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Perrot, Georges; Guillaume, Edmond; Delbet, Jules
Exploration archéologique de la Galatie et de la Bithynie, d'une partie de la Mysie, de la Phrygie, de la Cappadoce et du Pont (Band 1) — Paris, 1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.4621#0174
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— 170 —

A l'angle sud-est du parapet deux sortes d'éperons intérieurs ont été réservés. Ils sont taillés régulièrement,et deux
rainures verticales sont creusées sur les faces intérieures. Entre les deux éperons un enfoncement rectangulaire est
creusé de o'",io environ dans le sol et une sorte d'embrasure est ménagée dans le parapet. Tout ceci nous semble indi-
quer l'emplacement d'une machine ou d'un engin quelconque.

La partie supérieure de la muraille V est très-récente, au moins relativement, car les chaînes en bois que nous avons
signalées sur ce point se retrouvent dans toutes les constructions turques analogues, par exemple dans une grande partie
de la muraille sud de l'Acropole d'Athènes, réparée par les Turcs. Dans l'appareil antique qui forme la partie inférieure
de cette muraille, les grands blocs, assemblés sans ciment, sont disposés par assises horizontales, mais les joints, comme
aux murs de Mycènes, de Platée et de Chéronée, ne sont pas verticaux. Une porte rectangulaire percée dans cette mu-
raille F n'est pas la porte primitive, elle a été bouchée.

Parmi les tombeaux creusés dans les rochers qui entourent le tombeau de Midas, il en est plusieurs qui offrent la même
disposition à trois sarcophages que nous avons décrite plus haut à propos des tombeaux voisins de Kumbet. Un autre,
assez grand et malheureusement presque détruit, présente une imitation de poutres et de caissons. Quelques-uns ont un
fronton grossièrement figuré. Enfin il en est un qui montre encore une corniche saillante au dehors, formée d'éléments
grecs assez imparfaits, et qui était soutenue par deux colonnes aujourd'hui disparues.

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PLANCHES IX ET X.

STÈLES FUNÉRAIRES.

Il n'y a rien à ajouter à ce qui a été dit, page 45, sur la stèle de Boli.

Nous devons rectifier, pour la stèle de Koutahia, la dimension portée sur la planche, par erreur, à 2m, 20. Celte hauteur
est en réalité de im, 4o.

Les lances qui sont figurées à droite et à gauche de cette stèle peuvent offrir un certain intérêt pour l'étude des armes
antiques. Toutes deux sont composées de trois parties distinctes : la tête (cuspis),en bronze ou en fer; le bois (Jiasli/e) ;
et une pointe de métal au bout inférieur (spiculurn), qui servait à ficher l'arme en terre et devenait aussi une arme offen-
sive quand la tête était endommagée ou brisée.

Les têtes de ces lances sont larges, elles sont à trois pointes (trifax), une en avant et deux en arrière; cette particula-
rité, jointe à l'espèce de garde (morci), que porte l'une d'elles, nous fait croire que nous avons plutôt ici la représenta-
tion d'épieux de chasse (yenabulum), que d'armes de guerre.

GHIÀOUR-KÂLÉÇI.

Dans les trois enceintes de cette forteresse l'épaisseur moyenne des murailles est de 1 mètre.

Les parties de murs qui ont conservé plus ou moins de relief sont teintées en noir sur le plan ; celles qui sont rasées
au niveau du sol sont laissées sans hachures.

Les fondations de ces murs ne doivent pas être profondes, car, sur le plateau, le rocher perce partout le sol, et l'on a
dû trouver bien vite, sans creuser profondément, une assiette solide pour ces puissantes murailles.

Les murs qui entouraient le plateau vers l'ouest ont dû appartenir à un mode de construction rectangulaire disposé
par assises plutôt qu'au système polygonal, car ce qui reste de ces murs offre, au niveau du sol, un arasement parfai-
tement horizontal.

Nous donnerons, au chapitre de la Galatie, l'explication des figures qui remplissent la partie moyenne de la plan-
che IX, et qui sont relatives aux ruines de Pessinunte.

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