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Picart, Bernard [Hrsg.]
Cérémonies Et Coutumes Religieuses De Tous Les Peuples Du Monde: Représentées par des Figures, dessinées & gravées par Bernard Picard, & autres habiles artistes. Ouvrage qui comprend l'histoire philosophique de la Religion des Nations des deux hémispheres ; telles que celle des Brames, des Peguans, des Chinois, des Japonois, des Thibetins, & celle des différens Peuples qui habitent l'Asie & les Isles de l'Archipélague Indien ; celle des Mexicains, des Péruviens des Brésiliens, des Groënlandois, des Lapons, des Caffres, de tous les peuples de la Nigritie, de l'Ethiopie & du Monomotapa ; celle des juifs, tant anciens que modernes, celle des musulmans & des différentes Sectes qui la composent ; enfin celle des Chrétiens & de cette multitude de branches dans lesquelles elle est subdivisée par une société de gens de lettres (Band 4): Superstitions De Tous Les Peuples Du Monde: Ou Tableau Philosophique Des erreurs & des foiblesses dans lesquelles les Superstitions, tant anciennes que modernes, ont précipité les hommes de la plupart des nations de la terre; Ouvrage suivi d'un Précis sur la Mere-Folle, sur les Bacchanales & les Orgies, sur le Spectacle satyrique des Grecs & des Romains, & sur l'Origine de l'Association des Francs-Maçons ... Suite Des Cérémonies Religieuses — Amsterdam, Paris, 1783

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https://doi.org/10.11588/diglit.9746#0024
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i8 CÉRÉMONIES

iigmes. long-tems presque les seuls peuples de l'Asie, qui négligèrent de faire
construire des temples à l'éternel. Cette nation, marchant en cela sur
les traces des patriarches qui offroient à Dieu leurs vœux sous des
' i, arbres ( fig. i ), abandonna bientôt cette maxime , lorsque mêlée avec
les grecs qu'elle s'étoit efforcée de subjuguer, elle emprunta leurs
mœurs, leurs usâges 5 Se la plupart de leurs principes religieux; Se jamais
peuple ne mit plus de magnificence Se de dignité dans la construcHon
de ses sanétuaires , que ne le firent les perses postérieurs à Xercès.
Les premiers temples qu'on éleva à Dieu , furent tout aussi simples
que i'étoient les premiers hommes. C'étoient des chaumières, souvent
même des tentes ambulantes sous lesquelles on faisoit quelques offrandes
à l'éternel; Se les autels, construits en forme de table portative, n'avoient
2. pour objet que de recevoir les prémices des fruits Se des moissons (sig. i).
Ces édifices sacrés acquirent peu-à-peu une consistance plus éclatante,
à mesure que les nations se civiliserent ; Se l'on parvint à les rendre le
réceptacle du luxe Se de l'opulence des peuples, souvent enrichis par
la guerre Se les brigandages. C'étoit-là qu on déposoit la plupart des
dépouilles prises sur l'ennemi. La reconnoissance Se la piété se firent ausïï
long-temps un devoir de verser leurs trésors dans ces lieux sacrés.
Hygin nous apprend que les temples des anciens furent d'abord cons-
truits de manière que le peuple avoit le visage tourné vers l'occident.
On pensa ensuite qu'il étoit plus convenable de regarder l'endroit du
ciel d'où la lumière est communiquée aux hommes ; Se les temples
furent tournés vers l'orient. Ces temples n'avoient d'ailleurs qu'une seule
entrée.
Chez les romains , ces édifices sacrés étoient presque toujours le fruic
de quelque vœu fait par une personne riche, un consul ou un général
3. d'armée (fig. 3. ). Lorsque le temple étoit consirait, celui qui en avoit
fait les frais 9 en faisoit aussi la dédicace. Cette cérémonie ne pouvoit
se faire sans l'ordre du sénat, ou de la plus grande partie des tribus
du peuple. Un pontife prononçoit la formule ordinaire de la dédicace,
pendant que celui qui dédioit le temple, tenoit la porte. Les augures
venoient ensuite en faire la consécration ; Se c'est ce qu'on appelloic
inauguration. On apprend de Tacite que l'on mettoit communément de
l'argent monnoyé, ou en lingots , dans les fondemens des temples ; le
frontispice de ces édifices étoit ordinairement revêtu de quelque figure
propre à désigner les héros auxquels ils étoient dédiés. Tel étoit le
temple de Janus, surmonté par une tête à trois faces, signe caractéris-
 
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