oeuure de tresprecieux or, & illustres gemmes de pris,
pour aornement des mains humaines, enseigne de
noblesse, & Cheualerie, marque & signe de veritable
& constante hdelite, teile que ie doy & veux porter
eternellement ä vous, mon naturel, tresredoute, aime,
& honnore Prince & Seigneur: que Dieu maintiene,
& accroisse en toute felicite.
PROPOSEE INTENTION DE L’AVTEVR
I’ay autrefois entendu dire, qu’un bon & an eien
Poete Grec, nomme Hesiode, auoit en ses diuins vers
chante, que ce qu’on ha emprunte, ou prins d’autruy,
on le doit rendre aueq comble, mesmement es choses
utiles, & neeeßaires ä la vie humaine. Respondant ä
ce Caton, qu’il faut estendre, multiplier, & augmen-
ter la nature des choses bonnes. Parquoy ie de mon
premier & propre estat, Orfeure, qui des arts manuelz
tracte le plus precieux & plus incorruptible subiet, qui
est l’or, comme le nom de l’art le monstre, ayant par
iceluy prins principe, & depuis ä iceluy adiouste les
arts de pourtaicture, peincture, & sculpture, perspec-
tiue & Architecture, außi de taille enleuee, & enfon-
cee, engraueure, & imitation du naturel, prouenues
tant de nature propre, que acquises par instruction
des Maistres eleuz, que außi par labeur, & exercice
continuel, & imitation diligente, aueq peregrination
lointaine diuerse & curieuse : pour voir, connoistre,
& ensuiure les singularitez antiques, & icelles ä ma
poßibilite renouueller & representer : En sorte que
peu ne me semble, & ne me repens y auoir employe
partie de ma ieuneße : le n’ay voulu estre ingrat enuer,
mon premier art d’orfeurerie, qui aux autres m’ha
ouuert le chemin, & par lequel i’ay commence : Ains
ä iceluy ay voulu rendre deuoir de reconoißance aueq
232
pour aornement des mains humaines, enseigne de
noblesse, & Cheualerie, marque & signe de veritable
& constante hdelite, teile que ie doy & veux porter
eternellement ä vous, mon naturel, tresredoute, aime,
& honnore Prince & Seigneur: que Dieu maintiene,
& accroisse en toute felicite.
PROPOSEE INTENTION DE L’AVTEVR
I’ay autrefois entendu dire, qu’un bon & an eien
Poete Grec, nomme Hesiode, auoit en ses diuins vers
chante, que ce qu’on ha emprunte, ou prins d’autruy,
on le doit rendre aueq comble, mesmement es choses
utiles, & neeeßaires ä la vie humaine. Respondant ä
ce Caton, qu’il faut estendre, multiplier, & augmen-
ter la nature des choses bonnes. Parquoy ie de mon
premier & propre estat, Orfeure, qui des arts manuelz
tracte le plus precieux & plus incorruptible subiet, qui
est l’or, comme le nom de l’art le monstre, ayant par
iceluy prins principe, & depuis ä iceluy adiouste les
arts de pourtaicture, peincture, & sculpture, perspec-
tiue & Architecture, außi de taille enleuee, & enfon-
cee, engraueure, & imitation du naturel, prouenues
tant de nature propre, que acquises par instruction
des Maistres eleuz, que außi par labeur, & exercice
continuel, & imitation diligente, aueq peregrination
lointaine diuerse & curieuse : pour voir, connoistre,
& ensuiure les singularitez antiques, & icelles ä ma
poßibilite renouueller & representer : En sorte que
peu ne me semble, & ne me repens y auoir employe
partie de ma ieuneße : le n’ay voulu estre ingrat enuer,
mon premier art d’orfeurerie, qui aux autres m’ha
ouuert le chemin, & par lequel i’ay commence : Ains
ä iceluy ay voulu rendre deuoir de reconoißance aueq
232