 30 de 218 p.C. informe qu’un secrétaire
du Sénat m[g\d IbnyrC dy b[. ..], « a donné à la construction de B... » une somme ou un
objet ; la restitution B[el] exigerait qu’on attribue à bnyn le sens de fabrica, office chargé
de l’entretien de l’édifice depuis longtemps terminé. Un autre secrétaire (sans doute du
Sénat aussi), honoré vers la fin du Ier siècle d’une statue dans le sanctuaire de Bel 31,
était l’auteur d’actions pieuses dont la nature nous échappe : il a dépensé de sa bourse
(hsr nvn kysh) une somme donnée et a institué une fondation ( ?) en faveur des prêtres de
Bel Çmn ... kmrÿ dy bl 7/7 rb’) ; lors de son premier secrétariat il a fait un voyage en
Mésopotamie (slq, « il a monté », employé couramment pour les caravanes revenant
à Palmyre de ce pays) 32 ; enfin, la mention de bnyn dy bl 5 lli, « construction du dieu
Bel » suggère un don pour les travaux du temple. Le texte ne semble pas regravé, il est
donc contemporain des portiques de la cour.
Quatre tessères s’ajoutent à ce dossier 33 ; elles présentent les textes : bnyn bl, bnyn
dy bl, bnyn5 (cette dernière, RTP 116, avec l’image de Bel assis), donc toujours « cons-
truction de Bel ». La tessère 117, plus instructive que les autres, porte la légende bnyn
fnyn 10 34, « construction, dix charges » ; au revers, « chameau chargé, couché à gauche
sur une base formée de deux assises de pierre de taille » et le mot « Bel ». Selon toute
vraisemblance, la tessère était une espèce de billet de souscription pour fournir le matériel
de construction.
On voit qu’aucun de ces documents n’impose le sens d’« édifice » pour bnyn , tandis
qu’ils favorisent la traduction par « construction, chantier ». Il n’est sans doute pas né-
cessaire d’insister sur la distinction : il s’agissait en tout cas du bâtiment en construc-
tion. A moins que le terme n’ait changé de signification avec le temps (comme en latin
fabrica, rapproché de bnyn par A. Caquot), il faudra admettre que des travaux étaient
encore exécutés au début du IIIe siècle, si dans l’inscription de 218 il s’agit bien de
bnyn’ dy [b]l. Le chantier était de taille et il est naturel qu’il ait nécessité beaucoup de
contributions, reconnues dûment par les inscriptions citées.
Les témoignages sur le culte ne sont pas nombreux : l’inscription de fondation nous
assure que la cella était consacrée à la triade de Bel, qui d’après l’hypothèse très probable
d’H. Seyrig fut conçue en même temps que le projet du nouveau sanctuaire 3S. On
y a associé 'Astart : outre les tessères, on pourra invoquer le relief publié par H. Seyrig,
recouvrant primitivement le plafond du péristyle au-dessus de l’entrée, et une inscription
bilingue à Rome 36. Pour la triade seule, on citera une inscription votive et des tessères 37.
Plusieurs textes religieux retrouvés dans le péribole semblent sans rapport avec les cultes
du temple 38.

29 Inv. IX, 6.
30 Inv. X, 13.
31 Syria 14, 1933, pp. 176-177, n° 3, M i I i k, pp. 313-315 (restitutions très poussées).
32 P.ex. Inv. X, 29, 40, 44, 81, 87.
33 RTP 114-117.
34 La lecture alternative k'nyn ne donne aucun sens, cf. A. Caquot, RTP, p. 145. Cf. RTP 58 (chameau
chargé, légende bl), 511 QiykV).
35 H. Seyrig, Syria 48, 1971, p. 85 suiv.
36 RTP 121, 124, CIS II 3904, Syria 12, 1931, p. 134.
37 Inv. XI, 74, RTP 28, 118, 119, 120.
38 Syria 12, 1931, pp. 134-137 (dédicace à Śalmat et son frère, les génies: dieux et non les morts;
dieu anonyme et ses acolytes), Inv. XI, 11, 13 (dieu anonyme).
 
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