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https://doi.org/10.11588/diglit.942#0085
80 PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE III.
barbus équipa pour le triumvir une flotte à Éphèse, elle fut sans doute
requise de fournir des rameurs, et un de ses principaux citoyens, l'orateur
Ménodoros, prêtre de Zens Larasios et homme, au dire de Strabon, d'un
caractère digne de tous respects, fut mis à mort par Domitius, sur de fausses
accusations, comme coupable d'avoir fomenté la trahison parmi les équi-
pages (1). Ce fut la dernière misère de Tralles. En 31, la bataille d'Actium
la délivra des exactions des Antoniens, et l'établissement de l'empire lui
procura enfin, avec un régime encore dur, sans doute, mais du moins
régulier, une nouvelle prospérité. Elle commençait d'ailleurs, depuis
Pompée, à reprendre peu à peu ses forces et à reconstituer ses richesses que
l'on pouvait bien piller, mais dont il n'était pas au pouvoir du gouverneur
le plus avide de lui enlever les éléments : la fécondité de son territoire et son
admirable position commerciale. Nous l'avons vue, au fort de la guerre
mithridatique, servir de banque aux villes voisines, plus tard être au nombre
des cinq cités qui frappent de la monnaie d'argent. Aussi ne devons-nous
pas être surpris qu'après la fin de la tourmente, elle apparaisse dans Strabon
comme une des villes les plus populeuses de la province, et l'une de celles
dont les habitants étaient le plus riches (2). Mais ici nous la quitterons un
moment, au risque de paraître faire l'école buissonnière, pour suivre la
destinée singulière d'un de ses citoyens les plus marquants, d'un banquier
dont la fille devait, par un de ces coups de fortune fréquents aux époques
troublées, devenir la fondatrice d'une dynastie.
(1) Strabon-, XIV, I, 42 : O'Stto; te 8yj xaô' -/ju.3; 7)XjJ.a<T£ xxl Mï)V(58û)poç, àv-Jjp lôyioç xal akXoii
saavô; xxl JJxpiiç, è'/wv Tf|V Upwativjjv toO liioî toO Axp'.çxCo'j- xxc'esraijuisOï) 8' ûicô twv Ao|xetîou
toO ATjVoëâoëou tpCXuv , xxl àvsTXrv aOrôv èxstvoç w; xçistxvtx tô viutucôv , stargiisa; toÏ; ivSei^a-
jiévoiç.
(2) Strabon, XIV, I, i2 : ïuvotxtîtai 8è xxàûç, et! ttç xÀàï) tûv xxtx tyjv Astxv, à-irô eÙTtdptov
àvOpùxwv.
barbus équipa pour le triumvir une flotte à Éphèse, elle fut sans doute
requise de fournir des rameurs, et un de ses principaux citoyens, l'orateur
Ménodoros, prêtre de Zens Larasios et homme, au dire de Strabon, d'un
caractère digne de tous respects, fut mis à mort par Domitius, sur de fausses
accusations, comme coupable d'avoir fomenté la trahison parmi les équi-
pages (1). Ce fut la dernière misère de Tralles. En 31, la bataille d'Actium
la délivra des exactions des Antoniens, et l'établissement de l'empire lui
procura enfin, avec un régime encore dur, sans doute, mais du moins
régulier, une nouvelle prospérité. Elle commençait d'ailleurs, depuis
Pompée, à reprendre peu à peu ses forces et à reconstituer ses richesses que
l'on pouvait bien piller, mais dont il n'était pas au pouvoir du gouverneur
le plus avide de lui enlever les éléments : la fécondité de son territoire et son
admirable position commerciale. Nous l'avons vue, au fort de la guerre
mithridatique, servir de banque aux villes voisines, plus tard être au nombre
des cinq cités qui frappent de la monnaie d'argent. Aussi ne devons-nous
pas être surpris qu'après la fin de la tourmente, elle apparaisse dans Strabon
comme une des villes les plus populeuses de la province, et l'une de celles
dont les habitants étaient le plus riches (2). Mais ici nous la quitterons un
moment, au risque de paraître faire l'école buissonnière, pour suivre la
destinée singulière d'un de ses citoyens les plus marquants, d'un banquier
dont la fille devait, par un de ces coups de fortune fréquents aux époques
troublées, devenir la fondatrice d'une dynastie.
(1) Strabon-, XIV, I, 42 : O'Stto; te 8yj xaô' -/ju.3; 7)XjJ.a<T£ xxl Mï)V(58û)poç, àv-Jjp lôyioç xal akXoii
saavô; xxl JJxpiiç, è'/wv Tf|V Upwativjjv toO liioî toO Axp'.çxCo'j- xxc'esraijuisOï) 8' ûicô twv Ao|xetîou
toO ATjVoëâoëou tpCXuv , xxl àvsTXrv aOrôv èxstvoç w; xçistxvtx tô viutucôv , stargiisa; toÏ; ivSei^a-
jiévoiç.
(2) Strabon, XIV, I, i2 : ïuvotxtîtai 8è xxàûç, et! ttç xÀàï) tûv xxtx tyjv Astxv, à-irô eÙTtdptov
àvOpùxwv.