DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.66718#0236
III.) Pierre Woeiriot: Icones XXXVad Sacrae Historiae
fidem compositae, Noveant: Gotius 1580
Mon-seigneur, les amateurs de lantiquite ont appris
d’elles mesmes ä consacrer et vouer eus et leurs inven-
tions a quelque grandeur tutelaire, ä-fin de se targuer
ä l’encontre des mesdisans, s’acquerrir quelque bruit et
authoriser leurs ouvrages pour durer en la posterite. A
leur imitation iose choisir v[ost]re Altesse serenissime
tutrice et nourrice des bons espris, la suppliant voul-
loir regevoir de mon humilite ces tables aggreables:
les traits desquelles i’ay inventes desseignes sculpes et
appropries ä L’histoire des saintes lettres ; par la sua-
sion Liberalite et moyen que m’en a fait le sieur de
Novean Anthoine Go ( autant aime des vertueux et
s^avans que dignement il cherit les vertus et Science)
et ä-fin que ces pourtraits ne feussent muets, l’un de
vos secretaires les a fait parier en vers latins et fran^ois,
a requeste et priere du dit s. Go si bien que de tout ce
que la posterite verra de ces ouvrages eile luy en devra
grace et grant-mercy: comme de ma part i’aiousteray
ceste Obligation ä une infinite d’autres que ie tiens de
v[ost] re altesse Serenissime si eile re^oit en gre ce qui
est du mien; et prieray ä iamais Dieu pour sa longue
prosperite, ä-fin que ie puisse veoir l’espesseur des te-
nebres qui me troublent et obscurcissent, disparoistre
et s’evanouir aus rayons de v[ost]re altesse Serenis-
sime*; A la quelle ie baise treshumblemfent] les mains.
De Champ-Janon ce premier iour de janvier 1580.
De v[ost]re altesse Serenissime le vassal et serviteur
tres humble. Pfierrel Wfoeiriot] [...]
* Sehr wahrscheinlich eine Anspielung auf den Rechtsstreit
um seinen Adelstitel und damit verbunden um den Anspruch auf
das Erbe Champjanon, der seit 1571 schwelte und 1580 zum Ende
kam, s. Gautrot 2003, S. 24h
234
fidem compositae, Noveant: Gotius 1580
Mon-seigneur, les amateurs de lantiquite ont appris
d’elles mesmes ä consacrer et vouer eus et leurs inven-
tions a quelque grandeur tutelaire, ä-fin de se targuer
ä l’encontre des mesdisans, s’acquerrir quelque bruit et
authoriser leurs ouvrages pour durer en la posterite. A
leur imitation iose choisir v[ost]re Altesse serenissime
tutrice et nourrice des bons espris, la suppliant voul-
loir regevoir de mon humilite ces tables aggreables:
les traits desquelles i’ay inventes desseignes sculpes et
appropries ä L’histoire des saintes lettres ; par la sua-
sion Liberalite et moyen que m’en a fait le sieur de
Novean Anthoine Go ( autant aime des vertueux et
s^avans que dignement il cherit les vertus et Science)
et ä-fin que ces pourtraits ne feussent muets, l’un de
vos secretaires les a fait parier en vers latins et fran^ois,
a requeste et priere du dit s. Go si bien que de tout ce
que la posterite verra de ces ouvrages eile luy en devra
grace et grant-mercy: comme de ma part i’aiousteray
ceste Obligation ä une infinite d’autres que ie tiens de
v[ost] re altesse Serenissime si eile re^oit en gre ce qui
est du mien; et prieray ä iamais Dieu pour sa longue
prosperite, ä-fin que ie puisse veoir l’espesseur des te-
nebres qui me troublent et obscurcissent, disparoistre
et s’evanouir aus rayons de v[ost]re altesse Serenis-
sime*; A la quelle ie baise treshumblemfent] les mains.
De Champ-Janon ce premier iour de janvier 1580.
De v[ost]re altesse Serenissime le vassal et serviteur
tres humble. Pfierrel Wfoeiriot] [...]
* Sehr wahrscheinlich eine Anspielung auf den Rechtsstreit
um seinen Adelstitel und damit verbunden um den Anspruch auf
das Erbe Champjanon, der seit 1571 schwelte und 1580 zum Ende
kam, s. Gautrot 2003, S. 24h
234