DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.33629#0115
PROJETS DE PRISONS DÉPARTEMENTALES.
65
MAISON DE CORRECTION DE ROME.
Cette prison fut éfevëe par ies ordres du pape Clément XI, de J 703 à
J 735. Si Ton entre dans l'examen détaillé du système et meme de la dispo-
sition architecturale de cette prison, on reconnaîtra que les Américains ne
sont que les imitateurs des Italiens, non seulement sous le point de vue du
régime disciplinaire, mais aussi sous celui de la construction.
Les renseignements sur cette prison, donnés par Fourrage de Howard
(tome L'', page 82), et par le rapport lait, en 1839, au Ministre de l'intérieur,
par M. A.-E. Cerfberr (pages 48 et suivantes), font connaître qu'elle est oc-
cupée aujourd'hui par des femmes publiques; mais qu'elle fut destinée d'a-
bord à servir de maison de correction pour les jeunes détenus ; qu'elle en a
renfermé, en effet, pendant près de soixante à quatre-vingts ans, et qu'elle
était en partie occupée par de jeunes détenus qui ne sortaient jamais de leurs
cellules (ceux enfermés par la volonté de leurs parents), et en partie par de
jeunes détenus condamnés par sentence de tribunal, qui travaillaient en
commun le jour, et couchaient la nuit dans les cellules.
La prison cellulaire, bâtie à Rome il y a plus de cent ans, est donc à la fois
l'expression exacte des deux régimes ordinairement désignés sous les déno-
minations de système de et système d'^Mâmrz.
Par l'examen des dessins ci-joints, il sera facile de reconnaître que tout
était prévu, dans chaque cellule, pour l'habitation constante des détenus sou-
mis au régime de la séparation ; que, sans en sortir, ils pouvaient entendre
la messe, sinon voir le prêtre, et que la disposition est aussi très favorable
à l'application du régime de la vie en commun pendant le jour, et de l'isole-
ment pendant la nuit.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 25.
A Escaliers de la rue.
B Chambre des concierges.
C Rampe en bois.
D Fontaine.
E Salie de travail.
F Bancs avec des chaînes.
G Grande fenêtre.
H Chapelle.
PLAN DU REZ-DE-CHAUSSÉE.
I Vestibule.
J Chambres des comptes.
E Chambres.
L Chambres des femmes publiques E
M Lieu de correction;
N Escalier des prêtres et des concierges.
O Petite chambre.
P Dépôt de bois et de charbon.
La figure du haut représente la coupe longitudinale.
' Nous donnons à cette partie du plan la désignation qu'elle a dans l'ouvrage de Howard, mais nous pensons
qu'il y a erreur : la figure nous semble indiquer des latrines particulières à chaque chambre ou cellule, ce qui
est beaucoup plus vraisemblable.
( Suit la planche 25.)
17
65
MAISON DE CORRECTION DE ROME.
Cette prison fut éfevëe par ies ordres du pape Clément XI, de J 703 à
J 735. Si Ton entre dans l'examen détaillé du système et meme de la dispo-
sition architecturale de cette prison, on reconnaîtra que les Américains ne
sont que les imitateurs des Italiens, non seulement sous le point de vue du
régime disciplinaire, mais aussi sous celui de la construction.
Les renseignements sur cette prison, donnés par Fourrage de Howard
(tome L'', page 82), et par le rapport lait, en 1839, au Ministre de l'intérieur,
par M. A.-E. Cerfberr (pages 48 et suivantes), font connaître qu'elle est oc-
cupée aujourd'hui par des femmes publiques; mais qu'elle fut destinée d'a-
bord à servir de maison de correction pour les jeunes détenus ; qu'elle en a
renfermé, en effet, pendant près de soixante à quatre-vingts ans, et qu'elle
était en partie occupée par de jeunes détenus qui ne sortaient jamais de leurs
cellules (ceux enfermés par la volonté de leurs parents), et en partie par de
jeunes détenus condamnés par sentence de tribunal, qui travaillaient en
commun le jour, et couchaient la nuit dans les cellules.
La prison cellulaire, bâtie à Rome il y a plus de cent ans, est donc à la fois
l'expression exacte des deux régimes ordinairement désignés sous les déno-
minations de système de et système d'^Mâmrz.
Par l'examen des dessins ci-joints, il sera facile de reconnaître que tout
était prévu, dans chaque cellule, pour l'habitation constante des détenus sou-
mis au régime de la séparation ; que, sans en sortir, ils pouvaient entendre
la messe, sinon voir le prêtre, et que la disposition est aussi très favorable
à l'application du régime de la vie en commun pendant le jour, et de l'isole-
ment pendant la nuit.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 25.
A Escaliers de la rue.
B Chambre des concierges.
C Rampe en bois.
D Fontaine.
E Salie de travail.
F Bancs avec des chaînes.
G Grande fenêtre.
H Chapelle.
PLAN DU REZ-DE-CHAUSSÉE.
I Vestibule.
J Chambres des comptes.
E Chambres.
L Chambres des femmes publiques E
M Lieu de correction;
N Escalier des prêtres et des concierges.
O Petite chambre.
P Dépôt de bois et de charbon.
La figure du haut représente la coupe longitudinale.
' Nous donnons à cette partie du plan la désignation qu'elle a dans l'ouvrage de Howard, mais nous pensons
qu'il y a erreur : la figure nous semble indiquer des latrines particulières à chaque chambre ou cellule, ce qui
est beaucoup plus vraisemblable.
( Suit la planche 25.)
17