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Ballu, Albert: Travaux de fouilles et de consolidations effectués en 1920 par le service des monuments historiques
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.13134#0028
I. — DEPARTEMENT D'ALGER
1° Tipaza. — Une caravane touristique, que nous
sommes heureux de voir s'intéresser à nos ruines,
est passée dernièrement à Tipaza et à Cherchell.
Par l'organe de l'un de ses membres, elle a rédigé
une motion adressée au Gouvernement Général et
exprimant le regret que des fouilles plus étendues
et plus approfondies n'aient pas été exécutées sur
ces deux points.
Il est facile d'exprimer un regret ; il l'est moins
d'avoir à sa disposition les fonds suffisants pour
exécuter tous les travaux qu'on désirerait effectuer
et qui s'imposent. Outre les ressources pécuniaires
qui nous font défaut, nous sommes à Tipaza dans
des condiiions particulières qui ne nous laissent pas
le champ entièrement libre. Malgré l'extrême com-
plaisance et la bonne volonté que ne cessent de nous
témoigner les propriétaires des ruines de Tipaza et
leur gérant M. Bergon, nous ne sommes pas chez
nous; nous n'avons pas les mains libres comme dans
d'autres chantiers tels que Timgad, Djemila, Ma-
daure, Khamissa, etc., etc. ; il nous faut respecter
les exigences agricoles, la jouissance des jardins
productifs et pittoresques à Tipaza ; mais à Cherchell
les obstacles sont bien plus sérieux : la ville antique
entière est enterrée sous la ville actuelle, sous des
1° Tipaza. — Une caravane touristique, que nous
sommes heureux de voir s'intéresser à nos ruines,
est passée dernièrement à Tipaza et à Cherchell.
Par l'organe de l'un de ses membres, elle a rédigé
une motion adressée au Gouvernement Général et
exprimant le regret que des fouilles plus étendues
et plus approfondies n'aient pas été exécutées sur
ces deux points.
Il est facile d'exprimer un regret ; il l'est moins
d'avoir à sa disposition les fonds suffisants pour
exécuter tous les travaux qu'on désirerait effectuer
et qui s'imposent. Outre les ressources pécuniaires
qui nous font défaut, nous sommes à Tipaza dans
des condiiions particulières qui ne nous laissent pas
le champ entièrement libre. Malgré l'extrême com-
plaisance et la bonne volonté que ne cessent de nous
témoigner les propriétaires des ruines de Tipaza et
leur gérant M. Bergon, nous ne sommes pas chez
nous; nous n'avons pas les mains libres comme dans
d'autres chantiers tels que Timgad, Djemila, Ma-
daure, Khamissa, etc., etc. ; il nous faut respecter
les exigences agricoles, la jouissance des jardins
productifs et pittoresques à Tipaza ; mais à Cherchell
les obstacles sont bien plus sérieux : la ville antique
entière est enterrée sous la ville actuelle, sous des