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ris. D'aprèsÏLîi
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sombres teinte li:
tteindre le grande
s le sud de la Hé:
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descendent à 11
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couvrir ;
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pourtant toujours certains mouvements de terrain. A Tchérêkli, nous traversons le Délidché, affluent
de l'Halys, qui coule du sud au nord. C'est ici une faible rivière, mais, d'après son nom «le petit
fou », il doit l'hiver tourner au torrent impétueux. En effet, d'après ce que dit M. Guillaume Le-
jean, qui a recueilli des renseignements à ce sujet dans son dernier voyage eu Asie Mineure, il
faudrait porter sa source plus loin vers le sud que ne le fait la carte de M. Kiepert, et il re-
cueillerait toutes les eaux du Tchitchek-Dagh, une haute et large montagne.
Le petit village où nous couchons, Ioquari-Essen-Ghazili, comme beaucoup d'autres villages de
ce plateau, manque d'eau douce, ou du moins l'eau douce ne se trouve dans le voisinage qu'en
petite quantité , à des sources qui tarissent pendant l'été , tandis que les fontaines donnent en
abondance une eau légèrement saumàtre, chargée de fer et de sels neutres. Les animaux la boivent
volontiers, et les hommes sont souvent obligés de s'en contenter.
Depuis que nous avons passé l'Halys , nous retrouvons partout les feux de bois. Cela réjouit
plus les yeux que le combustible auquel nous avions dû nous accoutumer dans la Haïmaneh, la
bouse de vache desséchée. Ces galettes, que l'on prépare pendant l'été , brûlent pourtant bien et
font une assez jolie flamme, sans presque donner d'odeur. Il n'y a point ici de forêts ; mais dans
le creux des ravins et sur quelques pentes poussent de petits chênes, dont on coupe le branchage à
l'automne. Chacun fait en ce moment sa provision pour l'hiver : auprès des maisons on voit de
grands tas de ramée sur lesquels les gars piétinent pour les tasser.
Au-delà à'Arslan-Hadgili, le pays que nous traversons le troisième jour après notre départ de
Kaledjik est d'une tristesse et d'une nudité incroyables. Les pelouses sèches sont couvertes de
chameaux presque tous couleur café au lait. Tout est jaune, aussi loin que la vue peut s'étendre.
Nous arrivons, une heure et demie après le coucher du soleil, à Ioquari-Néfez-keuï, « le Haut-
Néfez », village que, d'après les renseignements recueillis chez les voyageurs pi'écédents, nous croyons
être bâti sur l'emplacement de Tavium, la capitale des Trocmes, la ville principale de la Galatie
orientale. Nous apercevons, au clair de lune, en traversant le village, des stèles et des colonnes
dans les cimetières turcs ; dans les murs de la maison où on nous loge sont engagés des blocs
de marbre. On nous promet des inscriptions et des médailles ; nous nous endormons pleins
d'espoir.
Le village a quarante maisons. Il sert de résidence à un mudir ; à deux heures vers le sud se
trouve Achag/ia-Néfez, « le Bas-Néfez ». Il s'y rencontre aussi, nous dit-on, des fragments anti-
ques, mais en bien plus petit nombre. A Angora, le fils de M. Léonardi nous a montré quelques ins-
criptions antiques qu'il avait vues et copiées à Achagha-Néfez ; c'étaient des fragments d'inscriptions
funéraires de basse époque et sans intérêt.
Le matin , nous nous mettons en route, sous la conduite d'un des paysans armé d'une pioche,
pour aller visiter les ruines ; mais elles ne répondent pas à ce que nous en attendions. Nous allons d'a-
bord, vers l'ouest, au cimetière, où se trouvent des gradins et des fragments d'escaliers qui prouvent
que la cité a eu jadis un théâtre ; nous y remarquons aussi de nombreux morceaux de fûts de colon-
nes, qui sont faits d'une brèche rougeâtre, une quantité de débris d'un marbre blanc à gros cristaux
qui se désagrège et s'égraine, des corniches avec modifions, des bases, des voussoirs d'archivolte,
une corniche à denticules, une architrave d'un petit édifice circulaire, quelques piédestaux poly-
gonaux. Les champs tout à l'entour sont jonchés de fragments de tessons. Pour pouvoir les cid-
tiver, on est obligé de ramasser en gros tas, de place en place, tous ces débris du passé.
Plus haut, dans les vignes, nous trouvons de grands fragments d'architecture, deux cymaises
en marbre blanc, une architrave, une frise avec rinceaux. Les décombres forment là un monceau
dans lequel on pourrait probablement retrouver bien d'autres parties importantes de l'édifice.
Ce monument, placé au-dessus de la ville, dans une situation qui devait le rendre visible de très-
loin, semble avoir été construit, d'après les fragments que nous en retrouvons, en matériaux
T. I. 73
■ampes de ces m^
ris. D'aprèsÏLîi
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de l'Halys, qui coule du sud au nord. C'est ici une faible rivière, mais, d'après son nom «le petit
fou », il doit l'hiver tourner au torrent impétueux. En effet, d'après ce que dit M. Guillaume Le-
jean, qui a recueilli des renseignements à ce sujet dans son dernier voyage eu Asie Mineure, il
faudrait porter sa source plus loin vers le sud que ne le fait la carte de M. Kiepert, et il re-
cueillerait toutes les eaux du Tchitchek-Dagh, une haute et large montagne.
Le petit village où nous couchons, Ioquari-Essen-Ghazili, comme beaucoup d'autres villages de
ce plateau, manque d'eau douce, ou du moins l'eau douce ne se trouve dans le voisinage qu'en
petite quantité , à des sources qui tarissent pendant l'été , tandis que les fontaines donnent en
abondance une eau légèrement saumàtre, chargée de fer et de sels neutres. Les animaux la boivent
volontiers, et les hommes sont souvent obligés de s'en contenter.
Depuis que nous avons passé l'Halys , nous retrouvons partout les feux de bois. Cela réjouit
plus les yeux que le combustible auquel nous avions dû nous accoutumer dans la Haïmaneh, la
bouse de vache desséchée. Ces galettes, que l'on prépare pendant l'été , brûlent pourtant bien et
font une assez jolie flamme, sans presque donner d'odeur. Il n'y a point ici de forêts ; mais dans
le creux des ravins et sur quelques pentes poussent de petits chênes, dont on coupe le branchage à
l'automne. Chacun fait en ce moment sa provision pour l'hiver : auprès des maisons on voit de
grands tas de ramée sur lesquels les gars piétinent pour les tasser.
Au-delà à'Arslan-Hadgili, le pays que nous traversons le troisième jour après notre départ de
Kaledjik est d'une tristesse et d'une nudité incroyables. Les pelouses sèches sont couvertes de
chameaux presque tous couleur café au lait. Tout est jaune, aussi loin que la vue peut s'étendre.
Nous arrivons, une heure et demie après le coucher du soleil, à Ioquari-Néfez-keuï, « le Haut-
Néfez », village que, d'après les renseignements recueillis chez les voyageurs pi'écédents, nous croyons
être bâti sur l'emplacement de Tavium, la capitale des Trocmes, la ville principale de la Galatie
orientale. Nous apercevons, au clair de lune, en traversant le village, des stèles et des colonnes
dans les cimetières turcs ; dans les murs de la maison où on nous loge sont engagés des blocs
de marbre. On nous promet des inscriptions et des médailles ; nous nous endormons pleins
d'espoir.
Le village a quarante maisons. Il sert de résidence à un mudir ; à deux heures vers le sud se
trouve Achag/ia-Néfez, « le Bas-Néfez ». Il s'y rencontre aussi, nous dit-on, des fragments anti-
ques, mais en bien plus petit nombre. A Angora, le fils de M. Léonardi nous a montré quelques ins-
criptions antiques qu'il avait vues et copiées à Achagha-Néfez ; c'étaient des fragments d'inscriptions
funéraires de basse époque et sans intérêt.
Le matin , nous nous mettons en route, sous la conduite d'un des paysans armé d'une pioche,
pour aller visiter les ruines ; mais elles ne répondent pas à ce que nous en attendions. Nous allons d'a-
bord, vers l'ouest, au cimetière, où se trouvent des gradins et des fragments d'escaliers qui prouvent
que la cité a eu jadis un théâtre ; nous y remarquons aussi de nombreux morceaux de fûts de colon-
nes, qui sont faits d'une brèche rougeâtre, une quantité de débris d'un marbre blanc à gros cristaux
qui se désagrège et s'égraine, des corniches avec modifions, des bases, des voussoirs d'archivolte,
une corniche à denticules, une architrave d'un petit édifice circulaire, quelques piédestaux poly-
gonaux. Les champs tout à l'entour sont jonchés de fragments de tessons. Pour pouvoir les cid-
tiver, on est obligé de ramasser en gros tas, de place en place, tous ces débris du passé.
Plus haut, dans les vignes, nous trouvons de grands fragments d'architecture, deux cymaises
en marbre blanc, une architrave, une frise avec rinceaux. Les décombres forment là un monceau
dans lequel on pourrait probablement retrouver bien d'autres parties importantes de l'édifice.
Ce monument, placé au-dessus de la ville, dans une situation qui devait le rendre visible de très-
loin, semble avoir été construit, d'après les fragments que nous en retrouvons, en matériaux
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