i9o CÉRÉMONIES
~ infailliblement à tous leurs besoins. L'union qu'on faisoit de telle ou
de telle formule antique avec tel ou tel feuillage arrangé sur la tête
d'Isis autour d'un cronTant de lune ou d'une étoile , introduit cette
opinion insensée , qu'avec certaines herbes Se certaines paroles on
pouvoit faire deseendre du ciel en terre la lune Se les étoiles. Enfin
la connoisTance de plusieurs simples, bien ou mal - faisants, vint au
secours de ces invocations Se imprécations asîurément très-impuissantes,
Se le succès de la médecine ou de la seience des poisons aidèrent à
mettre en vogue les chimères de la magie Se des enchantemens ».
Ceux qui furent introduites par la médecine furent les amuletes , les
20, talismans (fig. 20 ) 9 les philaclères , des pierres précieuses, des os de
mort, des préparations superstitieuses de simples, c'est-à-dire des phil-
tres Se toujours, Se presque toujours, des mots barbares que l'on por-
toit écrits sur soi. L'astronomie ajouta aussi beaucoup à ces superslitions
criminelles. Les signes du zodiaque représentés de diverses manières
H- (fig. 11 ) , figurèrent les biens ou les maux qui dévoient arriver sur la
terre. A ces représentations naturelles succéderent des figures grotesques
ii. ( fig. 22 ) y que l'ignorance Se la superstition imaginèrent pour tromper
13-la multitude ; delà ces signes célestes (fig. 23) , si singulierement
révérés , dit-on, par les hébreux , Se dont ce peuple asiatique faisoit
si grand cas dans ses divinations, dans ses sortileges ; delà cette table
14. des dix séphirottes ( fig. 24 ) ; delà ces marques superstitieuses dont les
indiens font usage dans l'exercice de l'art magique (fig. 25 ) ; delà
ce rapport que la crédule antiquité croyoit appercevoir entre l'homme
m- Se les signes du zodiaque (fig. 25 ) ; delà cette roue de Bias qui dé-
signoit les diverses vicissitudes de la vie ; delà en un mot, la plupart
des folies qui ont agité les hommes depuis la création du monde.
Après les prêtres égyptiens, perses, grecs Se romains, après les méde-
cins Se les astronomes, les hommes qui contribuèrent le plus aux progrès
& à la durée de cette superstition, ce furent les poètes par leurs fictions Se
les récits enhousiastes des prodiges dont ils entretenoient le peuple ; Se il
faut avouer que les enchantements qu'ils racontoient , étoient bien
séduisans, & qu'il eût été bien difficile de se réfuser au desir de les
croire réels. Je ne parle point du tison enchanté que les parques jette-
rent au feu chez Alliée, quand elle eut accouché de Méléagre, tison
fatal & qui
.... . Poftquam carminé diclo
Excejjere deœ.
~ infailliblement à tous leurs besoins. L'union qu'on faisoit de telle ou
de telle formule antique avec tel ou tel feuillage arrangé sur la tête
d'Isis autour d'un cronTant de lune ou d'une étoile , introduit cette
opinion insensée , qu'avec certaines herbes Se certaines paroles on
pouvoit faire deseendre du ciel en terre la lune Se les étoiles. Enfin
la connoisTance de plusieurs simples, bien ou mal - faisants, vint au
secours de ces invocations Se imprécations asîurément très-impuissantes,
Se le succès de la médecine ou de la seience des poisons aidèrent à
mettre en vogue les chimères de la magie Se des enchantemens ».
Ceux qui furent introduites par la médecine furent les amuletes , les
20, talismans (fig. 20 ) 9 les philaclères , des pierres précieuses, des os de
mort, des préparations superstitieuses de simples, c'est-à-dire des phil-
tres Se toujours, Se presque toujours, des mots barbares que l'on por-
toit écrits sur soi. L'astronomie ajouta aussi beaucoup à ces superslitions
criminelles. Les signes du zodiaque représentés de diverses manières
H- (fig. 11 ) , figurèrent les biens ou les maux qui dévoient arriver sur la
terre. A ces représentations naturelles succéderent des figures grotesques
ii. ( fig. 22 ) y que l'ignorance Se la superstition imaginèrent pour tromper
13-la multitude ; delà ces signes célestes (fig. 23) , si singulierement
révérés , dit-on, par les hébreux , Se dont ce peuple asiatique faisoit
si grand cas dans ses divinations, dans ses sortileges ; delà cette table
14. des dix séphirottes ( fig. 24 ) ; delà ces marques superstitieuses dont les
indiens font usage dans l'exercice de l'art magique (fig. 25 ) ; delà
ce rapport que la crédule antiquité croyoit appercevoir entre l'homme
m- Se les signes du zodiaque (fig. 25 ) ; delà cette roue de Bias qui dé-
signoit les diverses vicissitudes de la vie ; delà en un mot, la plupart
des folies qui ont agité les hommes depuis la création du monde.
Après les prêtres égyptiens, perses, grecs Se romains, après les méde-
cins Se les astronomes, les hommes qui contribuèrent le plus aux progrès
& à la durée de cette superstition, ce furent les poètes par leurs fictions Se
les récits enhousiastes des prodiges dont ils entretenoient le peuple ; Se il
faut avouer que les enchantements qu'ils racontoient , étoient bien
séduisans, & qu'il eût été bien difficile de se réfuser au desir de les
croire réels. Je ne parle point du tison enchanté que les parques jette-
rent au feu chez Alliée, quand elle eut accouché de Méléagre, tison
fatal & qui
.... . Poftquam carminé diclo
Excejjere deœ.