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Perrot, Georges; Guillaume, Edmond; Delbet, Jules
Exploration archéologique de la Galatie et de la Bithynie, d'une partie de la Mysie, de la Phrygie, de la Cappadoce et du Pont (Band 1) — Paris, 1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.4621#0327
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— 323 —

Cappadoce. » C'est de la Cappadoce septentrionale qu'il veut parler. Crésus n'a point dû, de Sardes,
conduire son armée à travers les plaines arides de la Phrygie Axylos et de la Lycaonie ; il a dû prendre
plutôt par la contrée boisée que domine la chaîne des Olympes. Les difficultés qu'il rencontre pour
traverser l'Halys prouvent qu'il l'a passé dans la partie moyenne de son cours, là où ce fleuve a déjà reçu
de nombreux affluents. Enfin, si Hérodote établit un rapprochement entre Sinope et la Ptérie et non
entre la Ptérie et quelque point de la côte méridionale, c'est que la Ptérie est plus voisine de l'Euxin
que de la mer de Cilicie. Les expressions x,ccTà 2'.vû-tjv t.oKiv t/|v Iv Eû|sîvw tovtm [xà^torà /,-/) xsijjisvt)
s'appliquent fort bien au district où nous reconnaissons la Ptérie d'Hérodote. Boghaz-Keuï est, à
très-peu de chose près , sous le même méridien que Sinope. Voulant donner aux Grecs qui ne con-
naissaient point l'intérieur de l'Asie-Mineure quelque idée de la situation de la Ptérie, Hérodote a
pris un point de repère sur la côte que fréquentaient leurs navigateurs. Quant à traduire /.axà Sivwtwiv
par près de Sinope, comme le fait Larcher, il ne peut en être question; si la Ptérie avait été près de
Sinope elle aurait appartenu à la Paphlagonie et non à la Cappadoce.

Le seul écrivain ancien, outre Hérodote, qui mentionne la Ptérie, c'est Etienne de Byzance : « Pté-
rion, ville des Mèdes. Quelques-uns emploient la forme Ptéra, au neutre pluriel, pour désigner l'acro-
pole de Babylone. On dit aussi au féminin la Ptéria. Il y a aussi Ptéria, ville de Sinope. L'ethnique
de la ville médique est Pterienos, et de la ville située dans le territoire de Sinope Ptérios. »

Tout ce que ce passage ajoute au texte d'Hérodote, c'est ce rapprochement entre le nom de la cita-
delle tle Babylone et celui des deux Ptéria qu'il cite. Peut-être y a-t-il là un radical commun ayant le
sens de forteresse. Quoi qu'il en soit, nous craignons qu'il ne faille réduire à une seule les deux Ptéria
d'Etienne de Byzance (1). Il aura appliqué à deux villes différentes des notes prises sur une même
cité. Il aura lu quelque part que Ptérion était la place forte la plus importante des Mèdes sur leur
frontière occidentale; c'est d'ailleurs ce qui résulte du récit d'Hérodote. Eu même temps il aurait
retenu d'Hérodote cette mention : x.«,xà Sivwiïtiv ixoCkirruâ. x.r, x,eiuiv7). De là sa « Ptérie, ville de Sinope.»
Les environs de Sinope étaient trop bien connus des Grecs pour que, s'il avait existé sous ce nom
un comptoir ou une dépendance de Sinope, ce nom ne se rencontrât pas chez quelque historien ou
géographe. Quanta la différence d'ethnique, tout ce qu'elle prouve, c'est qu'Etienne a trouvé les
deux formes et introduit entre elles une différence tout arbitraire. Pour désigner les habitants de sa
ce ville de Sinope, » il emploie l'ethnique qu'Hérodote applique à la population de sa Ptérie cappa-
docienne. Ceci nous est une raison de plus pour croire que la a Ptéria, ville de Sinope, » ne provient
que du passage d'Hérodote lu trop vite et mal compris. Quant à une double forme d'ethnique pour
un même peuple, les exemples en abondent.

Hamilton, qui veut placer Tavium à Boghaz-Keuï, s'appuie sur cette pauvreté des renseignements
relatifs à la Ptérie ; il en conclut que cette cité des Ptériens devait être une petite ville, une bourgade.
Partant des mêmes prémisses, nous arriverons à la conclusion contraire. Ce canton montagneux
parait avoir été peu habité, tout au moins n'avoir pas eu de villes pendant toute la période gréco-ro-
maine, ile Néfez-Keuï jusqu'à Tchouroum à peine avons-nous trouvé quelques vestiges de villages
grecs, quelques stèles grossières dans le village de Iukbas près Boghaz-Keuï et dans le cimetière
à'Aladja. Au contraire, à Boghaz-Keuï et à Euïuk nous avons rencontré partout les débris
d'un art qui n'a rien de grec ni de romain, mais qui se rattache à l'Assyrie ; architecture, sculptures,

(1) M. Barth voit dans Ekepia une traduction grecque du nom médique. Il y a pour lui un rapport étroit entre ce nom
et le grec Iïtscov ; ce serait l'aigle aux ailes éployées et à deux tètes, tel que nous le voyons sculpté à Iasili-Kaïa et à Euïuk,
qui aurait donné son nom à la ville. Il voit dans ce symbole les armes des Mèdes. Tout cela est une pure hypothèse.
Les monuments de l'Iran ne nous ont pas montré ce symbole, et rien n'autorise à lui attribuer une telle importance. Il
serait de plus très-étrange de trouver un nom grec dans une région où, au temps même d'Hérodote et à plus forte raison
de Crésus, il n'y avait aucune trace d'hellénisme. Hérodote a dû prendre le nom local et se contenter de lui donner,
suivant l'usage, une terminaison grecque. Quand il sait le sens d'un mot, et qu'il le traduit, il nous en avertit.

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