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Perrot, Georges; Guillaume, Edmond; Delbet, Jules
Exploration archéologique de la Galatie et de la Bithynie, d'une partie de la Mysie, de la Phrygie, de la Cappadoce et du Pont (Band 1) — Paris, 1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.4621#0225
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LES TECTOSAGES.

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On ne saurait dire où était au juste la frontière entre les Tolistobolcns et les Tectosages;
peut-être était-ce le grand bras du Sangarius qui servait de limite aux deux tribus. Le fleuve
eût ainsi enveloppé presque complètement dans le cercle irrégulier qu'il décrit presque tout le
territoire des Tolistobolens.

Nous n'avons pas relevé notre route entre Alach et Angora. C'est que, comme nous l'avons
raconté ailleurs (1), à partir de Beïbazar, architecte, médecin, drogman, cawas, tout le monde
était malade, et que le seul souci du chef de l'expédition, par bonheur resté valide, était de faire
arriver le convoi à Angora sans trop de fatigues et de souffrances : il put se charger du carnet
de topographie jusqu'à Aïach; mais, arrivé là, il lui fallut courir à franc étrier jusqu'à Angora, '
en faisant de nuit une partie du chemin. A Angora, on comptait trouver une demeure com-
mode, du repos, un médecin pour soigner tous nos malades et surtout notre docteur, auquel
une insolation avait donné un commencement de congestion cérébrale. L'affectueuse hospitalité
de l'évèque arménien catholique d'Angora, MGR Chichmanian, dépassa toutes nos espérances;
c'est pour nous un vif chagrin qu'il ne puisse plus recevoir aujourd'hui le public témoignage de
notre respectueuse gratitude.

Ce qui rend moins regrettable la lacune que présentent en cet endroit nos carnets de
topographie, c'est que cette route a été relevée avec le plus grand soin par un des officiers
prussiens dont les tracés ont fourni à M. Kiepert les meilleurs matériaux qu'il ait eus à sa
disposition pour sa belle carte d'Asie Mineure. M. de Vincke a dessiné pour la carte et a
décrit en détail, dans le mémoire qui y est annexé (2), toute la route du Bosphore à Angora.
Nous nous bornerons donc, pour ce trajet, à quelques rapides indications.

Depuis le moment où nous avons quitté les jardins de Beïbazar jusqu'au derbend de Kirrni-
sou (3 heures) pas un arbre. Çà et là, entre les collines basses, quelques champs cultivés.
Après le derbend, le pays présente encore le même caractère; la route suit une vallée, ou
plutôt une longue plaine, qui n'a d'eau que pendant l'hiver, et qui est enfermée entre des collines
monotones. Au bout de 2 heures, un second corps de garde qui a auprès de lui, comme le pre-
mier, un puits d'eau saumàtre. Un peu plus loin, une heure environ avant d'arriver à Alach,
l'aspect du pays change. Le sentier pénètre dans une gorge resserrée; entre deux parois da-
pres rochers, çà et là rouges comme une plaie sanglante, court un torrent, alors réduit aux
proportions d'un petit ruisseau (10 août 1861); il n'en faut pourtant pas plus pour féconder
tout le fond de la vallée, pour en faire un étroit et splendide ruban de verdure.

Aïach est une petite ville toute turque, de 500 à 600 maisons. C'est là que Kiepert, d'a-

(1) G. Perrot, Souvenirs d'un voyage en Asie Mineure, ch. VI.

(2) Mémoire ûber die Construction der Karte von Klein Asien und Turkisch Arménien in 6 Blatt von v. Vincke Fischer,
v. Moltke und Kiepert, Berlin, j 864, in-8°.

T. I. S6
 
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