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https://doi.org/10.11588/diglit.41251#0116
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LE QUARTIER OUEST
permettre la construction du tétrapyle. Le monument présente deux colonnes in antis
sur chacun de ses quatre côtés.
La grande porte 92 a été construite sur un mur de soutènement à un niveau de 140 cm
plus haut que celui où aboutissait le premier escalier. Par conséquent un nouvel escalier
de cinq marches fut construit, pour recouvrir le premier. La porte elle-même avait trois
entrées, dont seule la centrale était pratiquable. Les passages latéraux face aux portiques
de la rue se situent 215 cm plus haut que ceux-ci, et il n’y avait certainement pas d’escaliers
pour y accéder.
Le niveau de la cour a été rehaussé pour le conformer à celui de la porte. Deux murs
de soutènement ont été érigés : l’un très solide, de 340 cm de haut avec la fondation,
supportait la grande porte, l’autre, 430 cm en arrière, un portique transversal 5 cm plus
bas que le seuil. Entre les deux, un dallage était posé sur la largeur du passage central 93.
Bien entendu, les constructions anciennes ont disparu dans la couche de nivellement.
Au nord et au sud, deux rangées de chambres ont délimité une cour rectangulaire (60
x54 m), le forum du camp au milieu duquel se dressait une substruction dépassant le
niveau de 110 cm. Le nivellement a été effectué également dans cette partie de la cour 94.
Au fond, la façade du Temple des Enseignes fermait la cour à l’axe de la rue principale
(maintenant via praetoria).
Le tétrapyle, le mur de soutènement de la grande porte et la substruction de la cour
sont datés par les pièces remployées allant jusqu’au milieu du IIIe siècle. D’autres indices,
notamment le style du décor, confirment la datation au temps de Dioclétien 9S.
LA DATE DU TEMPLE DES ENSEIGNES
Au fond de la cour, l’édifice dit Temple des Enseignes est fondé sur la pente du
Gubwel el-Husayniyet. Sa paroi postérieure s’appuie partiellement sur le roc entaillé 96,
tandis que par devant le terre-plein remblayé est pris entre les murs latéraux et la façade.
Les sondages profonds effectués sous le sol du bâtiment ont déterminé le niveau de la
pente naturelle et confirmé le fait du nivellement. Immédiatement sous le sol passe le
canal de l’aqueduc antérieur à l’édifice, qui resta en fonction même après la construction
de celui-ci. Il amenait l’eau de la source Abû Fawâres à l’ouest de Palmyre à travers la
Vallée des Tombeaux. Sa date n’est pas connue, mais sa position par rapport aux tombeaux
démontre qu’il est postérieur au Ier siècle 97 ; il serait tentant de l’identifier aux « sources
d’eaux d’Aelius César » dont parle le Tarif98.
Le Temple des Enseignes s’élève à la lisière même de la nécropole. En particulier,
le tombeau d’Alainê de 138 est situé juste derrière le monument ; cet hypogée était utilisé
encore au IIP siècle ".
92 Palmyre III, pp. 21-40; IV, pp. 26-32.
93 Palmyre IV, pp. 33-39.
94 Palmyre IV, pp. 40-51, V, pp. 9-27.
95 Cf. B. Filarska, StP. 2, 1967, pp. 113-114.
96 Cf. A. Daszewski — W. Kołątaj, StP, 4. 1970, pp. 72-73 ; A. Sadurska, rapport pré-
liminaire 1970, à paraître.
97 Tombeaux n° 44, 39; cf. Monuments, p. 159, n. 28.
98 CIS II 3913, II, 1 (palmyrénien).
99 En attendant la publication d’A. Sadurska, cf. Berytus 19, 1970, pp. 73-74.
LE QUARTIER OUEST
permettre la construction du tétrapyle. Le monument présente deux colonnes in antis
sur chacun de ses quatre côtés.
La grande porte 92 a été construite sur un mur de soutènement à un niveau de 140 cm
plus haut que celui où aboutissait le premier escalier. Par conséquent un nouvel escalier
de cinq marches fut construit, pour recouvrir le premier. La porte elle-même avait trois
entrées, dont seule la centrale était pratiquable. Les passages latéraux face aux portiques
de la rue se situent 215 cm plus haut que ceux-ci, et il n’y avait certainement pas d’escaliers
pour y accéder.
Le niveau de la cour a été rehaussé pour le conformer à celui de la porte. Deux murs
de soutènement ont été érigés : l’un très solide, de 340 cm de haut avec la fondation,
supportait la grande porte, l’autre, 430 cm en arrière, un portique transversal 5 cm plus
bas que le seuil. Entre les deux, un dallage était posé sur la largeur du passage central 93.
Bien entendu, les constructions anciennes ont disparu dans la couche de nivellement.
Au nord et au sud, deux rangées de chambres ont délimité une cour rectangulaire (60
x54 m), le forum du camp au milieu duquel se dressait une substruction dépassant le
niveau de 110 cm. Le nivellement a été effectué également dans cette partie de la cour 94.
Au fond, la façade du Temple des Enseignes fermait la cour à l’axe de la rue principale
(maintenant via praetoria).
Le tétrapyle, le mur de soutènement de la grande porte et la substruction de la cour
sont datés par les pièces remployées allant jusqu’au milieu du IIIe siècle. D’autres indices,
notamment le style du décor, confirment la datation au temps de Dioclétien 9S.
LA DATE DU TEMPLE DES ENSEIGNES
Au fond de la cour, l’édifice dit Temple des Enseignes est fondé sur la pente du
Gubwel el-Husayniyet. Sa paroi postérieure s’appuie partiellement sur le roc entaillé 96,
tandis que par devant le terre-plein remblayé est pris entre les murs latéraux et la façade.
Les sondages profonds effectués sous le sol du bâtiment ont déterminé le niveau de la
pente naturelle et confirmé le fait du nivellement. Immédiatement sous le sol passe le
canal de l’aqueduc antérieur à l’édifice, qui resta en fonction même après la construction
de celui-ci. Il amenait l’eau de la source Abû Fawâres à l’ouest de Palmyre à travers la
Vallée des Tombeaux. Sa date n’est pas connue, mais sa position par rapport aux tombeaux
démontre qu’il est postérieur au Ier siècle 97 ; il serait tentant de l’identifier aux « sources
d’eaux d’Aelius César » dont parle le Tarif98.
Le Temple des Enseignes s’élève à la lisière même de la nécropole. En particulier,
le tombeau d’Alainê de 138 est situé juste derrière le monument ; cet hypogée était utilisé
encore au IIP siècle ".
92 Palmyre III, pp. 21-40; IV, pp. 26-32.
93 Palmyre IV, pp. 33-39.
94 Palmyre IV, pp. 40-51, V, pp. 9-27.
95 Cf. B. Filarska, StP. 2, 1967, pp. 113-114.
96 Cf. A. Daszewski — W. Kołątaj, StP, 4. 1970, pp. 72-73 ; A. Sadurska, rapport pré-
liminaire 1970, à paraître.
97 Tombeaux n° 44, 39; cf. Monuments, p. 159, n. 28.
98 CIS II 3913, II, 1 (palmyrénien).
99 En attendant la publication d’A. Sadurska, cf. Berytus 19, 1970, pp. 73-74.