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Gawlikowski, Michał; Michałowski, Kazimierz
Palmyre: fouilles polonaises (Band 6): Le temple palmyrénien: étude d'épigraphie et de topographie historique — Warszawa, 1973

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https://doi.org/10.11588/diglit.41251#0118
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108

LE QUARTIER OUEST

tions plus à l’est au niveau +340 ; la grande porte et le Temple des Enseignes sont
contemporains. De nombreux fragments de sculptures funéraires, dont certaines du IIIe
siècle, remployés dans les fondations de la grande porte sont à rapprocher d’un buste
funéraire sorti des fondations du Temple.
Le remaniement radical des lieux dans la seconde moitié du IIIe siècle au plus tôt107,
comportant l’érection du Temple des Enseignes et de la grande porte, a entraîné la dé-
saffectation d’une vingtaine d’autels et le remploi de nombreuses sculptures funéraires,
sans parler des inscriptions impériales. Il est très difficilement concevable que de telles
actions aient pu précéder la ruine de Palmyre, qu’il s’agisse du prétoire d’Odainat ou
même d’un bâtiment cultuel. Dans ce cas, nous aurions un édifice construit sur l’empla-
cement d’un sanctuaire antérieur et avec les dépouilles de celui-ci, édifice conservé intact
lors du sac de 273 et utilisé tel quel sous les tétrarques comme prétoire. On se souvient
du temple du Soleil bâti par un notable palmyrénien dans les dernières années avant la
catastrophe, temple dont l’emplacement demeure inconnu 108. D’après Vopiscus il a été
cependant pillé par les soldats d’Aurélien ; le Temple des Enseignes ne montre aucune
trace des destructions. D’autre part, le plan de l’édifice est fout à fait unique pour un
temple. La destination des édifices comparables du Hauran (Chahba et Bosra) n’est pas
connue ; depuis M. de Vogüé, on les désigne communément du nom de kalybè, mais cette
appellation résulte d’un malentendu 109. Le seul monument qui portait certainement ce
nom était tout différent par sa forme et il servait de maison communautaire dans un
village 110.
Jusqu’à nouvel ordre, l’hypothèse la plus probable reste celle qui attribue le Temple
des Enseignes aux tétrarques, sur la foi de l’inscription de fondation. Le monument est
contemporain de la grande porte et du tétrapyle autant d’édifices implantés sur l’axe de
la rue à portiques plus ancienne dans le but de transformer le quartier en un camp militaire.

LE SANCTUAIRE ANONYME

Dans son rapport préliminaire, K. Michałowski a déjà avancé la supposition que les
constructions sous la place d’armes du camp avaient un but religieux 11X. Je trouve ce point
de vue entièrement justifié. Comme déjà dit, le sol de 5 ou 6 pièces qu’on peut identifier
correspond à celui de la première plate-forme au bout de la rue principale. Les des-
tructions subséquentes empêchent d’établir un plan de l’ensemble dont ces chambres
faisaient partie. Il me paraît néanmoins hors de doute qu’elles servaient de salles de
banquets (plan V). Un nombre important de vases et de tessons, les tessères 112, la présence
de fours enfin, indiquent clairement cet usage, malgré l’absence de banquettes.

107 Cf. D. Schlumberger, Berytus 2, 1935, pp. 165-171.
108 Cf. supra, p. 100.
105 H. C. Butler, Architecture, p. 378, fig. 131, B r ü η n o w — Domaszewski, p. 162, fig. 1053
(Boęra) ; H. C. Butler, p. 382, fig. 133, Brünnow-— Domaszewski, pp. 164-166, fig. 1055 (Shahba) ;
M. de Vogüé, Syrie centrale, pp. 41-43.
110 Waddington 2545-46 (Umm ez-Zetûn, 282 p.C.) ; M. de Vogüé, p. 43 ; H. C. Butler,
Southern Syria, p. 361.
111 K. Michałowski, Palmyre IV, pp. 24-26.
112 Ibidem, pp. 119-131, Palmyre V, pp. 90-98.
 
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